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4.5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chartres , 1983
Biographie :

Agrégée d'italien, Louise Pommeret enseigne aujourd'hui dans un lycée de Haute-Loire. Elle est l'auteur d'une thèse en littérature de l'Université Paris 3 sur la "différence" raciale et sexuelle sous le fascisme.

"Dessous la dure écorce", paru en mai 2022 aux éditions de l'Aube, est son premier roman.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Aujourd'hui, le temps libre lui faisait dégoût rien que d'y penser, il aurait fallu l'appeler autrement – temps concédé, temps autorisé, temps toléré – mais la liberté, elle n'avait rien à faire là-dedans ; le temps libre, c'était la miette accordée en échange de leur consentement.
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En vérité ils ne voulaient pas que ça ralentisse, ils avaient de grosses entreprises à mettre au travail, un réseau de clientèle politique à entretenir.
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p.118
L’enracinement, c’est quand on croit avoir trouvé un lieu sur terre et qu’on n’en veut plus changer : ce n’est pas forcément là où tu es né, là d’où tu viens, mais c’est le pays qui t’adopte, et sur ce petit bout de terre, eh bien tu poses tes maigres bagages, et de tes pieds commencent alors à pousser des racines, de longues racines comme celles des arbres, elles vont puiser dans le passé de ta terre d’adoption, mais aussi dans le présent de ce que tu y construis, pour toi et avec les autres, dans une même intuition d’avenir.
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La légalité portait une part de tromperie, de verrouillage des possibles, elle ne ne contenait pas toute la vérité, ni toute la justice.
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Quelque chose, en tout cas les unissait : celle qui avait un jour été les baraques de l espoir, jaunes, rouges ou vertes, en un tour de vis avaient été détruites, par un même adversaire, Le représentant de l'ordre. Ce qui se tramait en marge de ce pouvoir, sur de petits îlots de résistance, de dissidence- peu importait, au fond, que ce soit des parcelles ou des ronds-points-, il fallait l écraser et vite, avant que la graine ne germe ou que la mèche ne prenne. Parce que tout-puissants qu'ils étaient, ils avaient peur que la contestation ne se mette en travers de leur route
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Gilbert Cartal avait eu une vie à lui, ensevelie sous les ciment, sous le béton, sous les cendres du temps consumé au travail. Dessous la dure écorce grouillait une vie entière. 
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Louise Pommeret
P175
« la route, c’est phallique », avait alors lancé Marta, son bébé endormi au sein.
Marta parlait un très bon français (…). Elle racontait que dans la Grèce antique, Hermès, le dieu de la vitesse, était érigé au bord des routes, avec un phallus énorme. Elle avait insisté sur ce terme, « érigé »- l’érection c’était un truc de mecs, construire en dur, construire des routes, des bâtiments, des colonnes, ça es faisait bander. Violence à la Terre, violence à Gaïa, violence à la femme, tout était lié selon Marta.

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Il disait " là-haut" comme on parle du pays d'en haut, de la montagne, d'un lieu de retraite peuplé d ermites et de bergers, séparés du monde. Camille raconta les trois jours de fête, de magie, d'espoir, "là-haut", dans ce champ en marge du monde officiel et pourtant au cœur de l' événement
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