La belle interview réalisée par Narjes Rejeb et Didier Tondreau à propos de mon recueil de nouvelles : Le père que tu nauras pas, publié aux éditions Quadrature. Elle a été réalisée en collaboration avec latelier 47b à Mons.
Tous les enfants ont tendance à reproduire ce que leurs parents ont fait avant eux, surtout quand ils ne savent rien de leurs origines ; celui qui ne connaît pas son histoire est condamné à la revivre, a dit je ne sais plus qui.
Le mariage, c'est comme les huîtres, m'a-t-elle expliqué un jour. ce n'est pas parce qu'on n'aime pas qu'il faut en dégoûter les autres. Et puis, s'ils mentent à leur femme, ils me mentiront aussi.
Le véritable problème avec les garçons est que mon statut de jolie fille fait fuir tous ceux qui me plaisent, alors qu'il semble attirer comme un aimant les autres : les tombeurs et les abrutis.
Même vous, vous jugez les gens sur leur apparence. Vous ne savez pas qui je suis, mais vous m'avez déjà cataloguée : elle est belle, donc elle est arrogante, méprisante et superficielle.
Quant au personnel, il accepte de travailler pour une bouchée de pain, comme ce pauvre Kernet que je traîne de contrat saisonnier en CDD depuis dix ans. Je pourrais presque les remplacer par des bénévoles. Rendez-vous compte, j’ai créé un programme « C’est moi le soigneur », où le visiteur paie deux-cent-quarante euros pour une seule journée pendant laquelle il peut nettoyer une cage, nourrir un phacochère et ramasser quelques crottes de tapir !
Un virus neurotrope qui s’attaque directement au système nerveux. »... « Les premiers effets se manifestent en moins de vingt-quatre heures. Les personnes contaminées se mettent à manifester de la curiosité pour tout ce qui les entoure, les choses et les gens. Pas une curiosité malsaine, indiscrète et voyeuriste, mais un réel intérêt, une véritable envie de connaitre et comprendre ceux qui les entourent.
Par un curieux renversement de situation, ce n’est pas lui qui possède ses biens, ce sont ses biens qui le tienne prisonnier, à l’image de l’orgueilleuse propriété dont il ne peut plus sortir.
Des nouvelles variées, imaginatives, souvent émouvantes.