Lecture Romance: Badboy et Stepbrother en Puissance !

Prologue :
Elena
J – 7 avant l’ordre de mission
«… Pour l’heure, j’ai la chance qu’ils ne fassent que ça : me proposer. Mais Marius Baulieu est un maniaque du contrôle, ça l’amuse de me voir lui résister. Il arrivera un jour où je ne serai plus en mesure de refuser et où ma rébellion le lassera. Il se fera un plaisir de me dompter, de m’apprivoiser comme il le fait avec les filles qu’il dirige.
– Ça n’arrivera pas. Personne ne dictera ma conduite, Marius. Ni un mec de la ville, ni toi. Tu as suffisamment de chiennes à ton service pour m’oublier.
Il pose sa paume sur ma cuisse nue. L’habitude de me faire toucher de manière aléatoire et inattendue ne devrait pas me faire réagir. Mais c’est Baulieu et je ne peux retenir le sentiment d’inconfort qui m’étreint. Il y a quelque chose dans sa façon d’agir avec moi qui a changé et ça me met d’autant plus sur la défensive.
– Je suis têtu, ma jolie, et j’obtiens toujours ce que je désire.
Il donne trois coups à la vitre devant nous, séparant l’endroit où nous sommes du chauffeur. Ce dernier immobilise la voiture et Oscar sort en me tenant la porte. Sans me faire prier, je quitte la berline en vitesse. Le souffle court. Marius n’a pas bougé de sa place et sans élever la voix, il rétorque froidement :
– Tu finiras par changer d’avis, Elena.
Puis la voiture disparaît et la panique me submerge à l’entente de mon prénom.
Marius Baulieu connaît ma vraie identité.
Ce n’est pas une proposition, c’est une mise en garde. Il vient me chercher. …»

Chapitre 4 :
Elena
«…Il m'étudie, semblant réfléchir à la question, puis contourne son bureau pour s’asseoir à sa place. J’ai toujours son café entre les mains et profite de la chaleur que ça procure à mes paumes.
– Nom. Prénom. Âge. Profession.
– Tu déconnes ? réponds-je.
Il me lance une œillade très sérieuse par-dessus son écran d’ordinateur, et je soupire en ricanant.
– Toi d’abord, mon cœur.
– Elena, m’avertit-il.
– C’est n’importe quoi.
– C’est la procédure, rectifie-t-il. Tu veux que je te relise la loi et ce qui t’attend ? Ça te rendra sûrement très coopérative.
– Le racolage est passible de quatre mois d’emprisonnement et d’une amende, récité-je laconiquement. Bla-bla-bla. Mais je ne racolais pas, je parlais avec un ami.
– Un ami cette fois ? se gausse-t-il. Tu m’en diras tant. Je veux son nom, son prénom, son âge et sa profession dans ce cas.
– Aleksev Dax. La trentaine. Lieutenant de police.
Il redresse le visage et je lui fais le sourire le plus faux cul que j’ai en stock. …»
Il va vraiment falloir que j’arrête ça ! Les soubresauts chaque fois qu’il me regarde ou qu’il me touche, ça ne peut pas durer. C’est n’importe quoi ! Je suis ridicule. On dirait une gamine gênée par le garçon qui lui plaît. Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Jayden ne me plaît pas ! Déjà parce que je ne peux pas être attirée par ce con fini, mais encore plus car il est un « demi-membre » de ma famille. Pas touche, ma vieille, ni de près ni de loin. Je grogne contre moi-même, me traitant de tous les noms et me jurant de ne plus me laisser surprendre par mes émotions lorsque j’irai de nouveau à leur table. Si du moins j’y retourne ce soir. Ce qui ne semble pas au programme vu la moue de supplication qu’est en train de me faire M me Parfaite alors que j’arrive derrière le bar.

Chapitre 6 :
Nolan
« … Je gobe un biscuit sorti sur le plan de travail.
– Ce n’est pas pour les petites filles, lâché-je la bouche pleine.
– C’est vrai ? dit-elle sur le ton du défi. Pourtant je croyais que tu voulais m’apprendre des choses hier quand tu étais allongé sur mon lit, la bite en feu !
J’avale de travers, tapant du poing contre ma poitrine pour tenter de faire passer le gâteau sec. J’évite soigneusement de regarder Edgar que j’imagine crispé au possible et ajoute rapidement :
– Je me suis trompé de chambre.
– C’est quoi cette histoire ? crache Edgar.
– La bite en feu, tiens donc ! rigole Léo.
– Ça va ! On voulait un petit coup rapide avec Harri et je suis allé dans la mauvaise piaule. Pas besoin d’en faire tout un plat !
– Putain, mais mec, t’as un problème avec les portes, toi. Ce n’est pas la première fois que tu fais ça en plus !
– Je sais, grogné-je.
Je fusille du regard Scarlett, qui glousse. Elle est fière d’elle, consciente que si je n’avais pas donné d’explications rapides et plausibles, Edgar me serait tombé dessus. C’était sa petite vengeance et j’avoue qu’elle est de bonne guerre.
– Si la prochaine fois tu pouvais t’assurer que ma sœur ne tombe pas sur ton cul, ça serait top.
– Oh, elle aurait surtout vu celui d’Harriet si tu veux mon avis, s’esclaffe Léo.
– Merci, marmonne Scarlett en nous contournant.
Elle attrape une tasse dans un placard, se dressant sur la pointe des pieds. Je ne retiens pas mon regard fugace qui bloque une seconde de trop sur le short qu’elle porte. Je ne sais pas pourquoi je la reluque autant ce matin, mais ça excite un truc dans mon bide que je relègue volontairement dans la case « besoin de baiser avec ma copine ». Je fixe le fond de ma tasse avec attention...»

Chapitre 2 :
Nolan
« …Je lui fais un clin d’œil et elle me balance le coussin que je lui avais envoyé le premier. Je rigole en le rattrapant sans encombre.
– Bon, et la sixième et dernière règle est la plus importante, ajoute Edgar en regardant Scarlett dans les yeux. Pas touche aux potes.
Je jurerais voir son visage devenir livide, mais elle retrouve vite des couleurs et fronce aussitôt les sourcils.
– Tu diras ça à tes potes qui essayent toujours de me draguer en soirée !
– Qui te drague ? demande Léo.
– Tous les petits nouveaux de l’équipe. Ils sont toujours en rut jusqu’à ce que je leur dise que je suis une Martin.
– Je faisais aussi référence aux personnes de cette pièce, reprend Edgar d’un ton calme.
On s’arrête tous les trois de parler, nous tournant vers le blond au milieu du salon. Une feuille et un stylo dans les mains, il nous observe en silence, comme s’il n’avait pas dit la chose la plus stupide de la terre.
– Nous ? répété-je.
J’ai très bien compris ce qu’il avait dit avant, mais je préfère m’assurer qu’il a bien mentionné le fait que Léo ou moi pourrions nous taper sa sœur.
On parle de Scarlett quand même.
Petite sœur casse-couilles...»

– Tu joues à quoi, sœurette ?
Jayden se tient devant moi. Imposant. Impassible. Insupportable. Sa remarque désinvolte réveille en moi, pourtant décidée à l’ignorer, une rage sourde.
– Oh, ferme-la, Jayden.
Il cherche quoi, au juste, en m’appelant comme ça ? Enfoncer le couteau ? Me torturer ? Me punir ? Putain. Il était là aussi dans cette salle de bains. Il n’a rien contrôlé non plus, il n’a pas cherché à m’arrêter. Alors pourquoi il joue au cow-boy d’un coup, en me rappelant que nous sommes une famille ?
– Monte, ordonne-t-il.
– Je n’ai pas commandé de chauffeur. J’avance mais il m’attrape le bras fermement.
– Arrête de faire la gamine, putain, et grimpe dans cette voiture !
Je donne un coup d’épaule brusque pour qu’il retire sa main chaude de ma peau nue.
– Ne me touche pas, cinglé-je en le fusillant du regard.
Il fait deux bonnes têtes de plus que moi et là, tout de suite, je me sens minuscule. Son tee-shirt noir le rend intouchable. Sévère. Dur. Mais au moment où je dis ces mots, j’ai l’impression qu’une lueur indéchiffrable traverse ses pupilles, comme s’il se rappelait, à cet instant précis, le moment où justement mon corps lui hurlait de le toucher.
Je passe une main nerveusement dans mes cheveux. C’est le moment d’assumer, de lui dire qu’elle me plaît, que quand je la vois avec d’autres types je suis dingue, que je la veux et que je n’arrive juste plus à l’ignorer.
J'ai envie de l'entendre. Je veux connaître le son de sa voix quand je la fais jouir comme ça, sans que personne ne puisse nous surprendre. Sans que quiconque puise nous arrêter. J'ai besoin de la voir s'abandonner pour être sûr. Sûr que je ne suis pas le seul à perdre la tête dans cette histoire. J'ai besoin de m'assurer qu'elle et moi, ce n'est pas une connerie éphémère, mais une connerie magnifique. Un truc explosif. Un truc qui te retourne le bide et te donne envie de décrocher la putain de lune.
Notre amitié n'arrête pas de changer, tantôt identique à avant, tantôt froide et tendue. Après ce que j'appelle être le premier faux baiser, c'était la merde. La distance, l'ignorance, on ne savait plus sur quel pied danser, puis tout est revenu. Les blagues, les piques, la routine canapé. Jusqu'à ce que ça dérape encore plus. Plus fort, plus vite, plus intensément. Je revois la lueur dans ses yeux, la chaleur de ses mains, la rondeur de sa bouche, la puissance de ses gestes.
Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que ses lèvres s’écrasent contre les miennes pour me faire taire. Il me plaque contre la porte et enferme mon corps dans le sien. Tous mes doutes s’envolent et mes mains glissent sur sa nuque et dans ses cheveux. Mon cœur s’affole et mes jambes se mettent à trembler, il me tient plus fermement m’empêchant de tomber.