La seconde phase, de la seconde moitié du XXème siècle à aujourd'hui, marque l'émergence de nouvelles peurs collectives : la dystopie devient une forme culturelle dominante à l'échelle de la planète. Cette prégnance a partie liée avec une ère riche en traumatisme de tous ordres : diplomatiques ( conflits mondiaux, guerres de décolonisation, génocides), politiques (nationalismes, totalitarismes, dictatures), économiques (chocs pétroliers, crises financières, chômage de masse), sociétaux (migrations, globalisation, communautarismes), environnementaux ( modernisation de la dissuasion nucléaire, menaces technologiques, catastrophes écologiques) ou encore culturels (fin des grands récits, ère du soupçon, post modernité).