Robert Victorovitch était endurant, musclé, et la fatigue physique était une consolation pour son âme en proie à une violente répugnance pour ces calculs absurdes sur des chiffres falsifiés, pour la rédaction d’attestations mensongères et de certificats fictifs défalquant le combustible détourné, les pièces détachées volées et les légumes vendus sur la marche local, provenant du potager de l’usine géré par un jardinier roublard, un Ukrainien jovial et sans vergogne mutilé du bras droit.