Louis Moulia

Il y a des oeuvres qui trouvent leur public et d’autres non. « Le Secret de l’esteléte » de Louis Moulia ne m’a pas plu. Le but de cette chronique sera donc de vous en dévoiler les raisons et les explications. Je vous conseille tout de même de toujours vous forger votre propre opinion.



Le livre parut aux éditions « Société des écrivains » en 2011 et contient 336 pages. L’esteléte, c’est notre âme, notre vie qui palpite en nous. C’est ce qui reluit lorsque nous sommes heureux et se grise les jours sombres. Ce bouquin en parle, parmi de multiples autres choses.



Déjà d’écrire le résumé m’a été difficile même s’il est court. L’auteur rédige, dans ces pages, l’existence d’un protagoniste plutôt plat. Sa vie est ponctuée d’un seul évènement, à mon avis, qui mériterait un roman, celui de sa fille retrouvée. Il découvre qu’une liaison avant son mariage a donné un enfant. Pour le reste, je me suis particulièrement ennuyé à la lecture.



Ceci peut paraître virulent, mais je ne peux qu’être franc. J’ai eu de la difficulté à me rendre à la dernière ligne. J’ai été jusqu’à sauter des pages, ce qui n’est jamais mon cas. Je refuse de feuilleter même à la diagonale. La raison qui pourrait l’expliquer est qu’il y a un manque d’action avec énormément de monologue et de description. On suit un long trait droit de la réalité d’un personnage qui nous est totalement inconnu.



À la lecture du résumé et des premiers chapitres, nous pensons parcourir un récit d’un être blessé par son épouse, voire manipulé psychologiquement ou même violenté, à la limite. Une femme qui rend un homme malheureux et qui a gâché sa vie! Ça semble intéressant. Il est même dit à plusieurs reprises dans le bouquin que le démon assombrit son « esteléte ». Je fus déçu. Le seul « drame » qu’elle fait subir est celui d’aimer encore son ex-petit ami. Ce n’est tout de même pas la mer à boire.



C’est peut-être moi qui ai une expérience atroce ou bien ce sont les gens qui s’apitoient sur tout? Je ne sais pas, cher lecteur. Ce que je sais, c’est que j’ai ressenti de la part du protagoniste de longues plaintes constantes sans en saisir la raison. Il aurait fallu nous expliquer plus explicitement en quoi cette femme était si cruelle, si horrible à endurer. Nous n’avons aucune clarification qui nous permet de nous attacher au vécu d’Étienne ni de le comprendre. Tout ce qui nous est dit, c’est qu’elle est méchante et qu’elle est possédé du démon. À vrai dire, on ressent que c’est plutôt elle qui se fait insulter et non l’inverse.



Finalement, j’ai trouvé la plume de l’auteur interminable et laborieuse. On y voit, la plupart du temps, de long monologue (de plusieurs pages) sur des sujets qui n’est pas en lien avec la trame du récit principal. Comme on dit, ça part un peu dans tous les sens. Un aspect positif? J’en ai appris un peu plus sur le « Yoga ». Chose qui ne m’intéresse pas.



Finalement



Je sais, cet article peut paraître dur. Comme je vous le disais en prémisse, vous devez vous faire votre propre opinion en lisant le bouquin. Pour ma part, je n’ai pas aimé. 1/10



On aime : Le 4e de couverture



On n’aime pas : les longueurs, les personnages non attachants, le manque d’explication, l’intrigue …
Lien : http://www.sergeleonard.net/..

Louis Moulia, agrégé d’université, termine sa carrière dans l’enseignement en 1995 au lycée Hoche de Versailles. Il avait enseigné, auparavant, tant en France métropolitaine (Lons-le-Saunier, Perpignan) qu'en Martinique (Fort-de-France) ou à l’étranger (Meknès, Tunis).



A l'heure du bilan de sa vie, l'auteur décrit l'enfance qu'il a passée, dans le Béarn, avec ses parents instituteurs. Les souvenirs revenant en mémoire, il retrace la vie de son village natal avant la seconde guerre mondiale, les us et coutumes des habitants au travers du défilement des saisons, de la vie à l'école, du travail au jardin et dans les champs…



Lorsque j'ai vu le titre du livre, j'ai eu hâte de le lire parce que, dans une époque qui semble avoir perdu ses racines, il est toujours intéressant de partager celles d'une personne qui connait et revendique les siennes. Eh bien, j'ai été déçu.... En effet, l'auteur est un intellectuel, un universitaire et cela se sent dans son récit qui présente ses souvenirs à la manière d'un rapport universitaire : tout y est argumenté, étayé, expliqué, froid, insensible... L'auteur passe beaucoup de temps à se perdre dans des détails sans importance (description de la géographie routière du Béarn, importance de faire la distinction entre le son «an» et le son «en»....) au lieu de décrire la sensibilité ou la psychologie de «ses personnages». En fait, je m'attendais à vraiment comprendre, de l’intérieur, le fonctionnement psychologique de ces instituteurs béarnais en 1936, ces hussards noirs de la République, capables de partager aussi avec «leur curé de village». Je pensais partager, avec pudeur et émotion, l’attachement familial et viscéral à leur terre, le lien à leurs racines.

Bref, un livre intéressant pour qui recherche un récit anthropologique, mais qui laisse sur sa faim lorsque l'objectif est de comprendre, de l’intérieur, avec sensibilité, le réel vécu des gens à cette époque.

cette autobiographie a certainement une valeur historique et sociologique et pourrait permettre aux générations actuelles, tombées dans la consommation électronique et le Père Noël Coca Cola, de comparer l'enfance de leurs aïeux au siècle dernier.

Cette autobiographie a été écrite dans une langue grammaticalement parfaite, malheureusement je n'y ai pas trouvé cette chaleur qui caractérise les Aquitains.

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