La nuit, je rêve d’oubli. Je rêve d’un cours d’eau dans mon crâne.
Je rêve d’un froid glacial, d’humidité pénétrante, d’indifférence.
Je rêve de vagues qui inlassablement, d’avant en arrière, érodent tout, jusqu’à ce que les souvenirs ressemblent à de petites pierres polies.
Dans l’obscurité, la rue est une rivière noire. J’y dérive comme un iceberg. Sous la surface, encore plus de glace.