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Critiques de Laurent Herrou (5)
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Cocktail

dos. Sur la perception de l’avenir, une fois le livre paru.”

Premier livre, premier cocktail à Paris avec les auteurs de la collection le Rayon. Une courte auto-fiction mettant en scène Laurent, jeune écrivain niçois et Laura, son premier livre.

La plume vivante de Laurent Herrou observe et détaille ce monde du mensonge-roi, des compromissions et des petites abjections. “Les autres sont indiscernables et indissociables. Ils forment un ensemble compact qui se déplace en crabe, comme une cellule sur la défensive, un virus. Piquant.”

De cette écriture simpliste éclate la Vie. De ces phrases déconstruites, plus proches du langage parlé que de la littérature, prennent vie des personnages, se cristallisent des situations.

Voilà, sous l’apparente facilité, bien du travail, de la rigueur. Du talent. Une œuvre littéraire.

dos. Sur la perception de l’avenir, une fois le livre paru.”

Premier livre, premier cocktail à Paris avec les auteurs de la collection le Rayon. Une courte auto-fiction mettant en scène Laurent, jeune écrivain niçois et Laura, son premier livre.


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Laura

Je crois que je n'ai jamais eu autant de mal à rédiger un avis. Oui, je sais, je le dis souvent, mais là, j'ai vraiment l'impression que les difficultés ont été insurmontables. J'ai presque eu envie de présenter mes excuses à l'éditeur parce que vraiment, je n'y arrivais pas. Et de là à dire que je suis satisfaite de ce que je rédige, c'est non. J'essaie simplement de ne rien changer à mes habitudes.

Premier écueil (et de taille) : je ne savais pas vraiment qui était Guillaume Dustan (merci de ne pas trop rire) à qui ce livre est dédié. En 1999, j'étais très occupée par le CAPES, et l'actualité littéraire me passait vraiment par-dessus la tête.

Deuxième écueil (toujours de taille) : ce genre de romans m'est totalement étranger. Je n'en ai pas lu avant, et il est probable que je n'en lirai plus jamais après. L'auto-fiction, très peu pour moi - je n'ai pas lu un seul roman de Christine Angot, et je ne ferai rien pour y remédier.

L'oeuvre est découpée en plusieurs parties. Un avant-propos explique les différentes strates de création, les modifications du projet initial. Suivent les quatre parties de anciennement intitulé Gris de Garonne, Ecoute (des dialogues bruts), ce que je nomme le journal de Laura et L'autre Paul, un court polar. Ou comment je gagne du temps en détaillant le livre.

Laura est l'histoire de Laurent, de sa construction - Laura est Laurent, sa part féminine. Laurent aime les hommes, Laurent aime un homme, et j'ai envie de dire que cela ne nous regarde pas. Dans son avertissement à la troisième partie du livre (le journal de sa publication en fait), l'auteur dit : "Je demande à tous les gens qui me connaissent de ne pas lire ce livre." Je comprends parfaitement pourquoi en le lisant, et j'ai de très nombreuses fois entrecoupé, arrêté, suspendu ma lecture parce que même si ce texte est publié, j'ai des scrupules à lire ses confidences intimes, sur sa vie de couple, sur sa vie intime, sur sa vie sexuelle qui se mèlent à sa difficulté à accepter son homosexualité et sa versatilité. Même si un auteur vous invite à tout savoir de lui, je n'en avais pas forcément envie. Je n'ai pas forcément envie non plus de détailler ce qui nous est raconté - ce n'est pas scrupule par rapport aux personnes qui me lisent, mais c'est qu'en temps que femme, je me sens très éloignée de ce qui nous est narré.

Pourtant, Laurent Herrou nous parle de sa part féminine, de son statut de "femme au foyer" (ce que je n'ai jamais été), de ses difficultés à accepter son homosexualité, de la culpabilisation que ses parents font peser sur lui, surtout parce que son frère est gay lui aussi. Encore un fait qui m'est étranger - parce que j'ai toujours grandi dans l'idée qu'il fallait accepter ses enfants tels qu'ils étaient, et non tels qu'on voulait qu'ils soient.

Reste à savoir pourquoi l'auteur raconte ceci. J'écarte la volonté d'être trash (je me trompe peut-être) car l'écriture est sincère, nomme les choses, les actes mais n'a pas une volonté de choquer, d'exhiber, juste d'être au plus près... de la réalité, y compris en racontant des faits apparemment banals. Au milieu d'une lecture qui me mettait mal à l'aise, j'ai presque ri quand il a été question de l'horoscope du jour.

Au delà de la parution d'un premier roman (et il est rare de lire le questionnement de l'auteur-en-devenir) se trouve aussi la question du positionnement : Laurent Herrou a été publié dans une collection ouvertement gay et ne se satisfait pas de ceci. Il voudrait être un auteur, point, ce que je comprends très bien.

Laura se termine par un court roman policier, L'autre Paul. Le personnage, claustrophobe dans son propre corps (j'ai beaucoup aimé cette formule) me fait penser au héros de Transfixions de Brigitte Aubert. Pourtant, ce narrateur anonyme mène une vie sans joie, se donnant à des hommes dont il espère l'amour, et n'obtenant en retour rien (au mieux). Une seconde narratrice prend la parole, après une ellipse narrative, Valentine. Tout comme le premier narrateur, sa vie n'est que désespérance, jusqu'à ce qu'elle rencontre Paul. Elle peut dire enfin : Je parlais peu, mais je vivais, moi. J'ai préféré cette partie de l'oeuvre, sans doute parce qu'elle est la plus accessible.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Bruxelles Plic Ploc

très courts textes de Laurent Herrou sur de belles photos de Paringaux (la plupart des pages) ou plutôt en contre-point, sans autre lien qu'une présence dans la ville
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l'emploi du temps

texte de Laurent Herrou - photos de Jean-Pierre Paringaux 32 pages) traces de leur séjour à New York, selon François Bon « l’héritage du Baudelaire tel que scruté par Walter Benjamin….. Confrontation simultanée, jouant de son temps réel,entre un qui fait des images‘… et un qui tient récit … La trace, fixée au jour le jour, nous lègue ces variations d’échelles, ces signes soudain isolés de la masse cinétique… »

Et cela donne notamment, en face d’une photo du profil de Laurent Herrou, cheveux et barbe légèrement bouclés, contre un pilier revêtu d’un carrelage blanc, avec un écriteau au dessus de lui : THINK » et dans la moitié gauche de la photo, derrière des barreaux, un homme (responsable de station ?) renversé dans un fauteuil et qui semble se gratter le nez , le récit d'une soirée arrosée et d'un retour à l'hôtel, avec toujours un ton neutre, détaché, descriptif, laissant filtrer sens et sentiments
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L'inconfort du Je

Dialogue entre un écrivain et un chercheur autour de l’écriture de soi.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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