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Citation de levri


Un jour, la vie était normale. Je vivais à New York avec mon pompier de père. Le jour suivant, tout avait explosé. Dans mon esprit, il y avait eu autant de gravats que dans les rues. Et je m’y étais enfoncé, paumé et hagard. Les médecins avaient un nom pour ça. Syndrome de stress post-traumatique. Ils m’avaient collé cette étiquette, une jolie estampille à ma folie. Ça m’avait valu plus d’une crise à me taper la tête contre les murs, ça m’avait valu plus d’un séjour dans le service de psychiatrie d’un hôpital, ça m’avait valu tellement de hurlements, de nuits à vouloir m’arracher la peau pour m’assurer que j’étais bien vivant. Que j’existais ! J’en étais venu à en douter tellement souvent… J’en doutais encore parfois, lorsque je me réveillais, encore persuadé que j’avais perdu quelqu’un d’autre, ce jour-là. Et peu importait le nombre de fois où mes thérapeutes m’avaient répété que je m’étais inventé ce garçon pour supporter la perte de mon père et les horreurs auxquelles j’avais assisté ; il continuait de me manquer. À quel point étais-je dément pour me persuader qu’un inconnu me manquait ? Et que cet inconnu m’avait volé une part de moi-même ? C’était aussi absurde que ces courses que j’écoutais, à longueur de nuit, lorsque plus rien n’avait de sens. Le bruit des motos avait toujours su me calmer. Me stabiliser.
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