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Citations de Louis Dimier (29)


Le roi de France François I er, qui voulait faire de Fontainebleau une maison rivale de celle des grands seigneurs d'Italie, recherchait partout des artistes. L'éclat que jetait Mantoue sous Jules Romain, ne pouvait manquer de l'attirer. S'étant adressé à ce dernier pour obtenir ce qu'il cherchait, Primatice fut choisi pour le satisfaire. C'était le premier des élèves de Jules, et son salaire était supérieur à celui de tous les autres.
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Mais voici qui est plus comique encore, et qui montre de quel comble de légèreté Lenoir était capable. Le rapport que je viens de citer est du 24 août 1800. Les passages du Musée des Monuments Français, sont de 1805 ou de 1804. En tout cas, Lenoir lui-même déclare qu'il les écrivait trois ans après l'affaire, partant trois ans après ce rapport. Ce rapport lui était donc connu, connu par conséquent que les émaux ne venaient pas de Madrid, et que Cave les avait achetés des descendants de l'émailleur. Connaissant cela, il écrivait : " J'ignore comment ces chefs-d'oeuvre, qui devaient être une propriété du gouvernement, sont passés dans le commerce. "
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L'Action Française commença de se former en 1899. L'occasion de ces commencements accusait remarquablement son caractère.
Au sein d'une réunion que Vaugeois tenait avec M. de Mahy, ce respectable membre du vieux parti républicain engagé pour la France contre le parti de Dreyfus, dit que dans cette défense il n'admettait rien d'illégal. Communément, ces choses-là sont applaudies, principalement des conservateurs, qui y trouvent un air d'énergie et battent des mains en conséquence. Ce bel effet fut manqué cette fois. Vaugeois répliqua qu'au contraire il se moquait de l'illégalité quand il s'agissait de sauver le pays. Quelques écoutants protestèrent; tout ce qu'il y avait de sérieux dans la salle applaudit. L'Action Française était fondée.
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J ’ai parlé des collections Fontette en deux endroits du tome III : p. 36 et suiv. à propos du recueil d’Uxelles; p. 142 et suiv. pour en donner le catalogue. Je rappelle qu’elles étaient en quatre parties, deux recueils reliés, une suite de feuilles détachées, et des mélanges. Les deux volumes reliés sont des recueils de seconde main, que M. Moreau-Nélaton a pu retrouver au musée Aslimole à Oxford; les Mélanges continuent d’échapper; c’est une partie importante des Feuilles détachées qui vient de reparaître au jour.
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Primatice partit pour la France, chargé des enseignements de Jules Romain et instruit de sa méthode. Il savait la manière de conduire de grands ouvrages, et par quel art un peintre heureusement doué se rend présent à la fois dans toutes les branches de l'art. Témoin l'année 1530 des décorations que son maître dressa pour l'entrée de l'empereur Charles V dans cette ville, il avait pu connaître toute la gamme de cette ingérence universelle. Toutefois, dans des préliminaires où manquent tant de circonstances, dont le témoignage a péri, ii s'en faut que tout ce qu'il faudrait savoir, ait été dit. Le seul examen des ouvrages que le Primatice exécuta plus tard, oblige d'imaginer dans ces premières années des événements dont on ne sait rien de précis.
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Le style d’architecture est simple. Sa beauté consiste dans les proportions justes et dans les percées bien prises. Les ornements du dedans sont dans le style de Lepautre, tout en panneaux peints d’arabesques, entremêlés de quelques sculptures, sous des frises à sujets qui portent la corniche. Au-dessus règnent des plafonds composés dans le genre des plafonds de Versailles. La voussure y tient une grande place. Elle est décorée de médaillons, de guirlandes, de figures en camaïeu, etc. Au milieu du plafond sont de grandes Mythologies, environnées d’un cordon saillant taillé en guirlande.
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Ou donc ai-je lu que si le dessin de Daumier se fait admirer pour son ampleur, c'est que les crayons mal taillés dont il avait soin de se servir le forçaient à dessiner grand? Ce propos, en soi dénué de bon sens, accuse en outre le défaut d'information, puisqu'une partie de l'œuvre du maître consiste dans le bois d'illustration, dont il fallait alors que les artistes fournissent le trait au graveur; en sorte que le dessin délié qui compose ces sortes d'ouvrages était tracé sur le bloc par Daumier même.
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Cette grande obscurité explique que les faits qu'on va lire aient demeuré inaperçus; le public qu'ils ont agité étant en outre trop restreint pour que l'écho s'en répandît. Sur place même le souvenir en est comme effacé, perdu dans le fracas de la guerre, qui succéda : en sorte que mon récit sera peut-être taxé de fable, quoique véridique et même vraisemblable, puisqu'il ne donne à connaître, dans ce canton reculé des Alpes, que des figures et des passions semblables à celles qui, sur des scènes mieux exposées, ont acquis la célébrité.
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Chambre de Madame de Maintenon.
La décoration de cette chambre est de la fin du règne de Louis XIV. Les boiseries, composées d’un lambris au-dessus duquel court une frise de panneaux sculptés, sont l’oeuvre de Lalande. Les portes sont basses et laissent la place à une épitaphe sous cette frise. La corniche de la glace est cintrée et à consoles.
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Dans la grande passion que ce prince eut pour le monde, dans les dons qui le rendaient propre à y briller et à en jouir, elle découvre des motifs plus nobles que le plaisir : un goût pour la conversation, l'émulation des belles connaissances, l'enthousiasme du grand et du beau dans les arts et dans la poésie, le zèle des entreprises savantes, le désir d'ennoblir l'existence auparavant grossière des gentilshommes, un dessein formé de les instruire pour servir d'exemple à la nation.
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A la seule histoire du Primatice ne s'est pas borné mon dessein : ou plutôt une pareille histoire n'eût pas été complète sans un regard jeté sur toute celle de la Renaissance en France. Les phases les plus importantes de celle-ci sont contemporaines de mon héros. Quarante ans durant et sous quatre règnes son influence s'est exercée chez nous dans le domaine de tous les arts. Peintre, sculpteur, architecte, il a touché à tout, donné des modèles de toutes choses. Le premier, au total, des artistes qui travaillaient pour la couronne, et qu'on comprend ordinairement sous le nom d'école de Fontainebleau, l'action que cette école exerçait, fut plus d'aux trois quarts son action.
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Cependant le faste de Versailles éclipsait tout. De nos jours, il ne concourt pas moins à effacer les beautés de Fontainebleau ; ce qui relève le renom de celle ci, et ne laisse pas à cet égard de lui donner la préférence sur sa rivale, c'est l'antiquité de ses souvenirs, dont la majesté n'a pas d'égale.
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les œuvres ont été recherchées par toute l'Europe dans les collections publiques et privées; les témoignages épars chez les auteurs et dans les collections d,archives, ont été requis au complet. Ainsi le récit que je propose au lecteur sort d'une enquête universelle.
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Il ne s'agit de faire détester la Révolution ni par les sentiments d'horreur que son histoire excite chez ceux qui la connaissent, ni par les réactions généreuses d'un attachement pieux au passé, ni par dévotion à celle qui se nomme elle-même, et que tous les Français conscients nomment avec amour et respect son ennemie irréductible, l'Église catholique. Toutes ces choses, belles en soi, précieuses dans leurs effets, étroitement solidaires de l'œuvre que l'Action Française poursuit, ne sont pas l'objet de ce que je nomme enseignement. Dans des sphères d'action différentes, ce sont autant de principes amis, dont le triomphe avec celui que l'on poursuit ici ne fait qu'un.
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Les peintres qui s'expatrient sont sujets à être jugés soit avec trop de sévérité, soit avec trop de faveur. Transportés qu'ils sont de leur sphère naturelle, il manque à qui les envisage, la comparaison de leurs égaux. Combien, s'ils fussent restés chez eux, n'eussent obtenu qu'une brève mention de l'histoire, qui n'ont pas laissé de faire dans des cours étrangères, chez des nations où l'art florissait peu, des personnages d'importance !
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Un architecte remplaçait donc un peintre à la tête de la production des arts. En d’autre temps, ce remplacement fut fâcheux ; il appauvrit et dessécha, il fit régner sur les libres inventions où les arts d’imitation se plaisent, le contrôle de censeurs pointilleux et bornés. De nobles générations d’artistes en ont pâti; les plus faibles y ont entièrement succombé. Au contraire, dans cette circonstance, la direction d’un architecte fut heureuse ; elle n’engendra que de bons effets. Cette période compte précisément parmi les plus brillantes de l’art français ; elle vit certainement l’apogée des styles élaborés sous Louis XIV. Il faut en chercher la raison dans l’importance nouvellement prise par les arts d’ornementation. Cette importance venait de leur excellence et de leur récent perfectionnement. Au-dessus des habiles praticiens de ces arts, l’architecte figurait moins en maître qu’en syndic général de l’art décoratif.
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Louis XIV est le fondateur de l'Hotel des Invalides. Henri IV et Louis XIII avaient fait avant lui le projet d’une fondation de ce genre, le premier dans les bâtiments de l’hôpital de Lourcine, le second dans le château de Bicêtre.
Jusque-là les soldats prenaient leurs invalides dans les monastères, où on les nourrissait sous le nom d’oblats. En dépit de la surveillance royale qui s’exerçait à cet endroit, cette pratique donnai! lieu à d’assez grands abus, que de bonne heure on souhaita de faire cesser.
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L'enluminure d'estampes brille au XVIIIe siècle dans quelques exemples charmants. Le coloriage à l'eau lui survécut, ou plutôt refleurit sous la Restauration comme une nouveauté de ce vieux fonds, encouragée peut-être par la faveur nouvelle que rencontraient les anciens manuscrits.
On se mit à colorier les livres en abondance d'après des règles et avec une perfection qui en faisaient un art véritable : art qui s'est prolongé jusqu'en 1850, portant presque jusqu'à nos jours les derniers et lointains échos de la tradition.
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Le peintre du moyen âge attendait des journées, des semaines, des mois, s'il le fallait, que sa couleur fût à point. S'il s'agissait d'appliquer cette couleur, sa patience n'était pas moindre. C'est quelquefois lorsque cinq couches successives avaient été étendues l'une sur l'autre après séchage complet de la précédente, que l'enlumineur espérait voir apparaître la nuance cherchée. Il y fallait du courage, car en hiver, par les temps humides, cela pouvait exiger plusieurs semaines. Dira-t-on que les résultats en sont médiocres? Après sept cents ans et plus, ces oeuvres de peinture n'ont subi aucune altération.
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Le manuscrit était resté inédit et même inconnu jusqu'à nos jours. Il est conservé à la bibliothèque de Naples. Il a pour auteur un Italien et date du XIVe siècle, ainsi que les deux éditeurs l'ont suffisamment établi. Il est composé de recettes pratiques, où l'art d'imiter la nature n'est touché que par exception et d'une manière indirecte. Comme l'enluminure ne peut prétendre à une existence distincte que de cette manière, et que ses principes sont les mêmes à l'égard du dessin et de l'imitation que ceux de tous les autres genres de peinture, il est naturel qu'un traité de cet art se borne à cela.
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