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Citation de fbalestas


Quand il la rejoint, ce jour-là, dans la salle où elle copie sa musique, Antonio apporte un concert pour violon qu’il espère publier, un nouvel opus, « La stravaganza ». La partition qu’il a en main est pour un violon soliste et orchestre à cordes. Il vient tout juste de commencer la composition d’un opéra. Il est débordé, assailli par les notes, les obligations, tout ce qui grouille dans sa tête, il répète sans discontinuer, Dio cane, Dio cane ….
En entrant, il trouve Ilaria assise de dos, ses tresses en couronne, le visage penché vers le papier à musique, l’encrier à sa droite, nuque tendue vers l’avant. Cette nuque soudain l’émeut ; il y perçoit toute la fragilité de la jeune fille, sa délicatesse, et en même temps cette concentration appliquée qui la tend et la renforce. Il voit dans la vertèbre saillante à la base de la nuque toute l’allégorie de la musique. La peau fine, la résistance de l’os et dedans une pulsation protégée par ces épaisseurs, trésor caché sous les carapaces.
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