Atteindre un sommet solitaire, tant qu’on peut en redescendre, c’est une expérience fort excitante. Mais lorsqu’on séjourne là-haut pour la vie, et lorsqu’aucun autre sommet ne nous fait signe, on finit par se croire sur une étendue morne et plate, on pénètre dans une zone de souffrance déserte, pareille à tous les déserts ; on oublie l’altitude conquise.