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EAN : 9782021439540
176 pages
Seuil (01/10/2020)
3.77/5   83 notes
Résumé :
Vous montez un col, traversez une forêt, longez une rivière. Au fond de la vallée, les restes d'un village, des blocs de pierre brisés, presque rien : ci-gît Chaudun, village maudit qui fut vendu en 1895 par ses habitants à l'administration des Eaux et Forêts. Trop d'hommes et de femmes, trop de bêtes à nourrir. Au fil des ans, la plupart des bois ont disparu, ravagés par des coupes excessives. La vallée est exsangue, les pâturages inexploitables.
Comme un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Extrait du journal "L'Illustration" du samedi 24 août 1895 :
« L'administration des Forêts vient d'acheter pour le service du reboisement la commune de Chaudun (Hautes-Alpes). Toutes les propriétés communales et privées, comprenant une superficie de 2 026 hectares, ont été vendues à l'État pour le prix de 186 000 francs environ. La commune de Chaudun comprenait 98 habitants vivant du produit de leurs pâturages ; mais depuis quelques années les montagnes déboisées avaient perdu une partie de leurs prairies où l'on faisait paître un trop grand nombre de moutons. L'altitude de Chaudun est à 1 400 mètres, et son éloignement de Gap (19 kilomètres), ne permettant pas aux habitants de se créer de nouvelles ressources pour remplacer celles que leur donnaient les pâturages, la commune avait elle-même demandé à être acheté par l'État. Les formalités exigées pour cette opération ont duré plus de quatre ans. Les photographies que nous reproduisons représentent des vues de Chaudun, de la commission chargée d'acheter les propriétés ; nous y voyons le dernier maire de Chaudun, assis sous la cloche de l'église, dont la construction remonte au quinzième siècle. »

Voilà des lignes bien intrigantes !
De nombreuses réflexions me viennent à l'esprit. Comment un village entier a-t-il pu demander à l'État de le racheter ? Faut-il que les conditions de vie aient été terribles pour en arriver à cette extrémité ! Comment ont-ils vécu ces 98 habitants cités dans l'article ? Et que sont-ils devenus après leur départ ?

Luc Bronner a été intrigué lui aussi, et a mené un énorme travail de recherche : il a consulté des archives, des registres, il a interrogé. Il s'est rendu sur place et a en particulier étudié les noms et les dates qu'il a pu voir dans le cimetière ; il a ainsi reconstitué des familles entières.
Son livre, sous-titré "récit", raconte l'histoire de Chaudun et constitue un excellent documentaire, montrant la façon dont on vivait dans certains villages de montagne à la fin du XIXe siècle.
L'auteur dit avoir voulu "faire revivre les hommes de Chaudun" : il y est très bien arrivé, parce que le lecteur se représente bien la vie dans cette petite commune, la dureté du quotidien, la pauvreté constante, les luttes permanentes qu'il faut mener pour survivre.

Chaudun est très mal situé, et l'on se demande comment des hommes ont pu avoir l'idée de bâtir un village à cet endroit.
Un préfet (Charles-François Ladoucette) nommé dans les Hautes-Alpes en 1802 y a été très actif. C'est lui, entre autres, qui a ordonné la construction de la route qui monte au col de Montgenèvre, tout proche de la frontière italienne. Il a laissé quelques écrits sur l'histoire du département, et l'on peut lire sous sa plume : "De par sa position au milieu des montagnes élevées, Chaudun est privé pendant quarante jours de la vue du soleil. L'époque de son retour est un jour de fête pour les habitants ; ils le célèbrent en venant en procession sur la partie du territoire où il reparaît pour la première fois."

La longue absence annuelle du soleil et la rudesse du climat sont deux des difficultés que présente la vie à Chaudun, mais ce ne sont pas les seules.
Les villageois avaient besoin d'élever des animaux pour vivre, mais ceux-ci, trop nombreux, ont épuisé les pâturages qui sont devenus insuffisants.
Ils avaient également besoin de bois pour se chauffer et pour réparer leurs maisons, et en quelques décennies les forêts alentour ont été ravagées.
Il y avait "trop d'hommes et de femmes, trop de bêtes à nourrir" : c'est un cercle vicieux, car pour vivre, les habitants ont été obligés d'épuiser leur environnement... qui est donc devenu invivable.
Qu'auraient-ils pu faire d'autre ? Rien. Ils n'avaient pas le choix.

Je me permets ici une petite digression.
Le problème de surconsommation et de surexploitation des ressources naturelles que nous connaissons actuellement n'est pas nouveau, ce livre en témoigne.
Mais il y a une différence de taille entre autrefois et aujourd'hui.
Jadis, nos ancêtres produisaient et consommaient ce dont ils avaient besoin pour vivre ; actuellement nous consommons quantité de choses totalement inutiles, juste parce que la publicité nous a convaincus que nous en avions besoin, que nous serions malheureux sans cela.
Les habitants de Chaudun se sont battus pour vivre, c'est tout. Et ils ont jeté l'éponge quand leur environnement ne leur a plus permis de survivre.
La lettre qu'ils ont écrite au Ministre de l'Agriculture, dans laquelle ils racontent leur désarroi et demandent s'ils peuvent obtenir des terres en Algérie (en "Afrique française"), serre le coeur. On sent le soin mis à rédiger ces lignes, fruits vraisemblablement d'un travail collectif de malheureux qui s'avouent "vaincus par l'indigence".

Quitter Chaudun a dû être terriblement difficile !
Il s'agissait certes de partir d'un endroit où la vie devenait quasiment impossible, mais cela signifiait aussi laisser sa maison, bâtie par ses ancêtres et transmise de père en fils depuis des générations. Laisser ses morts au cimetières. Laisser ses souvenirs. Laisser sa vie, pour partir vers l'inconnu.
Et se séparer les uns des autres.

Voilà une lecture plaisante et instructive, qui présente un réel intérêt historique.
Mais Chaudun, la montagne blessée n'est pas qu'une machine à remonter le temps : à travers l'histoire de ce petit village haut perché, c'est sur notre mode de vie que l'auteur nous amène à nous interroger.

"L'homme n'aura été qu'un passager clandestin, brutal et inconscient, si éphémère à l'échelle des rocs et des pics. [...] Chaudun raconte notre passé, et notre futur probablement."
À nous, collectivement, de faire en sorte que notre avenir ne soit pas si sombre.
Avec de l'écologie, de la vraie.
Pas celle qui impose des éoliennes à tour de bras alors qu'elles ne sont énergétiquement pas rentables, que leur construction et leur installation polluent, et qu'elles ne font qu'enrichir les industriels qui les produisent, "profiteurs de guerre" de notre époque.
Pas celle qui impose les voitures électriques alors que la pollution liée aux batteries usagées qu'on ne sait pas recycler est un vrai fléau et que pour les fabriquer on extrait du cobalt en quantité déraisonnable et dans des conditions épouvantables : au lieu d'aller à l'école, des enfants de la République démocratique du Congo travaillent dans des mines malsaines et dangereuses, dans lesquelles des effondrements réguliers tuent abondamment. Mais ici, des industriels sans scrupules, soutenus par des politiciens corrompus, nous vantent à grand renfort de publicité les mérites d'une voiture "propre".
Ben, voyons !
Ils auraient tort de se gêner, ça fonctionne tellement bien !
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« Vous montez un col, traversez une forêt, longez une rivière...
Au fond de la vallée, au milieu de nulle part, hors du monde, dans un des plus beaux paysages des Alpes françaises, les ruines de ce hameau me hantent. »

Les ruines de ce petit village sont celles de Chaudun et ses habitants l'ont vendu à l'administration des Eaux et Forêts le 6 août 1895. Vendu ? Mais que s'est-il passé pour que ses habitants en soient rendu à une telle extrémité ?
C'est ce que va nous conter Luc Bronner, journaliste et originaire de ce petit coin de France, après avoir écumé les archives départementales, des journaux locaux, celles de l'état civil de la commune, du cadastre, du registre militaire, des notaires, celles aussi des Eaux et Forêts, des diocèses, des écoles, etc.

Un vrai travail de fourmi lent et passionnant à lire car pour un instant, pour un instant seulement, Chaudun renaît de ses cendres et avec lui tous les habitants, paysans et cultivateurs, qui ont construit et ruiné ce village.
Et tout commence avec la seule tombe bien dissimulée mais encore lisible qui attire le regard de notre promeneur-journaliste, celle de Félicie Martin, morte le 30 avril 1877, à l'âge de dix-sept ans.
C'est à travers cette jeune femme que Luc Bronner va reconstituer la vie de ce village perdu dans la montagne, les difficultés d'y élever les enfants, d'ensemencer la terre, de faire paître les troupeaux... un coin reculé des Hautes-Alpes peu propice à l'expansion du fait de sa situation géographique et donc largement épuisé par la présence humaine et animale.
Une vie dure, ingrate, repliée sur elle-même, où chacun se connaît et pleine de promiscuité, de jalousie, mais aussi de solidarité.

Une lecture passionnante qui fait revivre un petit village peu accessible de la fin du XIXe siècle, l'histoire d'une terre exsangue et plus tard quand l'homme y a disparu sa résurrection et le retour de la faune et de la flore, presque une dimension originelle.
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Chaudun, fut un village des Hautes-Alpes, à plus de 1 000 m d'altitude, qui fut vendu aux Eaux et Forêts par ses habitants en 1895.
Lieu traditionnel de transhumance, les pâturages de ce village étaient épuisés et les habitants n'arrivaient plus à vivre dignement loin de tout. Ils décidèrent donc de solliciter l'Etat pour qu'il achète leurs terres. Il accepta et entreprit une opération de reboisement.
L'auteur enquête sur la vie à cette époque grâce aux traces écrites qu'il a pu retrouver (conseils municipaux, archives diocésaines, notariales et de l'éducation nationale) et dresse un portrait de la vie dans un village de montagne à cette époque où la pauvreté et la mortalité infantile sont omniprésentes.
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Comme l'auteur, j'ai parcouru bien des sentiers menant à des vieilles pierres, des murs de maisons, des cheminées sans foyer. Et à chaque fois je m'étonnais: comment des hommes, des familles, ont-ils pu vivre là, dans ces montagnes, si loin de tout? Qu'arrivait-on à y faire pousser pour nourrir tout le monde?
Luc Bronner s'est penché sur cette question, retraçant les dernières années de Chaudun, village que ses habitants ont vendu à l'Etat en 1895. Il montre à quel point la vie y était difficile: du fait de l'isolement l'endogamie y régnait, la mortalité maternelle et infantile y était monnaie courante. Il évoque aussi l'appauvrissement de la montagne dû au surpâturage - les fameuses transhumances dont ma grand-mère, issue du sud du département, me parlait avec nostalgie - éveillant ce désir d'ailleurs qui a touché de nombreux Hauts-Alpins (cf. L'émigration des Hauts-Alpins aux Amériques de Michel Clément et Patrick Caffarel).
Luc Bronner écrit de très beaux passages sur ces paysages qu'il connaît intimement, mais aussi sur les destins de personnes qu'il a recherchées, identifiées au travers de sources diverses (armée, archives de l'évêché, Education nationale, coupures de pressse...). le destin du dernier curé de Chaudun, mort à 26 ans, m'a bouleversée.
Le ton alterne des moments de poésie avec des énoncés assez bruts de ses recherches. Cela peut être un peu déstabilisant pour le lecteur.
Les enfants du pays apprécieront ce livre.
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Dans cet étonnant récit, Luc Bronner raconte comment l'Etat français a racheté en 1895 l'ensemble des terres et des maisons d'un village des Hautes-Alpes pour en faire une zone de reboisement. Chaudun a existé de la fin du XVIe siècle à la fin du XIXe, trois-cents ans ont suffi à détruire inexorablement l'environnement à grand renfort de surpâturage et de déboisement intensif et à rendre le quotidien tellement pénible que les villageois ont imploré la République de les libérer.

L'intérêt de ce travail de micro-histoire, c'est la minutie avec laquelle l'auteur explore tous les aspects de la vie des communautés alpestres, isolées de tout et dont la République se préoccupait bien peu. Consanguinité, absence de soins médicaux, mortalité infantile tout à fait anormale, il parvient à faire le portrait d'une population d'environ cent personnes et à retracer à travers les archives publiques et religieuses les travaux et les jours, au fil des saisons, au coeur de la trentaine de maisons qui fait Chaudun. Les instituteurs sont médiocres, des punis, les prêtres rêvent de partir, des punis, eux aussi. A Chaudun, la neige recouvre la terre huit mois par an, on manque de pain et de légumes et la viande, on n'en mange qu'une fois par an. Alors on chasse et les piètres prises améliorent le quotidien. Malgré l'isolement, la vie n'est pas celle d'une communauté heureuse de profiter des bienfaits de la terre dans un esprit fraternel et égalitaire. On se chamaille, on s'envie, on se trompe. Lors de la vente, cinq habitants se partageront le tiers de la somme allouée par l'Etat. Les plus chanceux partiront pour la Californie, d'autres pour l'Afrique du Nord, les plus démuni iront vendre leur force de travail à Gap ou à Marseille.

La Montagne blessée, c'est le constat d'un échec collectif. Echec de montagnards qui n'ont pas pu protéger la terre qui les faisait vivre, échec d'une administration qui a laissé un territoire pour mort, échec des paysans le Gap qui chaque année portaient trois mille moutons en altitude pour le pâturage d'été. Aujourd'hui, il ne reste rien, à part quelques vieilles pierres colonisées par la nature et un cimetière dont les tombes rappellent qu'ici des femmes et des hommes ont vécu.
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critiques presse (1)
LaCroix
27 novembre 2020
Le journaliste Luc Bronner ranime le passé d'un village des Hautes-Alpes, vendu à l'État par ses habitants afin de fuir la misère.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Dans la pièce du rez-de-chaussée, efficaces, précises, les voisines sont venues préparer le corps, le laver, enfiler les habits de fête. Le travail des vieilles, celles qui ont tout vu, tout vécu, tout subi. Les hémorragies des mères qui se vident après les accouchements et qu'on voyait d'abord se débattre avec la douleur, puis sombrer, les yeux mi-clos, emportées par la fatigue et le découragement. Les pères ne voyaient rien, on venait leur dire, après des heures, parfois un jour ou deux, rarement plus, que c'était fini, qu'il faudrait continuer seuls à nourrir les enfants et la grand-mère ou le grand-père, bouches inutiles qui s'accrochaient à la vie. Cela les incitait à trouver très vite une autre épouse, systématiquement plus jeune, pour faire d'autres enfants, avec les mêmes risques. Les femmes, elles, on venait les prévenir lorsque leurs maris, leurs frères ou leurs fils avaient été blessés pendant la chasse, pendant la coupe, sur un sentier, dans une rivière − la montagne offre tant de lieux pour mourir. Une hache qui dérape et fait couler le sang. Un arbre qui ne tombe pas là où il devrait et fracasse l'imprudent. Un malheureux qui chute, déséquilibré, d'une vire et qui finit déchiqueté sur les roches éternelles.
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L'hiver, les sols se couvrent de givre. Cette neige ne tombe pas du ciel, elle pousse comme de l'herbe lorsque les nuits sont froides, le ciel dégagé, l'air suffisamment humide. La vapeur d'eau se condense directement sous forme solide. Des pointes blanches tournées vers le ciel, comme le feraient des stalagmites. Des forêts minuscules de cristaux d'une extrême fragilité, dans les fonds de vallon, près des ruisseaux, des torrents. Miracle magnifique de la glaciation nocturne dans les vallons alpins. Souvent quelques millimètres, parfois plusieurs centimètres d'épaisseur. J'aime le bruit de cette neige qui crisse lorsque les chaussures l'écrasent − les habitants devaient détester parce que le givre était le signe du grand froid et de la neige qui demeureraient trop longtemps.
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La société est ouvertement inégale. Dans le registre du conseil municipal, je trouve cette délibération qui résume la hiérarchie sociale, sexuelle et familiale de l'époque :

M. le Maire de Chaudun expose à son conseil que les chemins communaux ou d'exploitation ne sont pas praticables. Les membres présents reconnaissent que lesdits chemins ont besoin d'être réparés, ils prennent les décisions suivantes :
ARTICLE PREMIER
Tous les chemins seront rétablis dans leur état primitif et chaque propriétaire y coopérera pour égale part.
ARTICLE DEUX
Les journées sont évaluées comme suit
1 : journée d'homme trois francs
2 : journée de femme un franc cinquante centimes
3 : journée d'enfant un franc cinquante centimes.
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Par pur plaisir, je retrouve des exercices. Le brevet élémentaire, par exemple, réservé aux meilleurs des meilleurs. J'écoute la voix de celui qui dicte les consignes, les visages des enfants, le silence si particulier des épreuves scolaires, le regard des élèves qui réfléchissent et ceux qui savent qu'ils ne savent pas, le temps douloureux des exercices trop difficiles, l'esprit qui s'évade, le regard du maître, le temps qui finit de s'écouler, et les cahiers quadrillés de lignes bleues ramassées dans le bruit des chaises qui raclent le sol.

ARITHMÉTIQUE. 1re question : Prouver que le mètre cube contient 1 000 décimètres cubes. 2e question : Un industriel a trois billets à payer : le 1er de 2 400 francs à 36 jours ; le 2e de 5 300 francs à 45 jours et le 3e de 8 400 francs à 90 jours. Il désirerait payer ce qu'il doit en une fois à 40 jours. Quel sera le montant du nouveau billet, le taux de l'escompte étant de 40/0 ?

COMPOSITION FRANÇAISE. Vous avez reçu quelque instruction : n'avez-vous pas ainsi contracté une dette ? De quelle importance ? De quelle nature ? Envers qui ? Et comment vous acquitterez-vous de cette dette ?
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Au détour des rapports que produit l'Administration à cette époque pour se féliciter de ses bons résultats, je tombe sur cette précision, note de bas de page de la société française en cette fin de XIXe siècle : « Un seul décès accidentel a eu lieu à La Roche-sous-Briançon dans les circonstances que voici : la nourrice avait laissé l'enfant seul devant sa maison. Pendant son absence, un porc sort de la fange et mange les deux mains et un bras du nourrisson. Une plainte est portée contre cette nourrice imprudente, elle est condamnée par le tribunal de Briançon à deux jours de prison. L'enfant appartenait à l'Assistance publique des Bouches-du-Rhône. »
Deux jours de prison.
L'enfant appartenait à l'Assistance publique...
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Vidéo de Luc Bronner
Avec "Chaudun, la Montagne blessée", Luc Bronner, directeur des rédactions du journal le Monde, tire une enquête méticuleuse et passionnante. Merci à notre libraire Yann pour ce conseil ! Livre disponible ICI https://bit.ly/3kAdDU2 Publié aux Editions du Seuil.
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