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3.83/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Buenos Aires , le 11 juin 1900
Mort(e) à : Buenos Aires , le 26 juin 1970
Biographie :

Écrivain argentin (Buenos Aires 1900 – id. 1970).
Son père était ouvrier et fils d'un français qui avait fui la répression de la Commune de Paris. Cette ascendance explique sa profonde connaissance de la culture française ainsi que sa mentalité antibourgeoise.

Ses premiers recueils lyriques traitent de la Pampa et de ses habitants (les Jours comme des flèches, 1926). Dans ses livres postérieurs (Labyrinthe d'amour, 1936 ; Sonnets à Sophie, 1940), il se tourne vers une poésie à résonance religieuse inspirée du baroque espagnol et dans laquelle il tente de pénétrer l'essence argentine. Ses deux romans (Adán Buenosayres, 1948 ; le Banquet de Severo Arcángelo, 1965) font de lui une des plus importantes figures littéraires de son pays.

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Las claves para encarar la lectura de grandes escritores de nuestra literatura, a partir de recorridos y análisis de obras de Jorge Luis Borges, María Elena Walsh, Roberto Fontanarrosa, Silvina Ocamplo, Julio Cortázar, Alfonsina Storni, Roberto Arlt, Horacio Quiroga y muchos otros autores.


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le blanc petit mouchoir
que je t'ai offert,
brodé de mes cheveux...

Tempérée, riante, (comme le sont celles d'automne dans la très gracieuse ville de Buenos Aires) resplendissait la matinée de ce 28 avril : dix heures venaient de sonner aux horloges et, à cet instant, éveillée, gesticulant sous le soleil matinal, la Grande Capitale du Sud était un épi d'hommes qui se disputaient à grands cris la possession du jour et de la terre. Lecteur agreste, si, paré des vertus de l'oiseau, tu avais jeté de l'altitude un regard de moineau sur la cité, je sais que, à la vue offerte à tes yeux de loyal Portègne, la mécanique de l'orgueil aurait gonflé ta poitrine. Des cargos noirs et sonores, mouillant dans le port de Buenos Aires, déversaient sur les quais la moisson industrielle des deux hémisphères, la couleur et le son des quatre races, l'iode et le sel des sept mers ; au même moment, regorgeant de la faune, de la flore et du minerai de notre terre, des cargos hauts et solennels prenaient leur cap, dans les huit directions de la mer, salués par l'âpre adieu de sirènes navales. Si, de tes hauteurs, tu avais remonté le cours du Riachuelo jusqu'aux installations frigorifiques, tu te serais émerveillé des enclos débordant de taurillons et de génisses qui, serrés, beuglant au soleil, attendaient le coup de massue assené entre les deux cornes, l'habile lame des bouchers de l'abattoir, prêts à offrir une hécatombe au monde vorace. Des trains, faisant orchestre, entraient dans la ville, en partaient vers les contrées boisées du nord, les vignobles de l'ouest, les géorgi-ques du centre, les pastorales du sud. D'Avellaneda la manufacturière à Belgrano, une ceinture de cheminées entourait la métropole, leurs fumées griffonnaient dans le ciel viril des faubourgs de valeureuses sentences de Rivadavia ou de Sarmiento. Rumeurs de pesées et de mesures, tintements de caisses enregistreuses, voix et gestes se croisant comme des armes, talons fugitifs, c'était le pouls de la ville tonnante : ici, les banquiers de la rue Reconquista lançaient la roue folle de la Fortune ; là, des ingénieurs graves comme la Géométrie méditaient les nouveaux ponts et chemins du monde. Buenos Aires en marche riait : Industrie et Commerce lui tenaient la main.
Pourtant, refrène le lyrisme qui t'a cabré, lecteur, descends de la région suprême où t'a placé mon stylographe et accompagne-moi jusqu'au quartier de Villa Crespo, au 303 de la rue Monte Egmont : là, balayant le trottoir à grands traits, Irma chantait à tue-tête les premiers vers du Mouchoir. Soudain elle se tut, campée sur son balai, échevelée et ardente, sorcière de dix-huit ans : son ouïe saisit en un seul accord la chanson des maçons italiens, le claquement des marteaux au garage «La Joven Cataluña», le caquet des grosses femmes qui se chamaillaient avec Ali le marchand des quatre-saisons, les juifs grandiloquents vendant leurs couvertures, la clameur des mioches s'essoufflant derrière une balle de chiffon. Confortée dans son exaltation matinale, Irma se remit à chanter :

Il était pour toi
tu l'as oublié
mouillé de pleurs
il est devant moi.
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Par quels signes était-il parvenu à comprendre l’origine divine de son âme ? Par l’irrésistible tendance de l’âme à l’unité, elle qui vivait pourtant dans le monde de la multiplicité ; par sa notion d’un bonheur nécessaire, possible seulement dans un Autre absolu, immobile, invisible, éternel, elle qui vivait dans le relatif, le changeant, le visible, le mortel ; par sa vocation pour toutes les excellences (Vérité, Bonté, Beauté), attributs divins vers lesquels l’âme tend comme vers son atmosphère naturelle ou sa patrie d’origine.
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Enfin, tu comprends la folie de ton ambition ! Ravie à son aspiration métaphysique, ta poétique n’est, au fond, qu’un chaos musical : et tu souffres de ce chaos.
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