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Critiques de Lauric Guillaud (8)
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Atlantide et autres civilisations perdues d..

C'est un curieux album que ce livre foisonnant où l'on peut retrouver associés, Pierre Benoit, Bob et Bobette, Henry Rider Haggard, Bibi Fricotin, Barjavel, Blake et Mortimer, Charles Berlitz, Buck Rogers, Marion Zimmer Bradley, Bob Morane, Edgar Rice Burroughs, le commandant Cousteau et tant d'autres personnages, connus ou inconnus, réels ou imaginaires, célèbres ou oubliés...

Ce qui les réunit est d'avoir, un jour, rêvé, pénétré ou découvert l'Atlantide.

Royaume englouti sous les eaux, paradis à jamais perdu, civilisation avancée maudite par les Dieux, l'Atlantide est-elle légende ou pure réalité ?

Elle est, en tout cas, une des grandes énigmes les plus présentes dans notre imaginaire.

Sous forme d'un dictionnaire, Jean-Pierre Deloux et Lauric Guillaud, les deux auteurs de "Atlantide - et autres civilisations perdues - de A à Z" dressent un inventaire large et varié des évocations du mythique continent.

Platon, dont le cerveau fécond conçut le récit le plus complet et le plus ancien que l'on possède sur l'Atlantide, est bien sûr la figure centrale de l'ouvrage.

"Dans l'abîme", Herbert George Wells, en 1896, évoque des survivants d'Atlantis qui se sont adaptés au monde marin.

Il se révèle encore, dans ce domaine de la fiction "atlantidienne" un innovateur.

Mais il ne fut pas seul.

She/Ayesha ressemblant étrangement à Antinéa, Pierre Benoit fut l'objet d'un procès en plagiat de la part de Sir Henry Rider Haggard.

Ce dernier fut débouté.

Le mythe de l'Atlantide était dans l'air du temps. Il l'est resté.

Richement illustré, cet ouvrage d'un peu moins de 300 pages est passionnant.

Littérature, cinéma et bande-dessinée, du plus sérieux au plus fantaisiste, il balaie un champ large et propose de nouvelles et inédites pistes de lecture.

Il est aussi un agréable outil de connaissance.

Peut-on juste lui reprocher de n'avoir pas parlé du magnifique roman de l'historien Georges Bordonove "Les atlantes" ?

Je profite de l'occasion pour vous le recommander chaudement.

Il est passionnant et surprenant.

Au final, "Atlantide - et autres civilisations perdues - de A à Z" est un beau livre, intelligent, documenté et agréable.





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La Terreur et le Sacré : La nuit gothique améri..

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Persistance Gothique Dans la Litterature et..

Ce livre regroupe 27 articles universitaires issus du Colloque de CERISY 2008 consacré aux Persistances gothiques dans la littérature et les arts de l'image.

Je vais donc parler brièvement les articles qui m'ont le plus embarqués, charmés ou intrigués :



Le premier article de Victor Sage donne furieusement envie de relire les contes d'Hoffmann, mais c'est cependant le deuxième article, celui de Lauric Guillaud qui m'a embarqué dans ce livre avec une réflexion autour de la naissance du gothique aux Etats Unis. Certes c'est un mouvement européen à la base, mais qui est aujourd'hui grandement marqué par l'imaginaire américain. L'auteur revient là dessus de superbe manière.

Christian Chelebourg , quant à lui, fait une comparaison intéressante entre la nature et le surnaturel, comme le gothique entend qu'ode rousseauiste à la nature. Hélène Machinal propose une approche tout aussi intéressante, partant du principe que le genre gothique est multiple, et qu'il gagne à être étudier sous le jour de ses archétypes : le détective, le vampire et le savant fou. Gaïd Girard creuse le fin fil dont sont cousues nombre d'histoires fantastiques, à savoir le lien entre science et étrange. Si l'inexplicable apparaît dans le contexte de la science, sont implication se ressent d'autant plus. De même, la science et la recherche historique qu'elle sous entend offrent une dynamique à l'histoire. Jocelyn Dupont nous régale avec une étude sur le travail de Chuck Palahniuk, l'auteur de Fight Club, dont j'ai adoré Survivant, et qu'il présente comme "faisant de la transgression outrancière le principe de [son] écriture" et je suis plutôt d'accord avec cette vision de la chose ! Ses œuvres sont elles gothiques ? C'est la question qui est posée et dont la réponse est tout en demie mesure. Mais se replonger dans l'univers de cet auteur par cette analyse a été un vrai plaisir ! Maxime Lachaud met en lumière le gothique sudiste. Réel mouvement littéraire qui a énormément de charme (à mes yeux), le gothique est pourtant associé aux landes froides et châteaux ouverts à tout vent. Il est pourtant super agréable d'avoir peur .. au chaud ! Et c'est une esthétique qui me plaît particulièrement !



Dans la partie dédiée au cinéma, Florent Christol joue en funambule entre les légendes urbaines, l'historique et le cinéma d'horreur en prenant pour cas Massacre à la tronçonneuse 2 ; Taïna Tuhkunen fait le lien avec la partie littéraire qui ouvre ce recueil en travaillant sur les inspirations à partir d'Edgar Poe ; Jean-François Baillon propose une analyse intéressante de la résurgence éternelle du Gothique, comme dans le film Le Prestige ; Philippe Ortoli ose se frotter à Hostel et Hostel 2 s'opposant à la doxa universitaire.



Que ce soit dans le chapitre dédié au cinéma ou à la bande dessinée, on peut regretter que le colloque date de 2008 car de nombreuses œuvres ont vu le jour depuis, dont le fantastique Dracula de Bess, au sujet duquel ces universitaires auraient eu surement beaucoup à dire.

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Atlantide et autres civilisations perdues d..

Une somme colossale sur le continent mythique. Grâce à la plume de Lauric Guillaud, cet ouvrage fait une large place à la littérature de l'imaginaire qui s'est emparée fréquemment de ce mythe. Sa présentation sous forme d'encyclopédie en rend la lecture d'autant plus facile que l'ensemble est richement illustré.
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Le polar ésotérique

Lauric Guillaud est professeur émérite de littérature et de civilisation américaine à l’Université d’Angers. Il a publié de nombreux articles sur l’imaginaire anglo-saxon et une série de travaux très intéressants sur des mythes anciens ou modernes.



Philippe Marlin, fondateur et principal animateur de l’association L’œil du Sphinx a su rassembler autour de lui des talents très divers pour créer la maison d’éditions du même nom, une maison particulièrement dynamique qui a proposé depuis l’an 2000 plus de deux cents titres, essais et romans, à des lecteurs de plus en plus nombreux dans les domaines du fantastique, de la science-fiction, de l’ésotérisme, de l’étrange notamment.



Lauric Guillaud et Philippe Marlin nous offrent une étude très exhaustive et passionnante d’un sous genre en vogue du roman criminel ou policier, le polar ésotérique, on parle parfois d’ « eso-polar » qui, nous disent-ils, « allie énigme, suspense et révélation de secrets mystiques, religieux ou occultes, avec un arrière-plan privilégiant sociétés secrètes, conspirationnisme et eschatologie. »



« La structure récurrente du genre, remarquent-ils, repose sur un procédé narratif consistant à dresser des parallèles ou des comparaisons entre la société actuelle et celle d’un siècle passé, opérant un effet de distanciation visant à transférer les problèmes du temps vers quelques lointaines société. »



Toutefois, le genre, particulièrement foisonnant, donnant lieu à des créations protéiformes est particulièrement difficile à typifier. Les auteurs évoquent même « une ivresse des mélanges ». Il s’agit toujours d’écriture hybride selon Françoise Moulin Civil, « à la lisière entre histoire et fiction, entre document et réécriture ». Le polar ésotérique est un espace de liberté, à la fois ludique et philosophique quand il vient percuter et interroger les évidences d’une pensée trop conformiste. Le genre est à la fois l’expression et le symptôme de notre rapport à l’imaginaire, un rapport trop contraint par les normes. Il n’est pas anodin que ce genre connaisse un grand développement depuis la seconde moitié du XXème siècle.



Questionner l’histoire, l’approfondir, la détourner, la retourner pour écrire des histoires vivantes dans lesquelles la psyché se délecte. Les généalogies du genre sont nombreuses et se croisent nécessairement tant les thèmes sont transversaux. Des noms illustrent apparaissent : Balzac, Hugo, Nerval, Goethe, Villiers de l’Isle-Adam, Bulwer-Lytton qui, en associant littérature et ésotérisme, ont donné au genre ses références et ses exigences de qualité, une qualité qui n’est bien sûr pas toujours au rendez-vous.



Lauric Guillaud et Philippe Marlin, par leur érudition, réussissent à dresser un tableau clair d’un genre qui aime la confusion. Ils analysent tout d’abord les tendances de l’éso-polar, de l’enquête profane à la quête ésotérique et remarque « le retour du détective de l’occulte ». Dans une deuxième partie, ils identifient et étudient les sous-genres de l’éso-polar : polar maçonnique, théo-fiction, livres maudits, éso-polar pictural, éso-polar archéologique, technothriller, éso-polar régional, ésotérisme nazi, polar pontifical… Enfin ils présentent la structure de l’éso-polar autour de l’opposition chronologique, typique du genre :



« Dans l’éso-polar, la notion de construction narrative est inséparable des paramètres de temporalité et d’espace. Si le temps de la fiction épouse le temps chronologique durant l’action du roman, le genre requiert, soit une construction à rebours (on remonte le temps, souvent des effets vers les causes, à partir d’un point précis du temps chronologique), soit une construction avec feed-back (le récit alternant un déroulement chronologique et des retours en arrière ponctuels), soit une construction simultanée ou alternée (deux ou plusieurs récits se déroulent dans le même temps). »



L’éso-polar fait partie de la littérature populaire, c’est-à-dire de la littérature. La littérature populaire est à la fois un témoin des tensions, des carences et des peurs de nos sociétés et un vecteur de changement sociétal. L’éso-polar pourrait être « plus qu’un phénomène socio-culturel (…) une réaction sur le mode de la terreur au matérialisme ambiant ». « L’éso-polar vise tout simplement à réenchanter le monde en réveillant paradoxalement les peurs de la nuit. » RB
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Atlantide et autres civilisations perdues d..

Ce livre est une véritable encyclopédie dédiée à l'Atlantide. Les aspects du mythe, l'atlantologie des savants, l'Atlantide des artistes, une masse considérable d'informations, un iconographie incroyablement riche, une écriture et une organisation claire et fluide font de cet ouvrage un livre à posséder, lire et relire notamment par les personnes passionnées par l'Atlantide mais également par toute personne s'intéressant aux mythes et à leurs expressions dans la culture. A noter une bibliographie en fin d'ouvrage d'une très grande richesse qui mériterait, tout comme l'ouvrage d'ailleurs, d'être actualisée des recherches et développements de ces dernières années.
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Persistance Gothique Dans la Litterature et..

Les références pointues et les arguments fouillés de chaque article font véritablement de l’ouvrage un document de référence […].
Lien : http://www.scifi-universe.co..
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La Généalogie Littéraire de Lovecraft, de la Te..

L’adepte de littérature fantastique que je suis ne pouvais que fréquenter régulièrement les écrits de Lauric Guillaud. Ce dernier en effet, professeur émérite de littérature et de civilisation américaines à l’Université d’Angers, a commis nombre d’articles sur l’imaginaire anglo-saxon . Ses principaux ouvrages incluent Des mines du roi Salomon à la quête du Graal, La Terreur et le sacré : la nuit gothique américaine, Jules Verne face au rêve américain, King Kong, ou la revanche des mondes perdus, Nouveau Monde, autopsie d’un mythe (Ed. Michel Houdiard), L’Atlantide de A à Z (Ed. E-dite, 2001, en collaboration avec Jean-Pierre Deloux) et Le retour des morts (Rouge Profond). Une production foisonnante qui, pour érudite qu’elle soit, sait rester claire et inviter le lecteur à découvrir par lui-même les œuvres originales. J’en ai régulièrement fait les frais !



Et puis, il n’y a pas de hasard dans la vie, nous nous rencontrâmes à l’occasion de la réunion d’une société savante à laquelle nous participions tous les deux. Et nous avions tellement de choses à partager qu’une foultitude de projets se mirent à fuser. Nous étions en juin 2014 et dès le mois d’août 2015, nous co-organisions un colloque à Rennes-le-Château sur Imaginaire et Maçonnerie tout en affûtant nos crayons pour un projet éditorial commun. Cela donnera en mars 2016 Le Polar Ésotérique (L’Œil du Sphinx), ouvrage qui fera l’objet d’un colloque, toujours à Rennes-le-Château, en août 2016.



Lauric Guillaud est un personnage sympathique et affable dont la grande culture se dissimule souvent derrière une guitare aux accents du rhythm’n’blues et une bonne table, deux instruments d’une convivialité nécessaire à la pratique du gay-sçavoir qu’il affectionne. Dans les multiples cordes propres à son arc, il en est une qui résonne particulièrement entre nous : celle du mystère qui se cache derrière l’immense talent de l’écrivain américain H.P. Lovecraft. Un sujet qu’il vient de prendre à bras le corps, d’abord par une contribution remarquée dans le numéro d’avril 2016 de la Revue Europe » : « H.P. Lovecraft et l’Imaginaire Américain : le passé et sa camisole d’acier rouillé ». Il y montre le poids de l’Amérique traditionnelle dans sa fiction, avec son anglophilie, son attachement aux traditions de la noblesse, le rejet du progrès et le sens de la hiérarchie. Mais il insiste aussi sur un continent marqué par le puritanisme et dont le paysage rural ou urbain continue de receler les terreurs de la wilderness mythique. Avec le présent ouvrage, il franchit un pas supplémentaire en allant traquer ce que sont les généalogies littéraires de Lovecraft, nous faisant plonger pour notre plus grand plaisir dans les univers des civilisations disparues, des continents perdus, de la terre creuse, des mystères des pôles et ceux de l’archéologie alternative. Ses principales accroches seront Dans l’Abîme du Temps et Les Montagnes de la Folie, les deux textes les plus aboutis de l’Ermite de Providence.



On ne trouvera certainement jamais la clef du génie de l’écrivain américain. Mais en lisant l’étude de Lauric Guillaud, je ne peux m’empêcher de penser à la démarche du réalisme fantastique introduite par Pauwels et Bergier. Car Lovecraft, en pur matérialiste qu’il était, nous propose une démarche réaliste, presque scientifique, jusqu’au moment où tout bascule. Non pas pour des raisons surnaturelles, mais parce qu’en l’état actuel de nos connaissances, le phénomène étudié demeure incompréhensible. Et c’est là, et seulement là, que le fantastique apparaît, avec sa couleur terrifiante qui n’est rien d’autre que celle de l’impossible. Jacques Bergier écrivait dans le courrier des lecteurs de Weird Tales (septembre 1937), à l’occasion du décès de l’auteur : je me surprends à penser que peut être Lovecraft a pu jeter un coup d’œil, par-delà d’impensables abysses, sur des faits concernant la structure de notre univers que la science découvrira un jour. Il est vrai que Le réalisme fantastique est un produit du fortéanisme, discipline que son ami Donald Wandrei lui avait fait découvrir avec Le Livre des Damnés de Charles Fort (1919).



La quête de Lauric Guillaud est audacieuse, et sa conclusion, faisant appel aux intuitions du philosophe Jean-Charles Pichon (1920-2006), interpellera plus d’un lecteur. La cosmogonie lovecraftienne n’est-elle pas une « Machine », à savoir un ensemble auto-explicatif en perpétuel mouvement du fait de ses adjonctions permanentes, mais avec une curieuse tendance à revenir toujours à son point de départ ? Et cette attente du retour des Grands Anciens ne revoie-t-elle pas à cette inquiétante phase de l’histoire, celle de « la Forme Vide », où les Anciens dieux ont disparu faute de disciples, alors que les nouveaux ne sont pas encore apparus (où n’ont pas encore été reconnus) ? A l’instar des divinités païennes, les Grands Anciens subsistent à l’état d’une mince égrégore qui ne demande qu’à…..







Philippe Marlin, octobre 2016

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