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Citation de sagesse66


C'est alors que les premiers cris retentirent, d'abord lointains comme des gémissements d'agonisant puis plus proches et menaçants.
La forêt s'animait comme la mer qui enfle à l'approche du grain.
Le mouvement des arbres était plus ample, plus chaotique aussi.
Ils les sentirent arriver.
Instinctivement, ils rentrèrent la tête dans les épaules mais cela ne servait à rien.
Des ombres fondaient sur eux.
Certaines leur bourdonnaient aux oreilles comme des mouches carnivores, d'autres piquaient sur leur tête comme des oiseaux fous.
A l'instant où elles les frôlaient, elles prenaient l'apparence de goules horribles, de gargouilles asséchées par le temps, puis elles retrouvaient leur forme vaporeuse, tournaient dans les airs avant de fondre à nouveau sur les visiteurs.
Leurs cris déchiraient les tympans.
C'étaient des plaintes animales - comme si une vache avait voulu pousser des cris de hyène.
Elles essayaient de mordre, de griffer, tournoyaient sans cesse.
Elles n'avaient aucun corps et ne pouvaient causer aucune blessure mais leur haine vibrionnante faisait naître une peur panique.
Bientôt, il y en eu des centaines qui se pressaient autour de Matteo et du curé, comme un essaim d'abeilles, allant, venant, ne lâchant jamais leur proie ...
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