[...] ...
Il a eu tous les noms sauf un : Le Coster ... Il l'a rappelé deux, trois fois ... Personne répondait ...
- "Où qu'il est votre homme Meheu ? ... Ca va bien ! Ca continue ! ..."
Silence. Il était pas là.
- "Planton à la poudrière ..." qu'a marmonné quelqu'un dans le rang.
- "A la poudrière ? ... Planton ?" Ah ! il étouffe le Rancotte ! suffocation ! "la pou ... pou ? ... que vous dites ? ... Personne l'a relevé ? Mais nom de Dieu de juterie de foutre ! Mais Brigadier, mais j'entends dingue ! Pas relevé la poudrière ? Ah ! alors ça pardon Meheu ! Que je vous retrouve noir, mûr, écoeurant ! Brigadier ! Ca va pas mieux ! Mais alors pardon mille excuses ! Coster aux poudres depuis hier soir ! ..."
Il en restait exorbité de ce trafalgar fantastique !
Il agrippait, reposait le falot. Il se bourrait, il se pinçait les cuisses ...
- "Je rêve ! Je rêve ! C'est fantastique ! Alors votre individu il est là-bas depuis 10 heures ... Mais vous êtes un monstre Le Meheu ! Que je vous regarde ! Venez ici ! Arrivez là !"
Il l'a fait se rapprocher tout près, encore plus près ! contre sa lanterne, pour mieux lui regarder la figure.
- "Depuis hier au soir qu'il attend ? Ah ! Mais ... Mais dites donc ! De ... Depuis hier soir !"
Il en bégayait de stupeur ... C'était pas imaginable ...
- "Dites donc alors Le Meheu, où que vous étiez ? Vous avez relevé personne ?"
Il le questionnait à voix basse. Ca devenait vraiment tragique.
- "C'est le mot ... Maréchaogi ...
- Le mot ! Le mot quoi ?
- Le mot qu'on n'était pas d'accord ...
- Vous l'avez perdu. Jean-Foutre ! Ca y est ! J'y suis ! ... Vous l'a ... vez ... per ... du ? Voilà comment ça finit le vice ! Vous avez quoi dans la tête ? Hein bourrique ? Hein maladie ? ... " ... [...]