LA DERNIÈRE HEURE DU CONDAMNÉ
Les monte-en-l’air, haut pattus, porteurs des bâtons qui tuent, et leur horde familière de hurleurs poilus venaient, à la suite d’une faible course et avec des cris terribles, de grands beuglements rauques (rires et abois), de faire halte devant le trou où Tasson, le vieux blaireau, se terrait depuis quatre ou cinq neiges.
Tasson, dans son abri, écoutait. La terre, martelée à grands coups, tremblait, et les vibrations qui lui parvenaient, contrairement à ce qui s’était passé à toutes les précédentes chasses, ne s’atténuaient point : elles semblaient même s’amplifier, devenir plus nourries, plus intenses, plus fortes. C’était grave assurément. (p24)