Lui, il n’est plus un paumé maintenant. Il a fini de se faire baiser. Il est devenu un prédateur. Ca lui plaît bien ce mot là, prédateur, c’est ça, un prédateur. Au sommet de la chaîne alimentaire, au sommet de la création, au sommet, il y a toujours les prédateurs… Il se regarde sur la glace à côté du lit en retroussant légèrement les dents pendant que l’ordinateur se met en marche. En route prédateur !
Faut que tu changes, Will, faut que tu changes… », qu’elle répétait. Du coup, j’ai essayé de changer, de changer de femme… ça n’a évidemment pas fonctionné comme prévu et j’ai dû bientôt poser mes valises ailleurs, en face d’un immeuble peuplé de cas sociaux et de mahométans forcément inquiétants. J’avais tout perdu, Heike, mon fils et le fil de ma vie. Alors, pour m’occuper, j’ai dû accepter de boire du thé, et même d’aller à la mosquée. Et comme je ne sais pas dire non, je me suis bientôt retrouvé à suivre la trace de deux apprentis djihadistes… Une trace qui m’a conduit jusqu’à Bruxelles, avec pas mal de surprises, mais je n’en dirai pas plus sur cette histoire belge ! Pendant ce temps Heike -commissaire de police à Bourges- était aux prises avec un psychopathe pas piqué des hannetons. C’est mon pote Roger, lui qui n’est pourtant pas bavard, qui a eu le dernier mot.
Pas déçus les gars : gros gnons, sauvignon et tabac blond, ça a bardé pas mal mais j'ai fini par y voir plus clair ! Sauf que Claire, par contre, elle ne voulait plus me voir. Si tu veux savoir pourquoi, t'as plus qu'à ouvrir ce volume, à tes risques et périls : went to the crossroad, fell down on my knees...
Il n’y a pas de bons polar sans un peu de fesse – c’est ce que je me dis en ouvrant péniblement un œil -, mais la fille que j’ai dragué au restaurent hier est déjà partie… Am moins que j’aie rêvé cette rencontre sans avenir, issus des stimuli réunis de Lola et du vin blanc… Va savoir…
J'étais déjà englué dans un blues à couper à la machette : un boulot chiant, Claire qui me faisait un petit dans le dos et une habitude fâcheuse à tout voir à travers mes lunettes noires. Alors, quand j'ai appris qu'un bouseux teigneux avait moissonné mon meilleur pote, ça a été le déclic des claques : j'ai plaqué mes soucis domestiques pour aller présenter l'addition aux ploucs du Berry qui avaient fait ça.
Faut que tu changes, Will, faut que tu changes… », qu’elle répétait. Du coup, j’ai essayé de changer, de changer de femme… ça n’a évidemment pas fonctionné comme prévu et j’ai dû bientôt poser mes valises ailleurs, en face d’un immeuble peuplé de cas sociaux et de mahométans forcément inquiétants.
J’avais tout perdu, Heike, mon fils et le fil de ma vie. Alors, pour m’occuper, j’ai dû accepter de boire du thé, et même d’aller à la mosquée. Et comme je ne sais pas dire non, je me suis bientôt retrouvé à suivre la trace de deux apprentis djihadistes…
Et comme je ne sais pas dire non, je me suis bientôt retrouvé à suivre la trace de deux apprentis djihadistes… Une trace qui m’a conduit jusqu’à Bruxelles, avec pas mal de surprises, mais je n’en dirai pas plus sur cette histoire belge !
Pendant ce temps Heike -commissaire de police à Bourges- était aux prises avec un psychopathe pas piqué des hannetons. C’est mon pote Roger, lui qui n’est pourtant pas bavard, qui a eu le dernier mot.
El Zarbi n'a pas l'air d'apprécier l'humour de Roger. Je vois à son regard un peu vide que les cymbales d'un orchestre symphonique doivent continuer à résonner entre ses deux oreilles comme un disque rayé. Je me demande un instant si on va pouvoir le rebrancher : Roger a dû décharger sur lui sa hargne de la journée.