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Citation de LesLecturesdOriane


« Il avait une minuscule cicatrice sur le coin de la lèvre, que je n’avais jamais remarquée et qui disparut à l’instant où les lumières s’éteignirent, nous plongeant dans la pénombre.
— Est-ce que tu es certain d’avoir bien retenu que j’étais gay ?
— Oui, me moquai-je. Je crois que j’ai dû intégrer cette notion il y a quelque temps, déjà.
— OK, soupira-t-il quand je passai une mèche derrière son oreille.
Mes doigts glissèrent sur son cou, attiré par le frémissement de sa jugulaire, par les pulsations arythmiques d’un pouls qui s’emballait.
Est-ce que je l’excitais ?
Est-ce qu’il avait envie de moi, malgré tout ce que je lui avais fait ?
Je me penchai sur lui et son souffle se suspendit. J’inclinai mon visage pour mieux le regarder, pour contempler l’éclat de ses yeux gris qui perçait l’obscurité.
— Et toi, Vicky ? murmurai-je. As-tu retenu que j’étais dangereux ?
Il ne répondit rien et je m’écartai pour me renfoncer dans mon siège.
— Tu devrais peut-être t’en souvenir.
— Je ne l’oublie pas, Gabriel, me dit-il. Bien qu’en ce qui me concerne, le danger n’est certainement pas celui dont tu parles.
Le danger, c’était le frisson qui agitait mes épaules, qui parcourait mes mains, le bout de mes doigts, et qui me donnait envie de le toucher.
C’était son regard, ce gris hypnotique. »
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