Qu'Albert Bodard soit conformiste et poltron, c'est une évidence. Mais en même temps il est un aventurier. Un aventurier qui se condamne lui-même à l'héroïsme. Dans un poste, il ne peut rester tranquille. Il lui faut machiner, et ce n'est pas peu de choses que de machiner avec les Chinois.
Comme il est différent des diplomates français de haut rang, de belle prestance, qui ont l'art accompli de ne rien faire, de ne rien entreprendre, de ne rien esquisser, d'esquiver toutes les difficultés par un sourire à la Talleyrand. beaucoup sont peu intelligents sous leurs figures qui se font les miroirs du néant.