Liên Mali

C’est peut-être le moment de lui rendre la monnaie de sa pièce, le moment de lui montrer que moi aussi je suis joueuse. J’enlève ma main de la sienne et je recule de quelques pas, sans le lâcher des yeux, je me penche pour détacher les lanières de mes chaussures, lui offrant une vue plongeante dans mon décolleté. Une fois mes chaussures enlevées, je plonge à nouveau mes yeux dans les siens et je détache le nœud à l’arrière de mon débardeur. Sans le quitter des yeux, je fais glisser lentement une bretelle de mon débardeur, puis l’autre, et le vêtement tombe sur le sol, offrant à la vue de Ryan mes seins dans leur écrin de dentelle. Son regard descend sur ma poitrine et sa respiration s’accélère, je sens ses yeux descendre sur mon ventre, mon nombril, mon short. Avec une lenteur étudiée, je déboutonne mon short et descends la fermeture éclair. Sa respiration s’arrête quand je pose mes deux mains à chaque extrémité du short pour le faire doucement glisser le long de mes cuisses, mes jambes, jusqu’à mes pieds. Je me penche à nouveau pour ramasser mes vêtements et je me retourne pour les déposer sur un petit rocher, lui offrant ainsi une vue de dos.

C’est vrai qu’il est beau comme un dieu et qu’il éveille tous mes sens, mais je n’ai jamais laissé un homme se mettre en travers de mon chemin. Je n’ai qu’un objectif, décrocher le poste de mes rêves et je n’y arriverai pas si je ne peux pas me concentrer. J’ai tout sacrifié pour en arriver là. Je n’ai jamais eu d’hommes dans ma vie, non pas que l’occasion ne se soit jamais présentée, mais parce que j’ai beaucoup travaillé pour payer mes études et les réussir. Une fois que je serai chirurgien traumatologue aux côtés du professeur Rémy N., dans le 4e meilleur hôpital de France, à savoir l’hôpital Lariboisière de Paris, à ce moment-là, oui, je compte bien m’accorder tous les plaisirs auxquels je n’ai pas encore goûté et par la même occasion trouver le père de mes futurs enfants.

Et puis la médecine, plus précisément la traumatologie, c’est ma passion, ma vocation ; j’ai énormément travaillé pour obtenir mon diplôme, j’ai mis ma vie entre parenthèses pour privilégier mes études, je ne renoncerai pas ! Quand j’ai découvert ma vocation, j’avais à peine 8 ans. Après la terrible nuit où mon bras gauche a été sectionné, je me suis réveillée dans un hôpital et un médecin très gentil, très souriant, m’a demandé de bouger les doigts. Lorsque j’ai vu mon bras, que j’ai réussi à bouger mes doigts,avec mes yeux de petite fille, j’ai été émerveillée, je croyais que c’était de la magie. Je ne souffrais pas.

Il m’embrasse avec fougue. Son baiser est impatient, acharné, il suce ma langue et par moments je sens ses dents. Sa langue n’arrête pas d’entrer et sortir de ma bouche caressant ma langue avec avidité. C’est si bon. Il maintient mes poignets avec sa main gauche et saisit mon sein de sa main droite, il le tire délicatement pour l’amener jusqu’à sa bouche, je gémis et lorsque sa main gauche libère mes poignets pour saisir vigoureusement mon autre sein, je suis au bord de l’extase.

Il me regarde avec son sourire canaille, il me fait fondre, il pose son téléphone sur une étagère et commence à détacher sa chemise. Ça m'excite de le voir ce déshabiller, son regard est de braise et ses mains exécutent des mouvements lents et habiles. Il détache le bouton de son jean, baisse la braguette et fait glisser son pantalon jusqu'à ses chevilles.

Il faut que je me contrôle, je ne dois plus stresser à l’idée de le croiser. Si un jour je le revois je lui dirai bonjour calmement et je tâcherais de fuir le plus loin possible… je ne laisserai pas un homme, si beau soit-il, occuper toutes mes pensées et me faire perdre mes moyens.