Nous avons dit dans l'introduction que pour rendre les projections des corps bien intelligibles, il fallait les revêtir des effets de la lumière qui ordinairement nous font voir les objets, et qu'en conséquence nous nous occuperions de ces effets.
Les plus marquants d'entre eux, et ceux par lesquels nous allons commencer notre examen, sont ce qu'on appelle les ombres : c'est-à-dire les espèces de teintes plus ou moins sombres, qui, sur les parties des corps opposées à la lumière, résultent du défaut d'illumination de ces parties.
es dessinateurs habiles parviennent, il est vrai, sans tout cet appareil de constructions , à former des images assez fidèles des objets qu’ils ont sous les yeux; mais il est évident que leurs dessins représentent d’autant mieux les formes de ces objets, qu’ils approchent davantage de la perfection mathématique que l’on vient d’indiquer.
L'oeil est une chambre noire d'une espèce particulière et d'une extrême perfection.
Le cygne, et en générât les animaux qui ont les yeux placés de côté, sont myopes pour la vision qui s'opère en avant avec les deux yeux, et presbytes pour la vision qui s'opère d'un seul oeil, soit à droite, soit à gauche.
La cornée, par les formes qu'elle prend, donne à l'oeil la faculté de voir les objets réfléchis et réfractés.