On ne peut comprendre la montagne sans penser à la sueur de ceux qui l’ont occupée, exploitée, vécue. Les Alpes sont des cimetières de hameaux abandonnés par l’homme. Nul autre territoire, en France, n’est composé d’autant de vestiges délaissés, sentiers et canaux, caves et étables, digues et ponts, qu’il faut apprendre à lire, telle une grammaire vivante de la montagne.