Depuis le fort ou l'esplanade du musée, s'offre à nous une vision panoramique de Marseille, qui embrasse aussi bien le Pharo, la Bonne Mère, la cathédrale de la Major et le port de commerce.
Voulu par napoléon III qui n'y vint jamais, le Palais du Pharo domine l'anse du même nom, où quelques charpentiers de marine construisent et réparent encore les barquettes marseillaises.
Passé le col, la route plonge en lacets vertigineux vers Sormiou, la plus large des calanques. Des cabanons, un restaurant, un centre nautique, un port minimal partagent le privilège d'eaux turquoises que la calanque enserre jalousement entre rochers, plages de sable et collines.
Pour peu que l'on monte dans le massif de Marseilleveyre, barrière naturelle contre la poussée urbaine, la vue sur la rade est spectaculaire.
Le littoral est l'authentique centre ville de Marseille.
Raphaël Liaugier - Préface
La cité antique a prospéré grâce à son ouverture et ses échanges maritimes. Sa flotte l'a élevée au rang de puissance régionale tandis qu'elle se protégeait des dangers terrestres par d'épaisses murailles.
Plus loin, à l'est, se dressent Cap Canaille et Bec de l'Aigle; cathédrale minérale plantée dans la mer l'archipel de Riou barre l'horizon.
Bleu sur bleu, telle est la couleur de Marseille.
Les collines arides et blanches qui l'entourent, forcent la ville à la mer, sa genèse et sa gloire.
Marseille, ville généreuse, ne pouvait que laisser à chacun la liberté d'accéder à la mer.