Toute création se produit donc sur le chemin qui sépare l’acte participé de l’acte absolu : elle mesure la distance qui les sépare ; de telle sorte que de cet acte lui-même on peut dire à la fois qu’il ne crée rien, si l’on veut dire qu’en s’engendrant lui-même éternellement il se suffit entièrement à lui-même, et qu’il crée tout ce qui est, si l’on veut dire qu’il offre à la participation une possibilité surabondante, qu’elle ne cesse de mettre en oeuvre, mais qu’elle n’épuisera jamais.