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Citation de Erik35


Parvenu place de la Cathédrale, il croisa le sculpteur Simoni, lequel se promenait avec à sa gauche un petit garçon et à sa droite Niccola. Mais Joachim Benhaim, encore tout empli de pensées courroucées, marchait les poings serrés, la tête basse, et il passa devant tous trois sans leur accorder un regard, tout en jurant dans sa langue de Bohême.
Le sculpteur s'arrêta et lâcha la main de l'enfant.
- C'était lui, dit-il le cœur battant, et il se sentit inondé d'une sueur froide. Tu l'as vu ?
- Oui, répondit Niccola. Je l'ai vu.
- Et tu... tu l'aimes encore ? demanda le sculpteur d'une voix inquiète.
- Quelle question stupide ! fit Niccola, qui mit son bras autour de ses épaules. Crois-moi, je ne l'aurais jamais aimé si j'avais su qu'il avait le visage de Judas.

[Dernières lignes du roman. Le héros malgré lui de l'oeuvre, Joachim Benhaim, vient seulement de découvrir que c'est lui que Léonard de Vinci a peint sous les traits du Judas de sa célèbre Cène. Et il croise, sans la voir, celle qu'il a aimée puis rejetée par orgueil quelques années auparavant.]
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