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3.66/5 (sur 1374 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Davlékanovo (République de Bachkirie) , le 21/02/1943
Biographie :

Ludmila Ievguenievna Oulitskaïa (en russe : Людмила Евгеньевна Улицкая) est une femme de lettres russe. Elle est mariée au sculpteur Andreï Krassouline.

Née dans le sud de l'Oural où ses parents moscovites se sont réfugiés pendant la guerre, elle suit des études de biologie à Moscou dans les années 60. Plus tard, elle perd sa chaire de génétique quand les autorités soviétiques s'aperçoivent qu'elle prête sa machine à écrire à des auteurs de samizdat.

Elle se consacre alors à l'écriture, d'abord pour la radio et le théâtre. Elle collabore un temps au Théatre musical juif. Dans les années 80, elle écrit des nouvelles. Mais il lui faudra attendre le démantèlement de l'Union Soviétique pour être véritablement publiée et reconnue.

Son premier roman publié en Russie, "Sonietchka", paraît dans le magazine littéraire Novy Mir en 1992. Ses œuvres sont largement traduites et diffusées à l'étranger. En France, elle est publiée dès la fin des années 80 chez Gallimard.

Elle connait un succès critique important et remporte de nombreux prix en Russie et à l'étranger depuis de nombreuses années :
- prix Médicis étranger pour "Sonietchka" en 1996,
- le prix Booker russe pour "Le Cas du docteur Koukotski" en 2001,
- une distinction de l'Académie allemande de littérature pour la jeunesse en 2005.

En France, elle a été faite chevalier de l’ordre des Palmes académiques en 2003, chevalier de l’ordre des Arts et Lettres en 2004, et officier de la Légion d'honneur en 2014.

Elle a publié des romans, des recueils de nouvelles, des pièces de théâtres et des contes pour enfant.

Son dernier roman "L'échelle de Jacob" est sorti fin mars 2018 aux Editions Gallimard.En 2022, elle reçoit le prix Formentor.
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Eurasieexpress Réflexion à haute voix : "La Lecture est un exploit", aux Journées du Livre russe à la Mairie du Vème arrondissement de Paris le 9 février 2020. Cette réflexion constitue une partie du prochain livre d'Oulitskaia, à paraître cette année.

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Citations et extraits (386) Voir plus Ajouter une citation
. Tout le monde sait que ceux qui travaillent dans les bibliothèques, que ce soit celle de Babylone ou celle d’Alexandrie, ont été de tout temps des gens d’une race particulière – de ceux qui croient au livre comme d’autres croient en Dieu.
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« Tchekhov ... méprisait le monde ancien, et il redoutait le monde à venir. La souffrance des habitants de la cerisaie est enjolivée. Une autre souffrance – nue, éreintée, affamée, mais active et agissante –, se transformera en quelque chose de nouveau et de jamais vu, qui surpassera toutes les utopies des premiers socialistes, de Thomas More à Tommaso Campanella. Tout a été pensé et élaboré bien avant Marx. Je pense que dans cent ans, quand la culture humaine aura atteint un niveau inimaginable, on regardera Tchekhov, dans les théâtres, comme un monument sublime à un monde révolu. Mais ses pièces constituent un pas indispensable vers quelque chose de plus grand et de meilleur… 
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Chacun prend dans l’art ce qui lui plaît. L’objectivité n’existe pas, il y a la subjectivité.
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Elle connaissait tous ces livres, tous jusqu’au dernier. Ils avaient été lus, et lus à fond. Aujourd’hui encore, Nora terrassait les ignorants par la profondeur de sa culture, et toute cette culture provenait de ces deux cents livres sélectionnés comme pour une île déserte, criblés de minuscules remarques au crayon dans les marges. Depuis la Bible jusqu’à Freud. Oui, une île déserte. En réalité, cette île était on ne peut plus habitée – des troupeaux de punaises y paissaient à loisir. Elles dévoraient Nora quand elle était petite, mais sa grand-mère, elle, ne les remarquait pas. À moins que ce ne fût l’inverse… 
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Ensemble, nous avons vécu nos vies en portant nos chagrins dans nos bras,
en nous aidant les unes les autres à trimbaler des valises, des cercueils et des patates,
pleurant à gros sanglots dans le giron les unes des autres, sur toutes les passions dévorantes, toutes les tromperies, les avortements, les trahisons, les perquisitions, la honte d'être envieuses,
nous nous sommes appris mutuellement à pardonner,
mais d'abord nous avons volé des maris,
nous avons forniqué, menti et commis de telles horreurs
qu'ensuite nous tombions à genoux en pleurs et en prière,
et nous attendions des autres le pardon et la pitié, les caresses et l'affection que se prodiguent les sœurs.
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L’ombre, la continuation de l’existence,
à l’horizon de la page,
s’ébauche comme les brumes d’un futur matin,
et la phrase n’a pas de fin.

(Vladimir Nabokov)
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La main toute-puissante du destin qui avait jadis désigné Sonia à Robert intervint alors dans la vie de Tania. L'objet de sa passion amoureuse était la femme de ménage de l'école, qui suivait également les cours du soir, Jasia, une jeune Polonaise de dix-huit ans au visage lisse comme un œuf fraîchement pondu. Leur amitié se noua lentement à un pupitre de l'avant-dernier rang.
La vigoureuse et robuste Tania contemplait avec adoration cette fragile Jasia, transparente comme un flacon de pharmacie tout propre, et languissait de timidité. Jasia était taciturne, elle répondait par monosyllabes aux rares questions de Tania et arborait une réserve hautaine. Elle était la fille de communistes polonais ayant fui l'invasion fasciste, chacun, par la force des choses, dans une direction différente : son père vers l'ouest, et sa mère, avec son bébé, vers l'est, en Russie. Cette dernière n'avait pas réussi à se fondre dans la masse des millions d'habitants de ce gigantesque pays et avait été charitablement déportée au Kazakhstan, où elle était morte après avoir vivoté tristement pendant dix ans, sans avoir perdu ses idéaux sublimes et absurdes.
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Sonia Solodova, une femme décharnée d’âge moyen aux yeux clairs et méchants, comprit le sens de la vie après son divorce.
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Après un mois d'aout aussi morne qu'une vieillesse prématurée débuta la lune de miel d'un été indien, qui laissait trompeusement présager une pause bienheureuse dans la succession routinière des saisons. Ces dernières journées précieuses d'une nature apaisée et délivrée de l'obligation de porter des fruits étaient idéales pour des festivités nuptiales recelant la promesse de nouveaux germes et de nouveaux fruits...
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Quant à Sonietchka, après avoir appris tant bien que mal ses leçons, elle éludait chaque jour et à chaque instant la nécessité de vivre ces pathétiques et glapissantes années trente en menant paître son âme dans les vastes pâturages de la grande littérature russe (...) (p. 12)
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