Pas de bonjour, de désolé, de pardon, de je t’aime. Une sommation, simple et agressive à l’âme. J’étais partagé entre le soulagement d’avoir eu de tes nouvelles, et la peur incontrôlée de lire cette phrase si simple, ces mots secs, qui cultivaient l’inquiétude. J’avais la crainte que tu aies décidé de faire ton écrémage. Le vide autour de toi. Je me disais que je n’aurais pas dû t’appeler le jour d’avant, et que j’avais tout gâché, à vouloir précipiter les choses.