Luca Malisan

1969. Un frère et une sœur sont élevés par leur grand-mère et sont très liés à la suite du décès de leurs parents. 1997. Tous deux, vignerons, s’opposent sur la manière d’exercer leur métier. Charles, un bordelais, ami commun des deux essaie de les réconcilier, après la mort de leur grand-mère dont le rêve était de les voir réalisé une cuvée commune.

Scénario intéressant dans les vignes italiennes, beau graphisme au service d’une histoire qui m’a accroché.

Ce quatrième tome poursuit le feu d’artifice ésotérique entamé par les auteurs depuis le début de cette saga. Le scénariste (et directeur de collection) continue de livrer un récit extrêmement dense avec fâcheuse envie de vouloir en mettre plein la vue. Flashbacks, changements de lieux, confréries moyenâgeuses, espionnage industriel, personnages historiques, alchimie, symbolisme sacré, sociétés mystérieuses, espions, traîtres ... il y avait déjà amplement de quoi faire une indigestion, mais le repas ne semble apparemment que commencer. Et pendant que l’auteur continue son délire en ajoutant un œuf hermétique sur sa table d'émeraude afin de parvenir à la transmutation de notre âme ... et bien ... l’intrigue, elle, continue de stagner.



A cette gourmandise scénaristique et à cette intrigue qui n’évolue finalement pas plus que cela, l’auteur a en plus la bonne idée d’ajouter une construction fragmentée en petits récits de quelques planches, sans doute afin de diminuer encore un peu plus notre confort de lecture. Alors certes, l’étau se ressert sur Andrea Balgani, mais peut-on vraiment parler de suspense ? Même flashbacks, sensés nous en apprendre plus sur le passé des protagonistes, n’apportent finalement pas grand-chose au récit.



Graphiquement, le dessin réaliste de l’italien Andrea Mutti offre heureusement une grande lisibilité à cet album, tout en parvenant à créer une ambiance efficace. Malheureusement, le dessinateur, qui signe parfois sous le pseudonyme de Red, a également tendance à livrer des personnages aux expressions faciales un peu figés, qui dialoguent la bouche fermée et qui sont trop ressemblants.



Annoncée comme une série qui repose sur un fond d’ésotérisme et vient s’appuyer sur des références historiques afin de transposer le tout dans un univers plus palpable et contemporain, cette saga se contente surtout de nous goinfrer d’ésotérisme jusqu’à l’écœurement !



Courage ... plus que deux tomes !

Cloyes, 1212. Dans une France frappée par la misère, Bastien, Lili, Anatole et les jumeaux usent de tous les subterfuges pour trouver pitance, au grand dam de commerçants qui commencent à en avoir ras-le-bol de ces jeunes affamés qui traînent dans les rues. A l’inverse de ces petites frappes, Etienne est fort apprécié des villageois et lorsque le jeune berger affirme avoir été visité par un ange, beaucoup s’accrochent à ses visions et se joignent à une grande marche populaire visant à délivrer Jérusalem des Infidèles. Dans l’ombre, certains individus malveillants semblent néanmoins influer la destinée tragique qui se met en route.



Située entre la quatrième et la cinquième croisade, l’intrigue s’inspire de l’expédition française menée par Étienne de Cloyes qui, tout comme celle partie simultanément d’Allemagne, n’arriva probablement jamais en Terre Sainte. Des cortèges de pauvres paysans que Fabrice David, l’auteur remarqué de Servitude, Live War heroes et Les voies du seigneur chez le même éditeur, sort de l’oubli en publiant cet album. Le fait de prendre des enfants de Cloyes pour héros, permet de montrer comment ceux-ci ont pu se retrouver au sein de cette aventure, parfois contre leur gré. D’autre part, les rôles joués par Eudes, l’ancien chevalier atteint par la peste, et le Vieux de la montagne, l’énigmatique chef de la secte des Haschischins, permettent de semer le doute quant à la véritable origine de ces pèlerinages de miséreux. Développées en parallèle, ces histoires qui entretiennent la thèse d’une possible machination ne sont malheureusement pas suffisamment exploitées. Si le format one-shot empêche de donner de l’ampleur aux personnages et d’explorer des pistes pourtant intéressantes, la fin extrêmement abrupte ponctue ce récit choral d’une solide fausse note et ressemble finalement plus à un jet d’éponge qu’à un raccourci scénaristique imposé par le nombre de pages restreint.



Côté visuel, Luca Malisan propose un dessin soigné et d’une grande lisibilité. Coloriste sur de nombreuses autres séries (Eden killer, S.A.S., Section financière, Le Siècle des ombres, Le Syndrome de Caïn et Uchronie(s) - New Byzance), il signe ici sa première réalisation graphique en solo. Usant d’un trait réaliste et d’une colorisation informatisée, le dessinateur ne parvient cependant pas toujours à faire ressortir la misère de pèlerins dont la survie dépend souvent de la générosité des habitants des villages qu’ils traversent, ni à exprimer toute la détresse et le désespoir de cette aventure tragi-historique bercée par la pénurie et la maladie.



Trouvant ses origines dans la foi et la famine et souffrant d’un fond historique trop flou, La Croisade des Enfants n’atteint jamais la terre promise et abandonne le lecteur sur sa faim.

J'ai décidé de me lancer dans le monde de la BD après l'avoir laissé tomber pendant des années (et des dizaines de Tintin, Gaston, Spirou, Djinn,...). Lorsque l'on m'a proposé de lire cette série, j'ai tout de suite accepté!

C'est en effet une belle surprise! Nous assistons à la révélation d'un jeune homme, avocat lassé, qui cherche encore sa place dans sa vie et dans sa relation amoureuse.

Pression d'un mariage à venir et d'un père qui souhaite remettre son exploitation, ce jeune protagoniste découvre les dessous de l'agriculture: pesticides, OGM, expropriation, maladies à gogo suite aux traitements pesticide,... Il décide alors de partir sur une agriculture bio vs intensive... Un sujet d'actualité qui touchera les personnes sensibles à la cause environnementale.



bref, une belle lecture avec des dessins agréables pour vos soirées d'été!

Une BD militante certes mais bien réalisée et agréable à lire

très bonne histoire mais desservie pas un dessin de qualité trop irrégulière

Voilà une bande dessinée qui sort des sentiers battus et des sujets attendus. Ici, en plus du conflit de génération traditionnel, on croise la controverse de l'agriculture biologique, thème d'actualité.

L'histoire de base est pour l'instant assez convenue, mais le sujet sous-jacent, la prise de conscience face à une agriculture ultra intensive et soumise aux grands groupes industriels, est très intéressant car peu abordé en BD.

Ce premier tome est surtout un volume d'exposition, et j'attends donc la suite avec curiosité.

Un tome qui me réconcilie avec la série : les dessins sont assez jolis, l'histoire est prenante et implacable. J'étais assez scotché par la fin. Et donc ils peuvent faire ça ?! D'accord...

Bref, j'étais chamboulé, c'est bien, ça relance plus que jamais mon intérêt !

L'histoire est assez prévisible, les dessins sont classiques mais efficaces, cependant même si il s'agit de Corbeyran, le scénario peine un peu. Cela manque de rebondissements. Peut-être trop de séries sur ce thème ces derniers temps.

(Ados-Adultes)

In Vino Veritas est avant tout l'histore d'une famille avant d'être une histoire de vin. Bien sur, la toile de fond c'est les vignes italiennes mais sur le devant de la scène, c'est un drame familial. Celui d'un frère et d'une soeur qui partagent la passion du vin mais qui pourtant en sont à se détester. Petits ils se jetaient au cou de l'autre et s'offraient des cadeaux. Adultes ils se sautent à la gorge et se lancent des insultes.

Leur grand-mère, celle qui les a élevé, celle qui leur a fait aimer le métier de vigneron, décède alors que leur guerre fraticide faisait rage. Par sa mort elle espère les réunir en leur léguant ses vignes afin qu'il réalisent ensemble un grand cru qui leur ressemble. C'est sa dernière volonté. Mais avec leur rancoeur et leur colère, arriveront-ils à laisser de côté leurs différents? Arriveront-ils à mélanger leur vision du monde pour un vin familial?



Une Bande dessinée agréable sans être d'une originalité fracassante. Le dessin est également a cette image. Les personnages sont attachants malgré, où grace à ( après tout c'est aussi ça qui définit une personnes) leur nombreux défauts et à la fin de la BD ont a envie de savoir ce qu'il vont devenir tout en espérant une réconciliation bien sur (mon petit côté bisounours!).

A lire absolument car très véridique et des leçons à tirer de cela.

Biographie dessinée d’un flic



Ce second tome de Flic à la PJ poursuit la biographie de Ludovic Armoët, jeune homme sans diplôme qui a quitté son île natale de la Réunion avec le rêve de venir inspecteur à la PJ…



Ce second volet nous entraîne au cœur de la Brigade financière pour une enquête saisissante où il est, comme le suggère le titre, d’arnaque à la TVA. Solidement documenté, le scénario s’avère particulièrement fluide alors que les différents rouages de cette affaire pourtant complexe sont exposées de façon claire. Le dessin réaliste de Luca Malisan avec qui le scénariste Eric Corbeyran a déjà travaillé sur In Vino Veritas vient renforcer la crédibilité de l’histoire qui étend ses ramifications dans la vie privée du policier…



Les amateurs de polars réalistes sauront sans nul doute apprécier ce second opus à sa juste valeur…
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J’ai beaucoup apprécié ce volet pour les découvertes historiques, les méandres sur la quête de découverte qui sévit depuis la nuit des temps. Nous poursuivons en continuant les alternances passé-présent. Nous découvrons un peu plus la vie de Andrea Balgani.

L’intrigue densément implantée car j’ai lu l’intégral d’une traite, là j’ai eu l’impression que nous étions un peu dans un épisode entre deux. L’obscurité ne semble pas se lever dans le présent.

Du coup, j’ai hâte de découvrir l’opus suivant, afin d’avancer un peu plus sur l’ère contemporaine. Les personnages ne se dévoile pas forcément plus, du coup le suspense est d’autant maintenu.

Quant aux planches, j’apprécie toujours le style, c’est plaisant, clair et nous distinguons les différentes époques.



Dans l’intégral, trois épisodes en un, du coup là je suis restée sur ma fin, 46 pages c’est court.

L’ambiance ésotérique donne dans le symbolique. Je vais me mettre en cherche des deux derniers volets de cette série…

Un troisième volet remarquablement réalisé, qui conforte l’envie d’aller voir la suite.
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Époustouflant, ce tome ! Je l'ai lu d'une traite tant il m'a captivée. Bien sûr, lorsque ça parle de voyages dans le temps, ça m'intéresse directement. Dès le début, on retrouve des éléments liés au Sagittaire : une statue, le tir à l'arc pratiqué par le héros...

Mon intuition me dit que le personnage féminin aux cheveux roux qui apparaît dans ce tome n'est pas là par hasard...

In vino veritas se révèle être une cuvée plate et pâteuse que les amateurs de grands crus feraient bien d'éviter.
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Un début de saga prometteur qui entremêle avec adresse passion du vin et drame familial.
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Un tome particulièrement réussi, garanti en émotions, qui tire de nouvelles passerelles avec les précédents épisodes et qui nous rapproche d'une finalité encore insoupçonnée.
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