Les jardins de mon enfance se réduisent à un seul (...) : celui où ma mère a joué, jardin de fruits d'or où notre passe-temps épousait des légendes, où nous courions après le mystère, où toute fleur avait son nom, sa carte d'identité, toute plante sa vie personnelle, une capacité de haine et d'amour; où tout se confond, se perd, où chaque saison apportait son parfum, ses jasmins, ses violettes, ses arbres nains et ses fruits défendus. (p. 17)