En 1828, Balzac se documente dans le pays de Fougères avant de rédiger le roman qui s'intitulera Les Chouans. Voici la description qu'il y fait des Bretons, qu'il connaît mal.
"Une incroyable férocité, un entêtement brutal, mais aussi, la foi du serment; l'absence complète de nos lois, de nos moeurs, de notre habillement, de nos monnaies nouvelles, de notre langage, mais aussi la simplicité patriarcale et d'héroïques vertus s'accordent à rendre les habitants de ces campagnes plus pauvres de combinaisons intellectuelles que ne le sont les Mohicans et les Peaux-Rouges de l'Amérique septentrionale, mais aussi rusés, aussi durs qu'eux." Les Chouans, 1829.
P182
Sous la restauration (1814-1830), le Brestois Edouard Corbière considérait que les seuls rivages de France qui n'étaient pas encore touchés par la civilisation étaient ceux du Finistère.
"La plupart de nos paysans, écrit-il, sont encore plus grossiers que les peuplades que nous avons voulu policer dans le Nouveau Monde. Il y a peu de temps que les lumières se répandent en Russie, et il n'est pas sur les bords du Boristhène et du Don, un Russe qui soit moins ignorant et moins féroce que les hommes dont nous parlons. Il est inconcevable, et nous osons le dire, il est honteux que la France, au dix-neuvième siècle, ait encore des sauvages."
Cité par Yves Le Gallo dans Brest et sa bourgeoisie sous la monarchie de Juillet, Paris, 1968.
p179
Après la défaite de Vercingétorix (52 av. J.C.), la Gaule est divisée en trois provinces : l'Aquitaine, la Belgique et la Lyonnaise. L'Armorique appartient à cette dernière dont la capitale est Lugdunum, c'est-à-dire Lyon, où réside le gouverneur de la province.
p31