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Citations de Linda Ching Sledge (26)


Tandis qu'il se tenait debout à l'écart, comme un gardien de prison, l'entremetteuse posa sur la table des photographies de quatre hommes Tang qui avaient fait des offres pour la jeune fille. Un négociant en sucre de Kauai, qui cherchait une nouvelle femme après que son épouse hawaiienne l'eut quitté, un contremaître d'une plantation de la Grande Ile, un veuf qui élevait des cochons aux abords de Wahiawa et un tailleur d'Honolulu.
-Regardez-les, babillait la femme d'un ton autoritaire. Ce sont tous des hommes convenables. Ils n'ont pas de dettes. Ils ont des moyens.
-Mais ils n'ont plus de dents ! Ce sont des vieillards ! s'écria Molly, furieuse.
-Aaiiee ! quelle langue acérée pour une jeune fille qui ne sait pas combien son prix est tombé bas aux yeux des maris possibles, commenta la femme d'un ton de reproche.
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Quand tu marches, tu es si maladroite qu'on dirait un boeuf. Comment espères-tu séduire un mari ? (..............)
Lily mâchonna lentement son poisson puis répondit de sa voix chantante, mais avec beaucoup de lenteur et de réflexion :
-Je ne suis peut-être pas destinée à me marier, Mère. Je suis peut-être destinée à finir mes jours comme toi, comme une vieille chèvre.
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Aux yeux de Lucy, se consacrer à son prochain était le plus sûr antidote contre la tristesse.
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- Un arbre vit à travers son écorce.
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La nouvelle s'était répandue que les exportations de sucre avaient baissé l'année précédente de cinq millions de livres; elle rendait nerveux les hommes d'affaires et n'incitait guère les clients à se séparer de dollars si durement gagnés. Les planteurs pro-américains avaient mis tous leurs espoirs dans un traité avec les Etats-Unis, en vertu duquel le sucre et le riz hawaiiens seraient exonérés de taxes pour être vendus sur les marchés américains. Mais rien n'était encore advenu, et l'on n'avait pas embauché de nouveau ouvriers pour couper la canne.
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A partir d'un certain âge, aux yeux de Mei Yuk, une femme devait se garder en permanence de ses rivales, se montrer impitoyable pour préserver sa position
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Quelle folie de penser qu'on pouvait repartir de zéro quand le passé rebondissait sur lui-même, que de nouveaux crimes naissaient sur les dépouilles des précédents...
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Vue de cette hauteur, l'île paraissait être un unique organisme, vibrant de ce que Nalani nommait ola - le grouillement de la vie. La grande voûte du ciel se drapa, autour des femmes, dans un manteau de couleur et de lumière; des rideaux de pluie noirs et mouvants balayaient les monts Waiane, tandis que des masses de nuages blancs venus de la mer filaient au dessus de la vaste baie nommée Pearl, à cause des trésors que les plongeurs de l'île allaient ramasser au fond de l'eau.
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-Restez avec moi, lui dit-elle en l'attirant dans le jardin. Personne ne vient jamais me voir. Votre mère vous laisse aller où vous voulez, mais la mienne ne me permet jamais de sortir.
-Même pour aller dans les boutiques ? demanda Molly. (Elle examina le visage si lisse de Lily d'un air perplexe.) Quel âge avez-vous?
-Presque quinze ans... Assez pour que l'entremetteuse vienne me voir. Depuis que j'ai treize ans, les hommes font des offres pour moi. A cause de ma dot, bien sûr. Mais maman dit qu'aucun prix de mariage n'a encore été assez élevé, alors elle cherche un homme vraiment exceptionnel...
-Elle veut vous vendre ? s'exclama Molly.
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A quoi pouvaient bien ressembler les pieds de Tai Tai ? se demandait Molly. Sa mère s'était toujours montrée vague sur la manière dont on bandait les pieds des femmes ; Molly préférait imaginer que ceux de Mei Yuk et de Lily étaient simplement des copies en plus petit des siens propres, plutôt que des appendices mutilés, au cou-de-pied brisé, pour forcer les orteils à rejoindre le talon " comme le sabot d'un animal".


(tai tai - formule de politesse pour s'adresser à une femme mariée)
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Linda Ching Sledge
Quand la survie même était en jeu, l'amour-propre n'était plus de mise.
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Ils annoncèrent qu'Ah Jack --avec son talent étrange et quelque macabre pour flairer toute source de profits potentiels - était arrivé à bord de Hercules avec un lot de cercueils et de tenues mortuaires, destinées aux nombreux Chinois que les fermiers du delta, désespérés, employaient pour lutter contre le fleuve.
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Bien qu'elle se fût enfuie de chez lui des années auparavant, Rulan restait par contrat sa propriété, selon la loi chinoise ; elle faisait partie du patrimoine de la famille au même titre que les ouvriers agricoles arrivés au bord de Mei Foo. Il n'y avait guère de risques que les tribunaux hawaiiens contestent l'antériorité de ses droits sur Rulan.
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Qui aurait pu se sentir libre, avec des siècles de coutume et de devoir pesant sur les épaules comme une cangue? Il avait passé sa vie à lutter contre toute forme d'autorité - clan, classe ou empire - qui visait à transformer les hommes et les femmes en bêtes de somme. La vie de rebelle qu'il avait menée lui avait bien mieux convenu que labourer son petit lopin de terre; de paysan, il était devenu soldat puis général dans l'armée Taiping. Il avait commandé des dizaines d'hommes, pour perdre finalement son pouvoir lors du massacre de l'armée Taiping à Nankin. Puis il était tombé plus bas encore dans la Montagne d'or, où il était redevenu un gu li, un homme de peine, une bête de somme. Et pourtant il songeait, joyeux et étonné, que sur cette terre barbare peuplée d'étrangers, tous dénués de clan comme il l'était lui-même, on pouvait se relever.
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La gaieté de ses manières avait quelque chose d'anormal ; elle faisait songer à un instrument de musique dont aurait trop tendu les cordes.
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- Tous les enfants de l'île ont deux noms, intervint Nalani. Un nom haole pour aller à l'église et à l'école, et un nom familier pour l'affection. Ainsi, la reine douairière est Emma pour vous, mais nous, les Hawaiiens, nous l'appelons Kaleleonalani, un nom triste pour une dame triste. Et vous m'appelez Nalani, mais à l'église les gens m'appellent Ruth.
Rulan décida que, si confus qu'il soit, le système hawaiien du double nom, lui plaisait. Avec deux noms pour matérialiser ses deux patrimoines, l'un du sang, l'autre du sol, sa fille serait assurément bien dépourvue.
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Sous le vaste ciel étoilé
Creuse la tombe où je vais reposer.
Avec joie j'ai vécu, avec joie je mourrai
Et je me couche ici, le coeur au chaud

Voici les vers que tu dois y graver :
Il repose où il aspirait à sommeiller;
Loin de la mer, le marin regagne son foyer,
Le chasseur regagne le sien loin des coteaux.
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Sans carte ni boussole, en aveugle, bannie
J'ai fait voile, esseulée, vers de lointains rivages
Tel un pauvre fantôme, un squelette sans âge
Ame triste et ruinée par le prix de la vie

J'ai rêvé d'une étoile, un lumineux trident
Pour m'indiquer la route entre mer et récifs
Me guider près des caps et vers mon objectif
Peu m'importent la peur, la tempête ou le temps
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Voici que dans tes bras mon étoile luit
Dans la nuit je dérive et m'éveille à la grâce
Ma boussole perdue, je l'ai sur ton visage
Sur ta chair j'ai ma carte au paradis.
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Alors tu es venu et la raison sursaute
Car tu changes la règle et défais l’observance
D’un parfum de péché tu rassasies mes sens
Et chasses loin de moi la honte avec la faute.
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