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Critiques de Luc Leens (17)
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Le père que tu n'auras pas

Les éditions Quadrature, crées en 2005, se sont spécialisées dans le domaine de la nouvelle. de statut associatif, cette maison d'édition indépendante publie des auteurs francophones avec une large place aux débutants. L'équipe de Quadrature a raison de penser que la nouvelle est un genre littéraire particulier où l'auteur doit posséder l'art de capter l'attention du lecteur, le distraire, l'émouvoir, le faire rêver. Et personnellement j'aime quand cela donne à réfléchir, que ce ne soit pas seulement un bel agencement de phrases. J'attends d'avoir à la fois l'agréable et l'utile... Avec Luc Leens tous ces points sont réunis et la magie opère.



Tout commence avec Bacchus, sommelier du restaurant le Sixième sens. Il devait s'appeler Étienne mais son père l'a fait appeler Bacchus... Moi, c'est le genre de départ qui m'intrigue. Partant ainsi, soit l'auteur va se planter, soit il est très fort et va me surprendre. Gagné, chaque page est un bonheur d'écriture, la tension monte, l'émotion aussi et la chute me laisse émerveillé. Cela démarre fort et je suis pressé de découvrir les autres histoires.



La peau d'une femme raconte le parcours d'Émilie, une aide-soignante effectuant une reconversion dans la plomberie, devenant la proie d'un machisme imbécile. L'originalité tient au fait de raconter l'histoire de la jeune femme par petits bouts, selon les témoignages de ceux qui l'ont côtoyée avant qu'elle ne se fasse arrêter par la police...



Douze récits très différents se succèdent, autour d'un thème commun, le père attendu – quelquefois la mère –, rêvé (e) et le choc de la réalité de la vie. Dans le papillon, Elise Dupré, nouvelle venue dans le quartier, sonne à la porte des voisins pour se présenter. Elle ne se doute pas qu'elle va faire connaissance avec un fils et une mère stupéfiants...



L'un contre l'autre et le virus de Cooper tournent autour du thème du deuil, de la maladie. Vous avez haï le coronavirus, vous adorerez ce virus de Cooper. Une maladie rare, très inquiétante, scientifiquement décrite par Luc Leens. Les personnes touchées développent un intérêt, une véritable envie de connaître et comprendre ceux qui les entourent... La deuxième phase de la maladie fait passer les personnes contaminées de la parole aux actes. Toutes deviennent serviables, prévenantes, solidaires, généreuses... Heureusement les nantis s'organisent pour ne pas être dépossédés par cette épidémie de bienveillance. le fils fait ce constat terrible alors qu'il visite son père reclus dans sa propriété de peur d'être touché par le virus.



De terribles secrets de famille sont révélés dans L'aveu d'Éva. On assiste au rapprochement d'Elise et de sa grand-mère sur fond de meurtre et de violence faite aux femmes.



Douze nouvelles composent ce recueil, toutes dans l'attention aux femmes et aux hommes ayant appris dans la vie, telle qu'elle se présente, à être parents, enfants, époux ou simplement eux-mêmes. Chacun fait ce qu'il peut avec les coups du sort. Dans le féminin de preux chevalier, on découvre une belle solidarité féminine permettant de déjouer les attentions malsaines de l'abbé Malhont pour sa jeune élève.



Les thèmes ne sont pas nouveaux mais la manière de retenir l'attention, de frapper notre imagination l'est. Je me dis qu'un écrivain est là, variant les sujets, capable d'écrire une nouvelle policière qui tient la route en seulement neufs pages ! C'est le dernier mot où un directeur de parc animalier – couverture d'activités moins naturelles – se prépare à ôter la vie à une femme, capitaine de gendarmerie, l'ayant démasqué. Excellent dans le genre nouvelle à chute... J'adore.



Et puis bouquet final avec cette longue nouvelle éponyme du recueil, le père que tu n'auras pas, vingt-huit pages très réussies. Une longue lettre d'une mère à sa fille pas encore née, que celle-ci devra lire à ses seize ans. Luc Leens met en scène Isabelle, une femme à la beauté intimidante ou fatale, qui peine à trouver un amour totalement sincère jusqu'à ce qu'elle rencontre Philippe, handicapé en fauteuil, qui lui a bien du mal à envisager l'avenir.



Luc Leens est né en 1956 à Mons, en Belgique. Il était traducteur. Il se consacre depuis 2020 à l'écriture, une reconversion réussie puisqu'il a déjà reçu une quinzaine de prix en France et en Belgique, notamment le prix Albertine Sarrazin. La liste de ses récompenses occupe une bonne demi-page avant la préface d'Armel Job, annonçant le recueil par ces mots étonnants : « Personnellement je ne lis jamais les préfaces. Vous non plus, je suppose. » Raté ! Lue et savourée avant de passer à la belle écriture de Luc Leens, puis relue afin de goûter toute la malice et le style d'un auteur ayant une vingtaine de romans à son actif. Armel Job est un auteur qu'il me faudra découvrir très vite...



L'humour et le talent sont au rendez-vous de ce petit livre qui j'espère trouvera sur sa route de nombreux lecteurs curieux, vous peut-être ?

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Le père que tu n'auras pas

Voici le dernier recueil en date publié par Quadrature, une nouvelle voix belge à découvrir, celle de Luc Leens, qui a d’abord été traducteur avant de se mettre à écrire lui-même des nouvelles qui lui ont déjà valu plusieurs prix. De l’auteur, l’éditeur dit : « De la traduction, il a gardé le goût de s’effacer derrière ses personnages, de les laisser vivre ou raconter leur vie avec leurs mots, leurs vérités. »



Douze nouvelles relativement courtes (de deux à dix pages), sauf la dernière qui en fait une trentaine et qui donne son titre au recueil, douze nouvelles qui ont pour point commun l’image du père ou de la mère, la transmission, l’héritage reçu ou non des parents ou tout simplement la construction de soi. L’auteur développe ces thèmes à travers différentes formes : nouvelle à chute (Bacchus), multiplication des points de vue (La peau d’une femme), nouvelle policière (Le dernier mot), nouvelle épistolaire (Le féminin de preux chevalier, Le père que tu n’auras pas) et même une forme d’anticipation (prémonitoire ??) dans Le virus de Cooper . Les personnages sont humains, les situations sont ordinaires ou presque et l’auteur nous raconte tantôt avec humour, tantôt avec émotion, toujours avec bienveillance comment Emilie, Thierry, Eva, Thomas, Isabelle et les autres affrontent ces situations et tirent plus ou moins bien leur épingle du jeu de la vie. Luc Leens marche sur un fil où il garde bien l’équilibre : j’ai craint par moments qu’il tombe dans le pathos quand il aborde les thèmes des femmes battues ou du handicap mais l’humour et/ou une lucidité salutaire rattrapent ce risque.



Je dois dire que j’ai particulièrement apprécié le féminisme de Luc Leens dans La peau d’une femme et ans Le père que tu n’auras pas, deux nouvelles qui ne manquent pas de sel non plus. J’ai aussi beaucoup ri (sur ce sujet, autant prendre distance grâce au rire) avec Le féminin de preux chevalier (ah le choix des noms !).
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Le père que tu n'auras pas

Voilà un bon moment que je n’avais pas lu de recueils de nouvelles de la maison Quadrature. Voilà bien longtemps que celui de Luc Leens "Le père que tu n’auras pas" m’attendait. Je m’y suis plongée et je n’en ai émergé qu’à la fin de la dernière histoire au titre éponyme. Un moment de plaisir, de lecture fluide, de vrai bonheur.



Tels l’alpha et l’oméga, la première et la dernière ont été mes préférées. J’ai beaucoup aimé "Bacchus", certes pour l’histoire, à la fois triste, touchante et tendre. Mais je l’ai appréciée aussi pour tout ce qui tourne autour du vin puisque Bacchus, oui, c’est bien le prénom du personnage, est sommelier dans un grand restaurant. Le vocabulaire est spécifique, précis et imagé, "Ce vin, monsieur, plus que tout autre, attend de vous que vous mettiez chacun de vos sens en éveil, même l’ouïe. J’aurais aimé demander à la salle de faire silence un instant pou que vous puissiez entendre ce vin sec et léger en alcool, descendre dans le verre, brutal, rapide et sonore, comme la source d’un torrent de montagne." Quant à la dernière, "Le père que tu n’auras pas", qui aurait pu s’appeler "Lettre à ma fille". Elle relate une histoire d’amour hors norme, elle est magnifique, toute en délicatesse et élégance.



Les dix autres ne sont pas en reste en termes de qualité, de simplicité, de fluidité. Dans ces petits récits le père est toujours présent qu’il soit mort ou vivant, légitime, inconnu, de substitution. Et puis il y a aussi les femmes, les mères, les filles. Un véritable panel d’émotions, d’impressions, de vies heureuses ou pas, de bonheurs de malheurs. Sans jamais porter de jugement l’auteur dresse un catalogue réaliste de notre société à travers des tableaux qui passent par toutes les couleurs, du noir au rose mélangés de gris, véritable portrait de la vie.



J’ai terminé par la préface, c’est ainsi que je fais toujours. Elle est pleine d’humour mais réaliste aussi. Un début que j’ai lu à la fin et qui m’a confortée dans le plaisir que j’avais pris à me laisser raconter ces petits moments.


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Au-delà des mères

De l’auteur, Luc Leens, j’avais lu un recueil de nouvelles intitulé "Le père que tu n’auras pas", recueil que j’avais beaucoup aimé. Lorsque ce dernier m’a proposé la lecture de son roman "Au-delà des mères", je n’ai pas hésité. Cet ouvrage est de la même veine que le précédent écrit. Un plaisir de lecture simple et touchant.



Il est vrai que, comme le stipule la quatrième de couverture, l’écriture, fluide et rythmée, coule de source. Elle est aussi d’une infinie simplicité, de celle qui rend les phrases belles et aisées à lire. La construction est, de son côté, parfaitement orchestrée. C’est ainsi que l’on se glisse dans l’histoire et que l’on se laisse porter jusqu’à la fin du récit. C’est en tous les cas ce qui m’est arrivé. On ne peut pourtant pas dire que l’histoire d’Isabelle est heureuse. Il ne lui a jamais été facile d’être à la hauteur de ce que sa mère attendait d’elle. Et quand, à la mort de cette dernière, elle découvre qu’elle ne sait rien de sa vie, et, pire encore que celle-ci est basée sur une montagne de mensonges, elle part en quête de vérité.



On assiste à une véritable enquête, à la recherche de personnages pour certains disparus et l’on va de surprise en surprise. Alors, difficile de s’extraire de ce récit, véritable page turner où les sentiments sont étudiés par le menu, les personnages décrits avec beaucoup de subtilité, les mensonges décortiqués. Et, même si le texte réduit d’un certain nombre de pages aurait, de mon point de vue, gagné en intérêt et en profondeur, je n'ai à aucun moment boudé mon plaisir à cheminer aux côtés d'Isabelle.

L’auteur nous raconte une histoire de mères, femmes avant tout et appelées à se battre, un bel hommage. Et, cerise sur le gâteau, il est délicieux d’y retrouver, emmêlées, quelques-unes des nouvelles du recueil évoqué en introduction, même s’il n’est pas nécessaire de l’avoir lu pour apprécier ce roman.



Une lecture plaisante et touchante.


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Le père que tu n'auras pas

Les éditions belges Quadrature se dédient complètement à la nouvelle de langue française. Luc Leens est né à Mons, il est traducteur et nouvelliste. Comme le dit Armel Job dans la préface, l'art de la nouvelle c'est de raconter la vie, les souvenirs arrivent par bribes, par époques, les nouvelles aussi se suivent et ne se ressemblent pas. Douze nouvelles forment le recueil de Luc Leens. Douze nouvelles différentes dans les histoires qu'elles racontent, dans le format.



Aucune ne ressort du livre, c'est à dire qu'elles sont toutes très bonnes. Elles parlent de la filiation, de l'abandon, de l'amour, de la mort, de la transmission, des liens du sang, de la différence.



- Bacchus : Bacchus est sommelier dans un grand restaurant et mis à contribution lorsqu'un inspecteur d'un guide est repéré.



- La peau d'une femme : Émilie est plombière, mal acceptée dans ce monde viril, mais elle a de la ressource.



- Le papillon : Élise s'installe dans un nouveau quartier et tente de faire connaissance avec sa voisine qui semble la fuir



- L'un contre l'autre : 53 ans de vie commune et la Covid qu'elle lui transmet. A l'enterrement, elle se pose beaucoup de questions.



- Le virus de Cooper : après la Covid, c'est le virus de Cooper qui sévit, très différent et s'en protéger est difficile



- La bague : trouver une bague hors de prix dans les affaires de sa défunte femme amène ce veuf à se poser des questions sur la fidélité d'icelle



- L'aveu d'Éva : Lorsqu'Élise répond à ce numéro inconnu, c'est Eva sa grand-mère qu'elle ne connaît pas qui lui parle des raisons de l'éloignement de sa mère



- Que je porte en moi : Thomas est nez pour un parfumeur. Arrivé dans un festival, il fait la rencontre d'une jeune fille qui porte une fragrance qui l'intrigue



- Le féminin de preux chevalier : Quelques semaines après la mort de sa mère, Élisabeth reçoit une lettre qui lui raconte l'enfance de celle-ci, dans un pensionnat catholique



- Le plus beau jour de sa mort : Une maman, quelques jours avant sa mort répond à sa fille et lui explique le plus beau jour de sa vie



- Le dernier mot : l'éloge funèbre d'une capitaine de gendarmerie piégée par un trafiquant de drogue



- Le père que tu n'auras pas : Isabelle est une femme superbe qui ne vit pas bien qu'on ne s'intéresse qu'à sa plastique et qu'on la fuie lorsqu'on s’aperçoit qu'elle est capable de raisonner, de réfléchir.



Beaucoup de femmes dans ces nouvelles, qui se posent des questions sur la maternité, qui veulent la parité, l'égalité, qui parfois subissent coups, brimades, habitudes machistes... Des femmes de tous les jours, les hommes itou. Les histoires de Luc Leens sont celles de nos voisins, de nos ami(e)s, de nos proches ou de gens que l'on côtoie, croise quotidiennement. Émotion, humour, tendresse, poésie, c'est tout cela que l'on trouve dans ce joli recueil
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Au-delà des mères

Dans cette histoire, nous suivons Isabelle qui, à la mort de sa mère, découvre de nombreuses révélations sur sa vie. Elle va alors essayer de tout faire pour percer tous les secrets à jour au sujet de son existence. C’est une histoire de femmes, de destins et de combats profondément touchants.



Tout d’abord, j’ai adoré le déroulement de l’histoire, qui passe de révélations en révélations et de découvertes au fur et à mesure des recherches d’Isabelle. Il y a énormément de rebondissements et de retournements de situation, ce qui rend la lecture très captivante.



Ensuite, les personnages sont très bien travaillés et profondément attachants. Les différentes thématiques qu’ils incarnent sont très prenantes et intéressantes. On aborde le mensonge, le deuil, le passé, mais également le combat et l’hommage. Le portrait des trois générations féminines était incroyable.



Enfin, la plume était juste incroyable. A la fois simple et poétique, elle était aussi bouleversante et fluide avec une pointe d’une m’humour. L’écriture a rendu ma lecture totalement addictive.



C’est une leçon de vie, une quête de sens et d’identité profondément touchante. Je recommande sans hésitation. Merci aux éditions Academia pour l’envoi et leur confiance.


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Le père que tu n'auras pas

L'auteur m'a fait découvrir l'art des nouvelles, les vraies, celles éditées par les excellentes éditions Quadrature.



Ah, c'est donc cela ! En lisant Le père que tu n'auras pas, j'ai compris pourquoi Luc Leens avait reçu tant de prix pour ses histoires courtes, surtout en France. Auteur moi-même, j'ai appris beaucoup, et j'ai réellement apprécié.



Avec beaucoup de finesse et d'émotion, Luc Leens m'a transbahuté dans chacun de ses récits, comme autant de flashs de vie.



Le prix Mon's Livre reçu récemment pour cet ouvrage est pour moi amplement mérité. 5/5
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Le père que tu n'auras pas

Un chouette recueil de superbes nouvelles toutes troussées avec une belle maîtrise: une écriture agréable qui se glisse sobrement derrière les intrigues où émergent une chaleur humaine qui vous réconforte, et, chaque fois, des chutes originales: certes souvent imprévisibles, mais qui en outre, telle la clé de voute des cathédrales, contribuent à rendre les récits forts et cohérents. Et par-dessus tout, donc, une chaleureuse humanité, sous-tendue par un regard bienveillant sur les petits événements qui diaprent nos vécus, sans complaisance cependant pour l’injustice ou la perversité, dénoncées alors avec un humour féroce...
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Le père que tu n'auras pas

Un coup de cœur du Carnet



Père absent, père décédé, père légitime, père naturel, père inconnu, « père » comme titre religieux, père maltraitant, père aimant, père dont on s’éloigne… figures paternelles… patriarcat aussi. Et puis les femmes ! Les épouses, les mères, les grands-mères, les filles, les amours passionnées, contrariées, secrètes ou affichées. Et leurs suites… Parce que si chacune des douze nouvelles a un rapport plus ou moins évident avec la thématique paternelle annoncée dans le titre, c’est toujours le lien qui est au centre de l’histoire. Les liens du sang, avec un père retrouvé ou découvert, avec une grand-mère rencontrée ou une mère révélée sous un jour nouveau. Les rapports amoureux, de jeunesse, éphémères mais à l’empreinte indélébile, dans la tête et plus si affinités ; ou au long cours, « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Les relations amicales capables de changer une vie ou d’adoucir la douleur. Toutes ces connexions entre hommes, entre femmes, entre hommes et femmes, qui déterminent la place de chacun dans la société, et participent à son identité, toujours fruit d’un parcours unique et personnel.



Dès ses premiers mots, dans un style net et précis, chaque texte nous plonge dans l’intimité des protagonistes. Très vite, le décor est installé, une ambiance se met en place et nous fascine. Transmission orale, confessions écrites, témoignages croisés (dans le particulièrement brillant « La peau d’une femme ») ou récit classique d’un narrateur omniscient, les styles varient mais la magie demeure et ce, quelle que soit la longueur du texte. En quelques pages savamment dosées, parfois à peine deux, on se retrouve projeté dans un univers ciselé, peuplé de personnages complexes qui suscitent notre empathie, notre sympathie ou notre animosité.



La nouvelle n’est pas un roman en manque de rebondissements ou d’ambition. C’est un genre à part entière, multiple. Luc Leens le démontre avec talent et réussit en outre à créer un recueil extrêmement cohérent. Si bien qu’à chaque dénouement, on en redemande, dévorant Le père que tu n’auras pas, non comme une suite de textes indépendants mais bien comme une saga à suspense.



Estelle Piraux
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Au-delà des mères

Luc Leens est un excellent nouvelliste, auteur du recueil « le père que tu n'auras pas » chez Quadrature et lauréat de très nombreux prix.



Son premier roman « Au-delà des mères » est construit comme une succession d'histoires passionnantes et passionnelles proches du style de la nouvelle, ce qui rend le récit palpitant, mais manquant peut-être un peu de ce qui caractérise le roman par rapport à la nouvelle. Je veux parler de ralentissement et d'accélération de rythme, d'impasses, de cheminement philosophique, d'évolution des personnages, voire de périodes d'ennui.



Ceci dit, j'ai retrouvé le style de Luc Leens que j'adore, son sens du récit et son imagination fertile.



Je ne serais pas surpris que « Au-delà des mères » obtienne un prix du premier roman et j'en serais très heureux.



Je lui donne quatre étoiles. À découvrir…

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Au-delà des mères

Le premier roman du nouvelliste montois Luc Leens plonge le lecteur dans une enquête passionnante qui nous fait voyager dans un labyrinthe familial dans lequel Isabelle, Renée et Esther nous servent de guides. De Paris à Fourmies, nous découvrons alors les destins croisés de trois femmes dont celui d'Isabelle qui recherche la vérité sur ses origines. Un récit construit comme un puzzle dont les différentes pièces s'assemblent au fur et à mesure d'une intrigue rendue captivante notamment par des rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'au dénouement. Une écriture fluide, rythmée, souvent poétique qui nous transporte au travers des chapitres dans l'intimité des personnages qui sont construits tout en profondeur et sensibilité.

Une histoire profondément humaine qui fera vibrer le lecteur.

Roman publié chez Académia Littératures 2024.
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Au-delà des mères

Dans cette histoire, nous suivons Isabelle qui, à la mort de sa mère, découvre de nombreuses révélations sur sa vie. Elle va alors essayer de tout faire pour percer tous les secrets à jour au sujet de son existence. C’est une histoire de femmes, de destins et de combats profondément touchants.



Tout d’abord, j’ai adoré le déroulement de l’histoire, qui passe de révélations en révélations et de découvertes au fur et à mesure des recherches d’Isabelle. Il y a énormément de rebondissements et de retournements de situation, ce qui rend la lecture très captivante.



Ensuite, les personnages sont très bien travaillés et profondément attachants. Les différentes thématiques qu’ils incarnent sont très prenantes et intéressantes. On aborde le mensonge, le deuil, le passé, mais également le combat et l’hommage. Le portrait des trois générations féminines était incroyable.



Enfin, la plume était juste incroyable. A la fois simple et poétique, elle était aussi bouleversante et fluide avec une pointe d’une m’humour. L’écriture a rendu ma lecture totalement addictive.



C’est une leçon de vie, une quête de sens et d’identité profondément touchante. Je recommande sans hésitation. Merci aux éditions Academia pour l’envoi et leur confiance.


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Le père que tu n'auras pas

Encore un beau recueil de Nouvelles des Editions Quadrature.

Luc Lens, l’auteur, nous propose des histoires insolites autour des liens parentaux. L’histoire d’un père, d’une mère, d’un fils, … des souvenirs, des révélations, des vengeances, des mensonges enfouis, des non dits, …

A chacun ses souvenirs, ses secrets, ses angoisses, …

Des personnages incarnés et « vivants » qui se battent et tentent de faire au mieux avec ce que la vie leur offre, leur impose, leur propose, …

Des fenêtres ouvertes sur des instants de vie, …

Une écriture juste où chaque mot a été pesé.

Entre féminisme, tendresse, poésie, délicatesse et élégance le lecteur se régale au fil des pages.

Charmée !
Lien : https://lespatchoulivresdeve..
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Le père que tu n'auras pas

Avec Luc Leens, on entre sur la pointe des pieds dans des histoires ciselées à hauteur d’hommes et de femmes, où se mélangent humour, émotion et poésie. Des personnages ordinaires qui pourraient être des proches, simples voisins, époux ou parents. Lorsque le sort s’abat sur eux, ils ne possèdent pas d’autre alternative que celle de bomber le torse, disparaître ou s’enfoncer dans la résilience. Quelle que soit leur manière d’agir, l’auteur ne les juge jamais et les accompagne pas à pas. La langue se veut limpide, efficace et sans fioritures inutiles. On ne reste jamais interdit devant le vitrail étincelant d’existences mises à mal ou qui regimbent dans le but de garder la tête haute.
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Le père que tu n'auras pas

La force de la nouvelle tient dans sa manière singulière de pratiquer l’art du raccourci et de ne jamais s’appesantir sur les détails secondaires qui enrobent l’action. Les éditions Quadrature se sont spécialisées dans le récit court pour prouver à tous, si la chose est nécessaire, que de nombreux auteurs pratiquent ce genre un peu tombé en désuétude et néanmoins célébré par les écrivains majeurs du passé (Guy de Maupassant, Edgar Allan Poe, Jean Ray, …).

A noter qu’Armel Job a préfacé cette prose.
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Le père que tu n'auras pas

J’ai profité des fortes chaleurs pour me plonger dans la fraîcheur de ce recueil de nouvelles 😊 Et je m’y suis senti hyper bien ! Les nouvelles sont parfaitement ficelées, les chutes malignes et la plume fluide est très agréable. Les personnages sont attachants et on ne peut que s’interroger sur sa propre relation à son père. Ces nouvelles ont cartonné dans les concours de nouvelles, on comprend pourquoi. Ce sont des textes de compétition !
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Le père que tu n'auras pas

La vie est faite de petits riens qui l’embellissent. Des hommes et des femmes ont, à un moment, vécu quelque chose qui sort de l’ordinaire. Des petits instants volés au cours d’une vie. Des petits instants de découverte, de bonheur, de questionnement. Ces questions sont des aventures, de l’inattendu, des secrets profondément enfouis au plus profond de l’oubli. Pourquoi? Comment? Depuis quand? Qui suis-je? Telles sont les questions que se posent les personnages de ce recueil de nouvelles. Obtiendront-ils des réponses?



Des hommes et des femmes qui ressemblent à tout un chacun. Ils s’épanchent sur leur vie, leurs émotions, leurs sentiments. Ils vivent des moments qui marqueront leur vie à jamais. C’est la vie réelle. A tel point que le lecteur peut se reconnaitre dans l’une des aventures. Une colère qui détruit une vie. Un courrier-surprise venant d’une étrangère qui fait redécouvrir un parent. Qui fait voir un pan inconnu de la vie de l’être aimé. Un trafiquant de drogue insouçonnable. La découverte d’un parent. Telles sont les aventures des personnages.



C’est un recueil de nouvelles qui chante l’humanité avec ses travers, ses émotions, ses surprises. D’une écriture légère, claire, l’auteur nous parle des émotions fortes que nous pouvons éprouver dans notre quotidien. Les nouvelles nous font voyager d’une histoire à l’autre en mobilisant toute notre attention. Ce sont des leçons de vie qui transforment le quotidien, l’avenir des personnages. Des personnages qui vivent ces moments avec beaucoup de force, d’humour, de réalisme. Le lecteur est happé par ces récits dès le premier chapitre. Il suit les aventures avec beaucoup de curiosité, d’intérêt. Un beau recueil.
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