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Tant que nous sommes vivants de Anne-Laure Bondoux
Il faut accepter de ne pas savoir. Sans quoi, on reste persuadé qu'on n'a besoin de personne, et on n'apprend rien du tout. Tu comprends ?
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Tant que nous sommes vivants de Anne-Laure Bondoux
Il faut accepter de ne pas savoir. Sans quoi, on reste persuadé qu'on n'a besoin de personne, et on n'apprend rien du tout. Tu comprends ?
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Tant que nous sommes vivants de Anne-Laure Bondoux
Quand j’étais petit, un garçon du village m’avait prêté son vélo. Je m’entraînais à en faire sans les mains. Je suis tombé pas mal de fois! Mais finalement, j’ai compris comment garder l’équilibre et j’y suis arrivé. Nous aussi, on va tomber. On aura des bosses et des bleus. Mais on trouvera le bon équilibre. Je crois qu’on peut aimer sans les mains.
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Tant que nous sommes vivants de Anne-Laure Bondoux
Quatre avait la précieuse patience des couturières. Elle pouvait rester des heures assise sur une chaise, à coudre et recoudre, à raccommoder et ravauder. Cette patience, c'était exactement ce qu'il fallait pour aider Hama à devenir mère.
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Tant que nous sommes vivants de Anne-Laure Bondoux
Quand ils furent face à face, le vacarme sembla s'atténuer, comme si la neige avait soudain recouvert les fours, les ponts roulants, les poches à coulées, les extrudeuses. Plus personne ne poinçonnait, plus personne n'ajustait ni ne soudait ; nous avions du coton dans les oreilles. Sous nos yeux, leurs mains se frôlèrent. Un sourire d'enfant illumina le visage de Hama, et un frisson secoua la grande carcasse de Bo. Nous aurions juré assister à des retrouvailles. Cela ne dura qu'un instant, quelques secondes fragiles, gracieuses, volées à l'entêtante nécessité de l'Usine. Mais cela suffit à nous rappeler une chose essentielle : le feu qui brûlait dans le ventre de nos fourneaux brûlait encore dans nos veines. Contairement à ce que nous croyions, nous n'étions pas morts. |
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Tant que nous sommes vivants de Anne-Laure Bondoux
Nous attendions quelque chose, mais nous ne savions pas quoi. Ceux qui travaillaient encore se levaient chaque matin aussi fatigués que la veille, et s'endormaient chaque soir sans révolte. Telles les bêtes engourdies par le froid, nous retenions notre souffle et les battements de nos cœurs : nous ne vivions plus qu'à moitié. Pourtant, au milieu de ce renoncement général, certains eurent l'audace de tomber amoureux. Les plus fous d'entre eux s'aimèrent. Bo et Hama furent de ceux-là.
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Tant que nous sommes vivants de Anne-Laure Bondoux
La solitude s'apprivoise, comme le reste. Veux-tu apprendre? |
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Les larmes de l'assassin de Anne-Laure Bondoux
Je ne suis qu'un assassin, mais il y a une chose que je sais... Quand on est triste, et qu'on a la chance d'avoir une épaule pour pleurer dessus, il ne faut pas hésiter.
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Et je danse, aussi de Anne-Laure Bondoux
Connais-tu la différence entre l'amour et le meurtre ? Il n'y en a pas. Dans les deux cas, la même question se pose : que faire du corps, après ?
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Le temps des miracles de Anne-Laure Bondoux
Avoir une destination, c'est comme avoir des ailes ! Champs de neige, champs de cailloux, forêts nues où hululent des chouettes invisibles, je marche sans faiblir.
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Quel est le prénom du héros ?