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Citation de PatriceG


Le chaînon manquant
A vrai dire sur Massé et sur bien d'autres qui ont écrit sur Tolstoï et pas seulement, sur Bounine, sur Tchékov, sur Gorki, sur Tourgueniev, sur Dostoïeski ... ou de manière contemporaine ou dans une dynamique de découverte post mortem, il est difficile jusqu'à la guerre de se faire une opinion juste. En France comme en Russie. Il convient d'accueillir leurs propos avec des pincettes, car il y avait souvent des arrières pensées politiques. En France, bien souvent la critique était faible, voir mauvaise pour la simple raison qu'elle était nombriliste. Cette situation très confuse de l'époque me fait penser à celle de Gide qui pour avoir été courageux s'est trouvé entre le marteau et l'enclume, lui qui avait eu le malheur d'être allé voir de visu ce qui se passait de l'autre côté du rideau de fer. Je ne parlerai pas de Romain Rolland aveuglé par ses lubies. Les plus flatteurs ne sont pas forcément les meilleurs et les détracteurs qui postillonnent plus qu'ils n'analysent, c'est évidemment insupportable quand on aime cette littérature russe du 19 e siècle.

Je pense que seule une bonne connaissance d'abord de la production de ces hauts gens de lettres quand ce n'est pas génies peut faire élever la connaissance : Je suis persuadé qu'il y a des biographies ou des critiques ou essais qui ont été faits et au fur et à mesure de l'évolution des connaissances, d' autres livres pourraient être écrits de la part de ces mêmes gens 25 ans après, sauf évidemment s'ils sont restés dans leurs ornières avec leurs oeillères . Et d'ailleurs plus on en apprend, plus on est invité à la circonspection et la réflexion.

Il s'agit d'apprécier les choses à leur juste valeur, et pour cela il faut beaucoup de discernement. Quand je vois par exemple des essais fleurir sur la fuite de Tolstoï à partir uniquement de ses journaux, voir des correspondances ciblées, je me dis il y a un problème. On savait ce que Tolstoï et Sophie consignaient dans leurs journaux respectifs. Il faut toujours mettre en perspective. Comme pour Chalamov, il faut vraiment s'accrocher pour tenter une traduction de cet auteur. Malheureusement tous ces illustres écrivains ne sont plus là pour nous apporter le complément quand on ne comprend pas ou le chaînon manquant , paix à leur âme, alors, et ben comme dirait notre ami médiéviste Boucheron , il faut étudier, mener des enquêtes sérieuses, approfondies avec de la méthode ..
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