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Voici un livre d'amour et de violence, de vie et de mort, de souffrance et de rédemption … Livre fort, lourd de tout l'inconscient collectif, de toutes les peines humaines, de tous les liens qui nous attachent, nous, êtres humains. Accompagner le héros de l'histoire aux Enfers, ça ne m'arrive pas tous les jours et forcément, ça laisse une trace. Matteo veut accomplir la supplique insensée de sa femme Giuliana : ramener leur enfant mort de là où il croupit. Celle-ci ne rend pas compte de ce qu'elle demande ! Car l'Enfer est digne de nos pires représentations : le labyrinthe souterrain, la porte de bronze, le fleuve des âmes en peine, la spirale vers le Néant. C'est tout à fait « l'Enfer » de Dante ! Moi-même me suis sentie aspirée, je m'anéantissais au fur et à mesure de la lecture, mais c'est pour mieux revivre. Accompagnée pendant cette lecture (et encore après !) du cortège de mes morts, je suis ressortie de ce livre soulagée et heureuse de vivre. Je quitte peu à peu cet habit de souffrance que j'ai revêtu tout au long des pages et je ne pense plus qu'à l'amour qui peut faire accomplir des miracles. Oui, je sais, c'est le plus éculé des clichés, mais il s'agit bien de ça, ici. Cette histoire est traversée de part et d'autre par un amour violent, celui d'une mère et d'un père pour leur enfant. Poignant, ténébreux et lumineux, fort de cette force qui gronde en nous, fleuve souterrain qui coule en l'Homme depuis la nuit des temps, ce roman, « La porte des Enfers », s'est refermé avec un bruit de tonnerre qui m'ébranlera encore longtemps. + Lire la suite |