Le concile de Latran, en 1123, a imposé le célibat, pour des raisons plus patrimoniales que théologiques : à cause d'un changement du droit féodal, l'Eglise ne voulait pas que les prêtres mariés transmettent les biens ecclésiastiques à leurs enfants, alors même que ces possessions étaient le fruits de donations de laïcs expressément destinées à l'Eglise et non à la progéniture des prêtres.
Il n'est pas rare d'entendre dans nos églises des sermons désincarnés, qui semblent s'adresser à des personnes (ou à des anges ?) détachées de leur situation sociale, politique, économique ou culturelle. (...) Ce spiritualisme mène souvent à la passivité ou à la résignation et sert les tenants de l'ordre social.
La sociabilité catholique repose aujourd'hui massivement sur la générosité des femmes laïques qui prennent en charge le catéchisme, la préparation au mariage ou au baptême, tout ce qui engage centralement la transmission chrétienne. Qu'elles s'arrêtent de travailler et le catholicisme en France s'effondre.
Nous avons le droit de ne pas être en accord les uns avec les autres. Encore faut-il que nous puissions en parler ! Considérer toute critique ou toute divergence comme une agression empêche d'accéder à une véritable culture du débat.
Son rôle (celui du prêtre) est d'encourager la prise de responsabilité des laïcs et la participation de tous les fidèles au sacerdoce commun. Mais il faut aussi que ces derniers jouent le jeu et ne se comportent pas comme des consommateurs ou de simples spectateurs.
La vocation sacerdotale ou religieuse n'est pas supérieure à la vocation baptismale. Il n'est pas plus difficile (ou plus héroïque) d'être célibataire que d'être marié.