Un livre qui compile différentes études et articles faisant référence pour attester la dépossession générale dont chacun est victime. Cela s'applique notamment à son argent, mais aussi à sa possibilité d'agir et de connaître en tant que citoyen. Cette confiscation (ou dépossession) est réalisée par des puissances qui avancent de mois en moins masquées : le monde de la finance et de la mafia.
A travers des arguments incontestables, même si l'on peut opposer certains contre-arguments, l'auteur montre à travers ce livre comment se dessine déjà la mondialisation, avec la mise en coupes réglées de nos biens particuliers et de nos biens communs. La mondialisation étant l'étape préalable de la globalisation, où le citoyen n'est plus qu'un consommateur indifférencié.
Ce livre appuie (s'il en était encore besoin) sur la vérité que nous vivons, la scandaleuse mainmise de la finance sur nos vies actuelles, et futures, à travers ces complicités (on la complaisance) d'organismes censés pourtant nous protéger.
Un livre qui se lit facilement, un peu trop partisan, mais en tous les cas qu'il faut acheter et lire, pour que sa voix soit entendue par le plus grand nombre. Tout ce qui y figure est vérifiable, et aussi parfois édifiant.
Les pays pauvres coulent. Les autres aussi. Victime permanente de ces réformes, la très riche Afrique n’accède toujours pas à ses richesses, vampirisée qu’elle est par les multinationales. Les dégâts occasionnés à ces pays ont été reconnus. Le FMI a même admis que les mesures imposées à la Grèce étaient contreproductives, mais voilà, le mal est fait.
Nous apprenions en 2019 que les 26 personnes les plus riches du monde détiennent autant de richesses que la moitié de l’humanité, soit 3,8 milliards d’individus. La fortune de Jeff Bezos qui s’élevait déjà en 2018 à 151 milliards de dollars est 100 fois plus élevée que le budget de la santé de l’Éthiopie.
On pourrait donc imaginer une petite élite de « super humains » milliardaires, bénéficiant de très longues vies et de capacités augmentées, et un fossé plus abyssal que jamais entre ces derniers et la masse de pauvres, sans emploi et « inutiles ».
(N. Harari)
Selon l’ONG Oxfam, alors que la fortune des milliardaires a cru de 900 milliards de dollars en 2018, celle de la moitié pauvre de l’humanité a chuté de 11%. La richesse de quelques-uns serait-elle un siphonnage des peuples et des états ?
La mondialisation transforme les états traditionnels en coquilles vides. Les populations sont abandonnées par la protection publique.
Les grands hommes appellent honte le fait de perdre et non celui de tromper pour gagner. (Nicolas Machiavel)
Il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé.
(Roosevelt)
On peut très bien avoir des services publics gérés par des entreprises privées.
(Pierre Moscovici)
Substituer enfin au gouvernement des hommes, l’administration des choses.
(Saint Simon)