C’est grotesque. Un moment je prends mon pied comme une folle, son corps collé contre moi, le dos appuyé contre le frigo, et le moment d’après, il est là à s’excuser ! On était à deux doigts d’avoir ce qui, j’en suis sûre, aurait été le nec plus ultra du sexe dans la cuisine, et tout d’un coup, il a fallu que monsieur Gentil Garçon vienne tout foutre en l’air en s’excusant. Pour un mauvais garçon, il est plutôt du genre nul.
Maintenant, il est là à me regarder, assis à ma table de cuisine.
– On ne t’a jamais dit que tu étais lunatique ?
Il fait sans doute allusion au fait que je déambule furieusement dans la maison depuis qu’il a prononcé ce mot imbécile, au moment même où j’atteignais le septième ciel.