Léo Beker

Les tribulations de Louison Cresson m'ont laissé totalement de marbre c'est à dire indifférent. Le dessin est plus que figé dans la plus pure tradition de la vraie ligne claire. Je commence sérieusement à détester cette façon de dessiner et toutes ces cases qui se ressemblent sans qu'aucune audace ne vienne rompre cette monotonie.



L'ennui guette très vite. Je viens de découvrir cette série avec mon regard d'adulte. Ce n'est peut-être pas étranger au fait que j'ai trouvé ces aventures bien fades et très naïves. Tout me semble largement dépassé. Visiblement, il me faut lire autre chose pour me mettre de bonne humeur !

Dans cette bande dessinée on retrace toute la vie d’Henri Grouès, il naquit à Lyon en 1912 au milieu de ses sept frères et sœurs, il a la santé fragile mais en profite pour lire des récits de missionnaires et réfléchir. Il trouve rapidement sa voie dans la foi chrétienne, et on le suit pendant la seconde guerre mondiale lorsqu’il créé un maquis à faire d’aider des jeunes bons pour le STO ou des juifs qui veulent franchir la frontière Suisse. On apprend aussi que par son père qui a toujours aidé les miséreux, il garde un fort souvenir de cette enfance à l’aider. Plus tard il aidera d’autres personnes dans le besoin, créant par la suite les chiffonniers d’Emmaüs et comment Georges sera le premier compagnon de cette belle aventure. On en apprend beaucoup sur l’abbé Pierre, de sa plus tendre enfance jusqu’à l’appel qu’il a lancé et jusqu’à ses vieux jours, alors bien sûr on passe rapidement sur certains événements mais c’était quand même très instructif.

Les dessins sont jolis, et les quelques notes en bas de pages montre que la BD s’adresse à un public jeunesse mais quiconque s’intéresse à l’abbé Pierre pourra trouver dans ces 38 pages, un message d’espoir et de fraternité.

Si les collectionneurs de plaques d'égout vous intriguent, si les rocks endiablés vous attirent, si vous aimez les vieilles abbayes, il n'y a plus qu'à découvrir l'histoire de Louison, ce petit garçon accompagné de sa chèvre, chez son oncle Gaspard, à l'abbaye qui va astucieusement lutter contre l'invasion de pastèques géantes ramenées de Sibérie par Monsieur Douille, et être enlevé par des trafiquants de plaques d'égout.



C'est toujours un plaisir à relire. Beaucoup d'humour, des graphismes sympathiques sans être exceptionnels, qui en font une BD attachante et distrayante grâce aux dialogues que je trouve toujours très drôles. Le scénario n'est pas particulièrement recherché mais c'est plaisant.



Il n'est pas indispensable d'avoir lu les précédents tomes pour apprécier mais c'est quand même préférable puisque l'auteur y fait allusion.



Les personnages sont amusants: le petit Louison est tout mignon avec son petit béret bleu, ses oreilles décollées et ses chaussures ouvertes avec des chaussettes! Le summum du bon goût qui m'avait tant charmée.



La conduite de Monsieur Ono, le collectionneur de plaques d'égout japonais m'avait bien faite rire à l'époque. Je souris en redécouvrant ces passages. Dommage que les fantômes de l'abbaye soient absents de ce tome. J'ai toujours adoré leur présence et leur sens de l'humour.
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Guerre froide oblige, Léo Beker s’amuse à maltraiter tour à tour les services secrets français, américains et russes qui se livrent à une féroce compétition pour percer les mystères qui entourent l’arrivée de la météorite du domaine de Pied-L’Abbé.
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