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Critiques de Lawrence Wright (100)
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Contagion

Intéressant, mais pas révolutionnaire.



Un virus inconnu est découvert, puis se répand dans le monde provoquant pandémie et quasi effondrement de la civilisation occidentale.



Le truc qui fâche : Prix Pullitzer ? Oui, Lawrence Wright a bien eu le prix, mais pour un autre roman (la guerre cachée). Notez que la mention était sous le nom de l'auteur, pas sous le titre.



Le thriller qui avait tout prévu ? Prophétique (L'express). N'exagérons rien. le virus, la pandémie, les tergiversations politiques. L'idée n'est pas neuve et la littérature, le cinéma, regorgent de ce genre de pitch (encore plus depuis l'avènement de l'ère zombie). Disons que l'heureuse coïncidence de la date de sortie (avril 2020 aux USA) a donné un formidable coup de projecteur sur le bouquin. Et pour le coup, on ne peut pas accuser l'auteur d'avoir voulu surfer sur la vague de la covid19 en écrivant son bouquin (temps d'écriture, recherches). On laissera ces peu louables intentions aux éditeurs.



Cela étant, j'ai réellement apprécié ma lecture, surtout à l'aune de nos nouvelles connaissances, fraîchement acquises, non pas en microbiologie et épidémiologie, mais en sociologie, dynamique des populations, hystérie générale, science de la peur, inconséquences et je m'enfoutisme égoïste.

Sans compter qu'on comprend que la notion de seconde vague semble être un classique des pandémies. (ça nous éclaire pour maintenant non ?). On savait que cela allait se passer comme ça. Mais on ne s'est pas préparé pour des raisons bêtement financières.



Un très bon techno thriller, très américano centré sous-section sauvagement républicain, une ambiance forte, des personnages qui le sont tout autant. Une lecture très agréable, édifiante par bien des côtés (si on aime le genre apocalyptique bien sûr).
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Contagion

En Asie, un virus inconnu et très dangereux tue quarante-sept personnes. Le docteur Henry Parsons, un des meilleurs épidémiologistes au monde, est dépêché là-bas pour enquêter. Il comprend très vite l’extrême dangerosité du virus et l’ampleur de la catastrophe. Malheureusement une personne contaminée s’envole pour un pèlerinage à La Mecque. ● Il ne faut pas lire ce livre si l’on est angoissé par la pandémie actuelle. On y trouve bien des points communs avec la situation dans laquelle on se trouve, même si, heureusement, la Covid est bien moins dangereuse. Il est stupéfiant que le livre ait été écrit juste avant la pandémie. ● J’ai beaucoup aimé ce thriller bien construit, haletant, avec des détails scientifiques très compréhensibles et bien étayés par une documentation sans aucun doute très abondante. Le récit des conséquences psychologiques et sociales de la pandémie, avec ses mouvements de foule si effrayants, est également très inspiré : on trouvera là aussi bien des similitudes avec ce qu’on vit actuellement.
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Contagion

Merci aux Éditions Le Cherche-Midi et à Babelio qui, dans le cadre du thème de masse critique d'octobre m'ont permis la lecture de cet ouvrage.

Lecture et présentation qui ressemblent davantage à une entreprise d'orpaillage qu'à une simple critique littéraire.

Car - Contagion - est une mine narrative, une mine d'infos ( historiques, politiques, scientifiques ) dont il faut pouvoir extraire et identifier les pépites immergées dans le flot des alluvions aurifères qui coule le long des sluices que sont les 467 pages de ce roman... difficile à classer ( j'y reviendrai ).

Le thème, comme son nom le suggère, c'est l'apparition d'un virus que commence à traquer incidemment un brillant chercheur... pas Indiana Jones...mais un professeur Nainbus ( orthographe volontairement sacrifiée ) tout petit, difforme, se déplaçant avec une canne, marié et père de deux enfants... homme brillant mais au passé trouble. Ce virus va progressivement passer d'ennemi à surveiller à cavalier de l'apocalypse.

Devenir le pire fléau qu'ait connu l'humanité et, se rajoutant au contexte contemporain : réchauffement climatique, disparition des espèces, désordres politiques, terrorisme... transformer notre pauvre terre, déjà bien éprouvée, en un immense pandémonium pré-diluvien. Un globe vianesque s'éclatant dans une folle java de bombes atomiques et une sarabande de délires bactériologiques.

À ce stade de ma présentation, je retrouve les sentiments mêlés éprouvés à la lecture de ce livre. À savoir, un intérêt certain pour les premières pages prometteuses, puis la vague qui se creuse et fait plonger l'histoire très bas : poncifs, faiblesses de l'écriture, narration heurtée, mal maîtrisée ou négligée, incohérences, invraisemblances, psychologie au rabais... et au détour de la page suivante... la qualité retrouvée... grâce notamment à des pages très travaillées dans le domaine "scientifique et historique " ( l'explication de l'écriture de ces excellentes pages nous est donnée à la toute fin du bouquin dans les remerciements adressés par l'auteur... aux hommes de science qui l'ont en quelque sorte formé). Pour ma part, une de mes préférées est celle qui conte les aventures de Jenner et de la variole...

Donc, attendez vous à une lecture montagnes russes ( Poutine vous guidera ), à de bons hauts et à d'exécrables bas.

Cela étant, Lawrence Wright ayant eu l'habileté (?) de mêler plusieurs genres : thriller, aventure, fantastique, romanesque, anticipation, apocalypse et post-apocalypse, polar politique et j'en passe... chacun y trouvera au moins une raison de s'y intéresser.

En résumé, une lecture qui vous arrive comme un torrent d'alluvions aurifères, mais qui recèle de vraies pépites.

À vous de voir si vous avez en vous la fibre du chercheur d'or, prêt à passer de longues heures dans l'attente d'une once de ce précieux métal qu'on trouve... dans les livres !

Extrait d'un passage que j'ai aimé.

-Une fois qu'il eut décidé de dédier sa vie professionnelle à l'étude des virus, il fut intimidé par la taille et la diversité du monde viral, et choqué par le manque de connaissances scientifiques. Vingt ans plus tôt, personne ne savait qu'il existait des virus dans les océans, mais la recherche avait depuis prouvé qu'un simple litre d'eau de mer en contenait environ cent milliards. Curtis Suttle, virologiste marin à l'université de la Colombie-Britannique, avait récolté de l'eau des océans du monde entier et découvert que quatre-vingt-dix pour cent des virus qu'il analysait était inconnu de l'homme. Pourtant, chacun d'entre eux portait le code génétique des protéines, ce qui signifiait qu'ils avaient tous un but. La nature de ce but demeurait un mystère.

..................

Ils furent stupéfaits de ce qu'ils découvrirent. D'après leurs calculs, près de huit cents millions de virus se déposaient chaque jour sur le moindre mètre carré de la surface terrestre. La plupart d'entre eux s'attaquaient uniquement aux bactéries, et non aux humains. On estimait le nombre total de virus sur la planète cent millions de fois supérieur au nombre d'étoiles dans l'univers.

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Contagion

Il y a plusieurs livres dans ce livre. Il y a un thriller médical, avec le périple – dont je ne dirai rien pour ne pas spoiler – de Henry Parsons ; il y a un thriller géopolitique, qui n’est pas, par moments, sans rappeler un petit peu Tom Clancy – avec un passage très Octobre rouge – ; il y a quelque chose d’un roman d’espionnage ; il y a aussi des passages de l’ordre de l’anticipation, et, par moment, comme un thriller écologique. Bref, c’est un livre d’une grande richesse, et, qui plus est, particulièrement informé. L’auteur précise d’ailleurs avoir bénéficié de l’aide d’épidémiologistes, de vétérinaires, de professeurs de droit, de sous-mariniers…



On voit bien monter l’angoisse, la paranoïa, et, en réponse, les théories du complot. La société américaine se délite sous nos yeux, les fossés entre communautés se creusent en direct, l’individualisme né de la peur devient la norme…



Heureusement, le monde confiné qui nous est décrit ici n’est pas le nôtre… sinon ce serait franchement angoissant.



Par moment, j’ai tout de même eu l’impression d’un flottement. Peut-être trop de détails qui tuent le détail ? Ou une érudition et des connaissances en virologie qui coupent l’émotion (par exemple, sur la question des mutations, je crois que j’ai parfois un peu pioché…) ? Je ne sais pas. Ou une densité de situation, de facettes, qui ne s’ajustent pas totalement ?



Malgré ce petit bémol, cette lecture est à la fois instructive et riche. Je la recommande en particulier à tous ceux qui ont envie de mieux comprendre cette grande histoire des virus… qui éclaire aussi la situation actuelle, la vraie…
Lien : https://ogrimoire.com/2020/1..
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Contagion

Livre reçu dans le cadre d’une masse critique spéciale. Le sujet de ce roman correspond à la situation actuelle de la pandémie de la Covid 19. L’auteur a pourtant imaginé son histoire bien avant le début de la pandémie. Le résumé m’a donc fortement intrigué d’autant plus que l’auteur m’est inconnu. Je remercie Babelio et les éditions Cherche Midi pour l’envoi de ce roman, toujours sans mots mais en parfait état contrairement au précédent.



Le style de l’auteur est très agréable et accroche très vite malgré des narrateurs changeants. On est rapidement mis dans le cœur de l’histoire ; en à peine un chapitre, celle-ci est lancée. L’auteur nous abreuve également d’informations scientifiques liés aux différents virus existants, je ne suis pas sûre que la moitié soit vraie. Par contre, quand le récit partait dans la politique et les services secrets, je ne comprenais pas trop le lien avec la pandémie… Ça se disperse un peu et me fait penser à Black-out de Mark Elsberg. Par contre, à cause de la fatigue, je n’ai pas pu avancer autant que j’aurais voulu dans ce roman, l’histoire m’intéressait même si certains cours donnés par l’auteur me saoulaient un peu : différence des types de coronavirus, les guéguerres entre services secrets américains… Ça me fait plus l’effet d’un remplissage, à moins que ce ne soit la fatigue qui me donne cette impression-là… De temps en temps, ça passait également du coq à l’âne...L’histoire n’est pas toujours linéaire ; même en étant concentrée dans ma lecture, j’ai été perdue à plusieurs reprises surtout quand l’auteur prend le temps de nous expliquer la chronologie d’une maladie vieille de 100 ans (ou plus) en pleine discussion sur la pandémie actuelle… Quels dialogues de sourds aussi… Les politiques veulent sauver la face et l’économie, et ceux qui font face à la maladie préféreraient être mieux soutenus et avoir l’aide qu’ils demandent en vain… Ce roman est finalement un scénario catastrophe avec le comportement de l’humanité actuelle face aux informations : la crédulité, les théories du complot, les profiteurs, les politiques, les services de santé… et le terrorisme. Je ne le trouve pas si hallucinant que ça, juste très réaliste du comportement humain de notre époque informatisée et du trop plein d’informations contradictoires… Par contre, je ne comprends toujours pas l’intérêt de certains chapitres qui auraient pu être résumés en quelques grandes lignes. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais après la lecture du résumé mais pas vraiment à un mélange entre film catastrophe et roman d’anticipation saupoudré de stratégies politiques et militaires. Plus d’une fois, j’ai été tentée de l’abandonner car je n’en comprenais plus l’intérêt, mais ayant dépassé la moitié, je me suis dis que je pouvais bien essayer de le finir, pour connaître le fin mot de cette histoire… Drôle de bouquin et curieuse fin, la boucle est bouclée comme on dit. L’éditeur compare cet auteur à Michael Crichton, je préfère nettement État d’Urgence à Contagion même s’il est tout aussi technique dans son genre.



Comme vous l’aurez compris, je ne sais pas si c’est dû à la fatigue ou au style de l’auteur mais ce roman ne restera qu’une bonne lecture pour moi. Le début était bien, la suite est devenue alambiquée. Je trouve que l’auteur s’est perdu dans des détails inutiles alors que d’autres auraient peut-être mérités plus d’approfondissements. N’ayant que peu de notions des coronavirus (malgré la pandémie actuelle), je ne peux savoir ce qui est vrai ou faux dans toute la science de cet auteur, aucun lien bibliographique ne vient étayer son discours. Par ailleurs, l’éditeur a oubliée une ou deux belles coquilles (page 107 : « dates » pour les fruits… (vu 2 fois) et « bon » pour « bond »). Je vous conseille néanmoins de découvrir cet auteur et son roman hallucinant (d’après certains) pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je ne pense pas tenter un second livre de cet auteur qui a pourtant eu le prix Pulitzer pour un autre de ces romans.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Contagion

Grâce aux éditions le Cherche midi et Babelio, j'ai reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée : Contagion de Lawrence Wright.

En Asie, 47 personnes succombent à une mystérieuse fièvre hémorragique. Henry Parsons, épidémiologiste de renom, envoyé sur place par l'OMS, découvre à quel point le virus est contagieux.

Lorsqu'il apprend qu'un homme contaminé est en route vers La Mecque où des millions de musulmans vont se retrouver pour le pèlerinage annuel, c'est le début d'une course contre la montre pour enrayer l'épidémie.

Mais en quelques semaines seulement, le monde entier est touché et sombre dans une crise sans précédent.

L'épouse d'Henry et ses enfants, restés sur le sol américain, sont confrontés à une situation potentiellement mortelle.

Trouvera-t-on la solution à temps ?

Contagion est un roman d'anticipation qui a été écrit en 2019 avant la crise de la Covid-19. L'auteur ignorait alors qu'en 2020, quand son roman serait publié dans le monde entier.. un vilain virus sévirait ! du coup, ce roman d'anticipation a un autre goût.. un peu amer car il y a des similitudes entre la réalité et la fiction.

J'ai commencé ma lecture hier soir et je l'ai terminé à l'instant. En à peine une journée j'ai dévoré Contagion, ayant du mal à le lâcher car même s'il est assez anxiogène vu le contexte actuel, il m'a captivé.

Nous suivons principalement Henri Parsons, épidémiologiste, mais également ce qui se passe dans le monde, comment évolue l'épidémie, comment ses enfants et sa maman s'en sortent. Sous oublier les magouilles de certains gouvernements...

C'est assez complexe mais hyper bien ficelé et vraiment captivant. L'auteur m'a bluffé.

Bravo pour tout le travail de recherche, on sent que l'auteur a sacrément travaillé pour l'écriture de ce roman.

Certains passages font froid dans le dos, et d'autres passages sont tellement criant de vérité que ça m'a mis mal à l'aise par moment.

Contagion est un très bon roman, qui reste de l'anticipation car nous n'en sommes pas rendu là, heureusement. Et j'espère qu'on n'arrivera jamais là où l'auteur nous emmène.

J'ai adoré la conclusion de cette histoire et vous recommande cet ouvrage.

En tout cas, c'est une lecture qui ne vous laissera pas indifférent, ça c'est sur et je lui donne la note de quatre étoiles et demie.

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Contagion

Voilà un roman d'anticipation qui surfe sur la vague de l'actualité, même si Lawrence Wright a commencé à le rédiger avant que la Covid nous tombe dessus et est allé bien au delà de la réalité.

En gros, une maladie extrêmement mortelle et contagieuse se déclare dans un camp d'homosexuels en Indonésie et se transforme en pandémie mondiale après que l'un des porteurs part en pèlerinage à la Mecque, en plein Hajj.

C'est Henry, le personnage principal, médecin scientifique au passé difficile, au physique ingrat, marié et père de deux enfants, qui porte le récit avec conviction: j'ai beaucoup aimé ce personnage qui doute sans cesse.

Le roman se lit avec plaisir et effroi, et relate des faits passés véridiques intéressants, tel que par exemple le suicide collectif de la secte de Jonestown. De même, il est plus près de la réalité que d'autres romans que j'ai pu lire sur le sujet en décrivant le parcours du virus en pleine mondialisation et les conséquences provoquées sur les sociétés contemporaines et le monde de la diplomatie.

Quelques bémols cependant au niveau de la temporalité qui m'a perdue plus d'une fois, à cause des nombreuses ellipses. Enfin, je ne comprends pas vraiment les choix qui ont été faits dans ce roman qui s'inscrit clairement dans notre monde actuel. Pourquoi avoir gardé Poutine mais pas Trump ni les autres dirigeants par exemple?

Ce ne sera pas le grand livre de la rentrée à mon avis, mais il permet de porter un certain regard sur la situation dans laquelle nous sommes actuellement.
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Contagion

Je n'ai pas résisté à la proposition de Babelio de recevoir ce livre lors d'une opération Masse Critique privilège. Il faut dire que la première de couverture était diablement racoleuse, même si le titre manquait cruellement d'originalité car maintes fois déjà utilisé. Je les remercie donc ainsi que les Éditions du Cherche Midi pour l'envoi.



Petit avertissement à ceux qui trouvent que la période que nous vivons actuellement est par trop anxiogène, passez votre chemin. Le virus contre lequel nous nous battons semble bien "petit joueur" contre Kongoli (plus proche d'Ebola), celui auquel est confronté le célèbre épidémiologiste Henry Parsons, le héros de "Contagion". Moi, j'ai trouvé ce roman très intéressant car il joue sur plusieurs cordes en mêlant à la fois anticipation, géopolitique, guerre biologique, mais aussi sur la place de l'homme et de son action sur la planète. Des questionnements aussi divers sur la foi face à la science ou sur l'utilité de l'expérimentation animale pour faire avancer la recherche médicale sont soulevés. Revers de la médaille, au final cela donne un thriller complexe, parfois un peu fouillis, de qualité inégale, qui va de l'encyclopédie sur la virologie, à la narration des nombreux enjeux politiques mondiaux et coups bas qui en découlent. Heureusement que le personnage central, à travers ses doutes et ses faiblesses, apporte un peu d'humanité à cette histoire bien sombre. Je lui accorde un 16/20.



Une question me vient à l'esprit : l'éditeur, peut-être un brin opportuniste, aurait-il précipité la sortie de ce livre car de nombreuses coquilles parsèment le texte ? Il n'est pas le seul à voir l'intérêt financier qu'on peut tirer de cette période dramatique : Ridley Scott est en passe de faire une adaptation cinématographique du roman...

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Contagion

La question récurrente que l'on peut se poser dès le départ, c'est : Dois-je lire ce roman maintenant, dans la situation sanitaire actuelle ? La réponse est oui pour ma part.





Déjà car ce n'est finalement pas si proche de ce qui nous arrive en vrai avec le covi̇d19 mis à part quelques grandes lignes comme les deux vagues de la maladie, la course au vaccin, la difficulté des déplacements. Ici c'est une proposition plus virulente d'une pandémie, plus rapide aussi, plus meurtrière.





Pour le scénario, j'ai aimé, beaucoup aimé même, mais vous devez garder à l'esprit qu'il n'y a pas comparaison avec la réalité et l'actualité, mais plutôt du "scénario catastrophe" poussé. Effondrement total de l'économie mondiale, menace de guerre nucléaire dans une ambiance géopolitique sévère, gouvernements affaiblis à l'extrême.





Le côté scientifique auprès du personnage principal "Henry" m'a captivé. J'ai adoré ce personnage, fragile et fort à la fois, très humain et soumis à ses propres doutes et conflits intérieurs, on aborde également la religion, tout du moins de manière assez large mais intéressante sur "La croyance" à quelque chose.





Le thème des proches, de la famille, des amis, est également vu avec tact et efficacité.

L'écriture est bonne, c'est écrit et documenté comme il faut, même si parfois la construction est exigeante et un peu emmêlée (surtout en milieu de roman) et que j'aurais aimé voir certains détails plus approfondis.





Je conseille fortement cette lecture aux amateurs de thrillers géopolitico-scientifiques et de scénarios catastrophes.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Contagion

Avec Contagion, on plonge au cœur d'une épidémie mortelle qui ravage le monde, en compagnie d'Henry Parsons, un épidémiologiste qui pressent, dès les premiers cas la catastrophe qui se profile.

Les histoires autour d'un virus mortel ne sont pas rares, et visiblement, les auteurs prennent un malin plaisir à détruire l'humanité. Ici, on a droit à la plume de Lawrence Wright, prix Pullizer, qui nous offre un bon roman, certes, mais qui ne se démarque pas vraiment de la masse des livres d'épidémies.

Si le style est excellent et le contexte précis et recherché (on sent bien que l'auteur s'est documenté avant d'écrire), le roman pêche par un manque certain d'originalité. L'intrigue sent le déjà vu et le déjà lu, mêlant la course contre le virus avec des intrigues politiques. Du coup, c'est un peu long et prévisible.

Niveau personnages, l'auteur a un peut trop survolé la personnalité de ces protagonistes, gardant ainsi le lecteur à distance. Difficile de s'attacher à eux et de s'intéresser à ce qu'ils deviennent aux fils des pages.

Bref, si ce roman n'est pas inintéressant, j'ai probablement lu trop d'autres livres avec le même sujet pour vraiment apprécier ma lecture.

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Contagion

J'ai reçu ce livre grâce à une Masse critique privilégiée Babelio et aux éditions Cherche midi, merci à eux!



Une pandémie mortelle se répand partout dans le monde et les va-t'en-guerre de tous les pays sautent sur l'occasion d'empirer les choses en trucidant leur prochain. On suit un épidémiologiste dans ses pérégrinations, son passé, sa famille, les gens qu'il rencontre.



La partie « médicale/recherches scientifiques » m'a plu, on comprend pas mal de choses sur notre situation actuelle, mais globalement je ne suis pas super emballée.



La construction du récit rend la lecture souvent fastidieuse. On passe beaucoup de temps sur l'aspect géopolitique/guerre de l'affaire, d'une part. Et d'autre part (je n'aurais jamais cru dire ça un jour) on nous en dit beaucoup trop sur le héros et son passé. En quoi c'est pertinent dans un thriller médical de savoir comment le mec a rencontré sa femme, que la dame a des lentilles dans ses placards ou que sa soeur fume des joints? Pour finir, c'est terriblement pessimiste sur tous les plans. A côté de ça, on a des ellipses temporelles là où j'aurais aimé en savoir plus sur le travail des scientifiques.



Si vous êtes angoissé-e-s par le Covid, fuyez à toutes jambes! ^^ Sinon, ben, je ne conseille pas spécialement non plus, à moins d'aimer le genre. L'auteur a reçu un prix Pulitzer pour un autre de ses livres, donc je suppose qu'il aurait été publié de toute façon, mais je me demande dans quelle mesure les circonstances ont contribué à ce que l'éditeur français sorte celui-ci maintenant. En tout cas, ils n'ont pas dû relire beaucoup, c'était bourré de coquilles… Ne parlons pas du slogan imprimé sur la couverture, que je trouve franchement racoleur.



Bref, je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette lecture. On lorgne du côté de films comme Alerte! ou L'Armée des 12 Singes. Je m'attendais à ce qu'on suive une quête médicale et scientifique comme dans le premier, mais ça ne tenait pas assez de place pour mon goût par rapport au reste.



Lecture plutôt décevante.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Contagion

L'épidémiologiste Henry Parsons se rend en Indonésie suite à la mort brutale de 47 personnes dans un camp de réfugiés, dont des humanitaires. S'agirait-il d'un nouveau virus émergent ? Son chauffeur, inconscient des risques sanitaires, est parti en pèlerinage à La Mecque et le nouveau virus ne tarde pas à se répandre à grande vitesse, malgré les mesures mises en place pour limiter la contagion. Toute la planète est vite infectée par cette fièvre hémorragique tandis que des attentats et des menaces entre l'Arabie Saoudite et l'Iran éclatent. Le gouvernement américain pense que ce virus aurait été créé par l'homme et plus spécialement par la Russie, ennemie des Etats-Unis. Henry arrivera-t-il à revoir sa famille ? Les scientifiques trouveront-ils un vaccin capable d'éradiquer le virus ? C'est le chaos sur toute la planète.



Je remercie Babelio à travers cette Masse Critique spéciale et la maison d'éditions Le Cherche Midi de m'avoir sélectionnée pour découvrir ce roman d'anticipation au moment justement où un nouveau virus, le Covid 29, fait régner la peur en France et dans le monde entier.

Il y a des parallèles entre ces épidémies et c'est d'ailleurs essentiellement pour cette raison que ce roman me tentait, mais au-delà de cet aspect, j'ai trouvé ce livre assez inégal malheureusement. Certains chapitres sont très intéressants, ils nous tiennent en haleine véritablement alors que d'autres sont plutôt rébarbatifs, je pense notamment à tout ce qui concerne le conflit politique et militaire entre les Etats-Unis et la Russie ou l'Arabie Saoudite et l'Iran.

Ce roman n'est pas toujours très facile à lire, il y a des parties assez scientifiques sur les virus et pour un lecteur "ordinaire", cela m'a semblé parfois compliqué, au risque que l'attention du lecteur se relâche.

Certains passages m'ont semblé aussi parfois assez difficilement crédibles, je pense notamment à la scène quand la fillette enterre sa mère ou qu'elle et son frère partent en voiture.

Quant à la fin du roman, elle m'a semblé bien étrange et je n'ai pas trop su comment l'interpréter.

Je suis donc un peu déçue de ce livre qui m'a paru vraiment inégal, je m'attendais sans doute à autre chose et peut-être de plus centré sur ce virus fictif mais auquel on trouve certaines ressemblances avec celui qui nous préoccupe actuellement.
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Contagion

« Contagion » est LE roman de la rentrée qui surfe sur la vague de la pandémie. Il a été écrit avant la période que nous connaissons actuellement, par Lawrence Wright, romancier, essayiste et journaliste au New Yorker. On suit ici le personnage principal, épidémiologiste, Henry Parsons à travers une terrible pandémie : celle du virus imaginaire Kongoli. Je remercie Babelio et les éditions « Cherche Midi » pour cet envoi !



Version vidéo : https://youtu.be/GxPdhfwXWD0



D’entrée, on ne peut qu’être interpellé par l’objet en lui-même. Une couverture alarmante, rouge avec un Sars-Cov2, virus à l’origine de la Covid19 et une phrase d’accroche en première de couverture « UN VIRUS MORTEL, UN MONDE CONFINE, LE THRILLER QUI AVAIT TOUT PREVU ». On se calme de suite, l’éditeur tire surement un peu trop sur la corde. Ce roman n’est autre qu’un roman relatant une épidémie, il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier. La situation relatée dans le roman est d’ailleurs peu similaire à ce que nous connaissons par ici. De même, le « PRIX PULITZER » affiché est bien sous l’auteur et non sous le titre, ce n’est pas ce roman qui a eu ce prix. Enfin, en quatrième de couverture, on affiche « Michael Crichton », une comparaison osée dans le monde du techno-thriller scientifique, qui, cette fois-ci se justifie.



Concernant le scénario, sans trop en dire, le monde est frappé par un virus nommé « Kongoli » qui dont les premiers contaminés apparaissent dans un camp d’enfermement isolé pour homosexuels en Indonésie. Rapidement, Henri, épidémiologiste est envoyé sur place et se retrouve exposé au virus et mis en quarantaine. Malheureusement le virus fuite se retrouve au cœur de La Mecque, en pleine période de pèlerinage, ce qui entraine la propagation du virus au monde entier. Henri et les organisations internationales arriveront-elles à vaincre ce virus ?



En réalité, nous tombons rapidement dans un livre géopolitique. L’auteur prend le parti de se lancer dans le scénario d’une guerre froide bis où les glorieux United States of America affronte l’affreux Poutine (oui, c’est le seul nommé ici, on ne sait pourquoi, ça aurait été intéressant d’avoir Trump de l’autre). Les événements nous font penser à une certaine grippe aviaire qui réapparait régulièrement mais vraiment pas à la situation que nous vivons actuellement.



Pour ajouter un peu de piment, l’auteur nous offre ici un virus très mortel ce qui est plutôt efficace pour ajouter un effet « course contre la montre ». Le roman a d’ailleurs tous les ingrédients d’un techno-thriller bien qu’il ne soit pas parfait. On a toujours envie de tourner et tourner les pages pour voir où cela va se terminer et comment. L’auteur coupe toutefois la lancée du lecteur par des sauts temporels qui donnent un effet de zapping que je n’ai pas beaucoup apprécié.



Enfin, qui dit « techno-thriller » dit aspect scientifique. J’ai beaucoup apprécié les passages documentés sur les virus, qui m’ont permis d’en apprendre plus et de me lancer dans des recherches plus approfondies. En revanche, sans dévoiler quoi que ce soit, l’aspect « écologique » autour du virus est du vu et revu. J’aurais justement aimé que le lien avec notre « coronavirus international » se fasse par le biais de l’écologie et de la crise de la biodiversité.



En résumé, c’est un livre sympathique qui se lit assez facilement, très cinématographique, il devrait d’ailleurs être adapté par Ridley Scott sous le titre « End of October » et produit par Netflix. La publicité qui surfe sur la pandémie actuellement est assurément de trop et l’effet se dégonfle rapidement à la lecture des premiers chapitres : Pas sur que cela serve l’œuvre de l’artiste !

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Contagion

Je dois dire que j'ai pas mal peiné à avaler les 470 pages de ce roman que je classerais plutôt dans les romans d'anticipation car tout d'abord il a été écrit avant la pandémie que nous connaissons (même s'il est sorti pendant) et il est pire que ce que nous avons vécu et vivons encore. Ce qui peut nous rassurer, ou pas ...



En deux mots, une épidémie devenant pandémie se propage dans le monde entier sans que quiconque puisse la stopper. Un éminent épidémiologiste américain va, avec d'autres, faire tout son possible pour trouver un antidote.



J'ai eu l'impression que ça partait dans tous les sens. Beaucoup de personnages, beaucoup de sujets abordés, beaucoup de détails, trop pour moi. Même si ce n'est pas inintéressant d'en connaître plus sur le monde des virus, j'avais parfois l'impression de lire une revue scientifique. Toute cette documentation, toutes ces connaissances, mettent à distance l'histoire et m'ont laissé sur le bord du chemin. De plus, je ne suis pas sûre que ce soit la lecture que l'on ait besoin en ce moment. Elle nous rappelle trop notre présent ; pour ceux qui veulent s'en évader, évitez ce roman.
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Contagion

La situation sanitaire actuelle m’a amené assez naturellement vers cette lecture. Il est vrai que l’éditeur a surfé sur la vague (si je puis dire) avec cette accroche : un virus mortel, un monde confiné, le thriller qui avait tout prévu. C’est vrai qu’on ne peut qu’être étonné des similitudes avec le COVID, une pandémie mortelle, apparue en Asie, une lutte acharnée et stérile pour tenter d’endiguer la propagation de la maladie, même les laboratoires Pfizer sont cités comme étant les premiers à créer le vaccin !!

Le découpage du roman entre la course poursuite du Docteur Parsons, sa famille restée aux Etats-Unis, la géostratégie mondiale et la manière dont les autorités américaines se débattent pour endiguer la maladie, profitant de l’occasion pour régler quelques comptes sur la scène internationale rend la lecture intéressante. Contrairement à l’avis de certains, je n’ai pas perçu de longueurs ni de variations dans la qualité littéraire. J’ai été embarqué dans la lecture et je n’avais qu’une hâte de la retrouver. La fin est particulièrement réussie.

Challenge multi-défis 2021.

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Contagion

Ce roman a été écrit fin 2019 - et seulement quelques mois plus tard, nous le vivons presque avec COVID-19 ; presque car là, le virus va tout emporter sur son passage.

Un mystérieux mal apparaît en Indonésie et le chauffeur qui vient de mener le médecin dans le camp des jeunes décimés par ce virus va s'envoler pour la Mecque. Plus rien ne sera alors contrôlable.

C'est un thriller intéressant maintenant que nous savons que tout est très plausible. Les personnages sont crédibles et humains.

A la menace bactériologique s'ajoutent les problèmes géopolitiques entre la Russie et les USA et l'antagonisme entre l'Iran et l'Arabie Saoudite.

Que les humains sont sots de se battent alors qu'ils devraient s'unir pour combattre la maladie. Mais peut-être est-ce une guerre bactériologique ?

On y parle de confinement, de deuxième vague, de manque de masque, de décision politique à retardement. C'est un peu flippant ; Est-ce que l'auteur a un don de prémonition ?

Le roman est captivant dès les premières pages. L'auteur s'est énormément documenté sur l'histoire des virus au travers des âges et distille de manière subtile informations et parallèles avec la grippe espagnole, la variole...et cela ajoute du sel au récit.

Le style décrit parfaitement le chaos, le désarroi des populations et le peu de solidarité.

Un thriller efficace.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle
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Devenir clair - La Scientologie, Hollywood ..



S’il y a bien une chose qui ne change pas au fil des années, c’est mon amour des livres et ma tendance à les collectionner. Or je n’ai pas un budget illimité, loin de là. Mes achats sont donc choisi avec une prise de risque limitée, je ne vais pas dépenser vingt euros pour un bouquin qui risque ensuite de ne plus jamais sortir de mes bibliothèques. Voilà pourquoi j’ai renouvelé cette année encore mon inscription à la médiathèque de ma ville. Chacune de mes expéditions est l’occasion d’exercer une curiosité sans filet. C’est là-bas que j’ai découvert l’ouvrage Devenir clair.



Un essai sur la Scientologie, cette « religion » qui fait tant parler d’elle parce qu’elle s’est plusieurs fois retrouvée dans la presse people, à cause de quelques uns de ses adeptes. Sincèrement, je n’aurai jamais acheté ce bouquin. Non pas que l’enquête ne soit pas sérieuse… son auteur est un journaliste reconnu du New Yorker dont un des ouvrages, sur Al-Qaïda, La Guerre cachée, a reçu le prix Pulitzer. Non, si l’emprunt était la seule possibilité pour moi de lire Devenir clair, c’est simplement que ma curiosité sur la scientologie est mesurée. Oui, j’avais envie d’en savoir plus mais pas au point de me lancer dans une documentation minutieuse et onéreuse. Avec ses 400 pages dotées de petits caractères, l’ouvrage de monsieur Wright me faisait aussi craindre l’ennui… Est-ce que plusieurs heures de lecture sur une question qui m’intéresse sans me passionner ne serait pas une épreuve ?



Oui mais… Ne lève pas les yeux au ciel ami-lecteur, tu me connais assez pour savoir que je vais m’expliquer très vite.



Le premier élément qui m’a beaucoup plu dans Devenir clair, c’est la double trajectoire que nous offre le journaliste. J’avais peur de découvrir une « simple » biographie du fondateur de la scientologie, L. Ron Hubbard. Or si monsieur Wright détaille l’existence de ce dernier, il nous parle aussi de Paul Haggis, scénariste, qui resta 34 ans dans l’Église avant de la quitter avec quelques retentissements médiatiques. Cette seconde trajectoire nous permet, entre autres, de comprendre les mécanismes mis en œuvre pour attirer d’éventuels adeptes puis les ferrer.



Ensuite, l’enquête faite par le journaliste est plus que sérieuse. Fourni, documenté, foisonnant, Devenir clair nous donne à lire de nombreux faits et témoignages. Oui, le travail de Lawrence Wright est bien celui d’un journaliste. D’ailleurs j’ai été admirative de la capacité de ce dernier à livrer un ouvrage finalement assez neutre. Le journaliste nous donne son avis et n’est jamais dans le dénigrement. Quant à la seconde partie, elle est sans sans doute celle qui m’a le plus fascinée puisqu’elle aborde la place de Tom Cruise dans l’organisation ainsi que la période post L. Ron Hubbard, mort en 1986.



Comme je l’ai dit le travail de Lawrence Wright est celui d’un professionnel du journalisme, ce que j’approuve totalement. Pourtant c’est ce même aspect qui est le plus grand « défaut » du livre. J’ai sans doute lu trop vite ce dernier, en quelques jours, là où il aurait fallu aller plus lentement. Car le texte est celui d’un essai : un peu sec, un peu indigeste. Ce qui, à première vue, m’intéressait le plus était la doctrine de la scientologie or ce sont les passages les plus arides, les plus ardus. Il faut dire que je ne m’attendais pas à des croyances aussi excentriques. Je pensais naïvement qu’une secte – car oui je considère cela comme une secte- ayant autant réussi devait offrir une certaine logique dans sa mythologie. Sauf que non, vraiment pas…



Devenir clair est sans doute un livre indispensable pour qui veut s’informer sur la scientologie mais il est justement à réserver à ceux qui veulent en savoir beaucoup car c’est une lecture qui peut se révéler un peu sèche.




































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Contagion

"Un virus mortel, un monde confiné, le thriller qui avait tout prévu ". Quelle accroche éditoriale pour susciter un désir de lecture effréné chez ceux qui non contents de baigner depuis des mois dans une ambiance anxiogène largement alimentée par les médias, ont encore plus envie de se faire peur en se plongeant dans un roman d'anticipation vraiment apocalyptique qui a au moins le mérite de nous dire que nous n'avons pas atteint la pire des situations possibles !

Car c'est bien de cela qu'il s'agit dans le livre avec un virus grippal le Kongoli qui empreinte ses symptômes sanglants à l'Ebola et tue par millions sur toute la planète à partir d'un foyer de contamination indonésien. Le confinement de la ville sacrée de La Mecque en plein pélerinage ne suffit pas à stopper la contagion , pas plus que les efforts désespérés du héros l'épidémiologiste Henri Parson qui se heurte à un adversaire biologique mortellement redoutable. Confronté à ses démons intérieurs et au souci (justifié) qu'il se fait pour sa petite famille, il tentera l'impossible et au passage, le lecteur grapillera quelques connaissances sur les virus et leur fonctionnement.

Pour corser le tout, des guerres sont déclarées, d'abord localisées dans le Golfe pour évoluer dans un affrontement des deux super-puissances les Etats Unis et la Russie à coup d'armes technologiques et bactériologiques.

Voici la renaissance d'une source d'inspiration bien exploitée par les cinéastes et romanciers du temps de la guerre froide et d'un imaginaire guerrier binaire où Vladimir Poutine est perçu comme un Satan incarné (clin d'oeil à l'électorat républicain ?) qui est toutefois doublée d'une thématique écologiste (visant les démocrates ?) qui prône le respect de la nature et la conservation des espèces . Le scénariste Ridley Scott, qui n'est pas connu pour donner dans la dentelle, serait déjà pressenti pour adapter le livre afin d'en tirer un blockbuster, ce qui en dit long sur le succès escompté de l'ouvrage.

La littérature catastrophiste vise avant tout à assouvir le besoin de frisson mais aussi ne serait-elle pas le meilleur remède pour apaiser les craintes bien réelles en exploitant l'exagération propre au genre qui finalement conduirait à nous rassurer ?

La situation que la planète vit à l'heure actuelle est loin d'être aussi catastrophique du point de vue sanitaire ,le Covid s'avérant petit joueur à côté du TERRIBLE Kongoli, les systèmes étatiques ne se sont pas effondrés, il y a partout l'eau , l'électricité et Internet et le commerce fonctionne encore . Ouf ! Ca aurait pu être pire !

Il est vrai cependant que malgré tout, ce type de roman se laisse lire aisément car on est entraîné dans un enchaînement de courts chapitres suscitant l'envie de connaitre la suite et fin . Happy End avec le héros sauveur du monde tel le Bruce Willis victorieux des années 80-90 ? Or not ....Je ne vais quand même pas spoiler et priver le lecteur de son plaisir !

Bonne lecture à tous ...et comme on le dit maintenant de façon systématique ...Prenez soin de vous !

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Contagion

Essayez un peu d'imaginer que nous soyons un jour touchés par un virus implacable . Une véritable contagion , sans remède efficace , sans vaccin à l'horizon , qui touche tous les peuples sans distinction d'âge ni …. de religion . Les spécialistes en épidémiologie de tout pays n'ayant que la quarantaine ou le confinement comme solution efficace à court terme à proposer pour tenter de l'endiguer, complétée par la généralisation du port de masques et la mise en application de gestes barrières .

Même si cela ressemble à de la fiction c'est bien ce scénario catastrophe que nous propose l'auteur américain Lawrence Wright .Je vous préviens tout de suite on est loin ici des “romans feel good” . Alors si vous avez déjà le moral dans les chaussettes , passez votre chemin .



Tout commence en Indonésie , à proximité de la capitale Jakarta , dans un camp officiellement de réfugiés où sont en fait parqués , dans le dénuement le plus extrême , des homosexuels mis au ban de la société par les autorités , considérant le statut de l'homosexualité comme une maladie psychiatrique voire dégénérative . Quand l'intolérance est élevé au statut d'abomination.nationale .

Henry Parsons , un épidémiologiste de renommée internationale est envoyé sur site par l'OMS .Il va y découvrir la gravité de la situation : des morts en pagaille , trois médecins de MSF morts sans comprendre ce qui leur arrivait ,de nombreux malades , infectés, totalement démunis et le reste , des désespérés en attente d'une hypothétique aide de l'extérieur . le Kongoli venait de faire ses premières victimes.

La suite c'est malheureusement une contagion totale de l'épidémie , favorisée par l'ignorance de certains , la peur des autres ou la manque de cohérence des politiques de santé des différents pays .

Quant à notre ami le professeur Henry Parsons il est bien seul pour sauver le monde entier , même si il est américain et même si il n'a pas dit son dernier mot .

Mais n'est-ce pas déjà trop tard ?



Certains diront que ce roman est opportuniste - il est paru en version originale en avril 2020 - et ils auront sans doute raison . Mais l'écriture , elle , a nécessairement commencé plus tôt alors que l'épidémie du Covid n'avait sans doute pas encore démarrée ..

Quoi qu'il en soit on appréciera la qualité de l'écriture , du style et des personnages , même si les aventures du professeur Henry Parsons peuvent sembler par moment un peu caricaturale voire peu crédible compte tenu de son exposition au virus .

J'ai également moyennement apprécié ce double récit qui met en avant , presque au même niveau , la propre histoire du professeur et la progression du virus , la première semblant quelque peu disproportionnée quant au thème du livre .

Les amateurs de science , de biologie seront par contre sans doute comblés voire pour certains enrichis par l'histoire des virus , les recherches liées et les succès rencontrés contre ces bactéries qui nous veulent du mal ou que certains veulent cultiver à des fins guerrières .



Bref un ressenti mi figue mi raisin pour ce thriller scientifique où le coupable est connu mais dont la fin des agissements est singulièrement difficile à anticiper voire à stopper définitivement .

Merci à Babelio et à aux éditions du Cherche Midi pour cet envoi.
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Contagion

L'auteur étant journaliste à la base, ce roman est donc truffé d'informations pertinentes, aussi ai-je appris différentes choses sur l'OMS, les virus, les vaccins ... des sujets bien d'actualité, hélas devrais-je rajouter.



Ayant été écrit avant l'apparition de la Covid-19, certaines scènes y sont prémonitoires, d'autres complètement décalées ... ce qui rend ce roman perturbant ... mais d'autre part, sans la Covid, je ne pourrais pas tenir le même jugement de critique trop facile !



Ce qui par contre est certain, c'est que l'auteur a une excellente imagination, mais le style, lui, n'est pas à la hauteur de l'intérêt du sujet.



Intéressant à lire néanmoins.
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