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Citation de Atarah


Atarah
16 décembre 2016
« As dead as death . » « Rien n'est aussi mort que la mort ; rien n ’ est aussi beau que la beauté elle-même. » L ’ image sous laquelle on se représente ici la réalité consiste à penser que la beauté , la mort, etc., sont les substances pures (concentrées), alors qu ’ elles sont présentes comme ingrédient dans un objet beau.
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Et quand je lis Frazer, j ’ ai envie de dire à tout instant : tous ces processus, tous ces changements de signification, nous les retrouvons encore dans notre langage verbal. Lorsque ce qui se cache dans la dernière gerbe est appelé le « loup du blé» , mais aussi la gerbe elle-même, ainsi que l ’homme qui la noue, nous reconnaissons là un phénomène linguistique qui nous est bien connu.
Je pourrais m ’imaginer que j ’ ai eu la possibilité de choisir un être terrestre comme demeure de mon âme et que mon esprit a choisi cette créature de peu d ’apparence comme siège et comme point de vue. Par exemple, parce que mon esprit aurait de la répugnance à se singulariser par une belle demeure. Il faudrait certes pour cela que l’esprit soit très sûr de lui. On pourrait dire : « Chaque point de vue a son charme » mais ce se- rait faux. Il est juste de dire que tout point de vue est important pour celui qui le considère comme important (mais cela ne veut pas dire qu ’ il le voit autrement qu ’ il n’est). Oui, en ce sens, chaque point de vue est d ’égale importance.
Oui, il est important que je doive m ’ approprier même le mépris que quiconque a pour moi, comme une partie essentielle et importante du monde vu de ma place.

S ’ il était loisible à un homme de venir au monde dans un arbre d ’ une forêt, il y aurait des hommes qui chercheraient l ’ arbre le plus beau ou le plus élevé , d ’ autres qui choisiraient le plus petit, et d ’autres encore qui choisiraient un arbre moyen ou médiocre, certes pas, veux- je dire, par esprit philosophique, mais précisément pour cette raison, ou cette espèce de raison, qui a fait que l ’ autre a choisi le plus haut. Que le sentiment que nous avons à l ’égard de notre vie soit comparable à celui qu ’ a un tel être, qui a pu choisir son point de vue dans le monde, est à l ’ origine, je crois, du mythe – ou de la croyance – selon lequel nous aurions choisi notre corps avant la naissance. Je crois que ce qui caractérise l ’ homme primitif est qu ’ il n ’ agit pas d ’ après des opinions ( à l ’ opposé , Frazer).
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Page 179. (Les Malais se représentent l ’âme humaine comme un petit homme qui correspond exactement par sa forme, ses proportions et m ême son teint à l ’ homme dans le corps duquel il réside ... ) Il y a bien plus de vérité dans l ’ idée de donner à l ’âme la même multiplicité qu ’ au corps que dans une théorie moderne affadie ! Frazer ne remarque pas que nous avons l à la doctrine de Platon et de Schopenhauer. Nous retrouvons toutes les théories enfantines (infantiles) dans la philosophie d ’ aujourd’ hui ; mais avec en moins l ’ attrait de l ’élément enfantin.
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Le feu, pas plus que n’importe quel autre phénomène, et tel phénomène cet homme-ci, et tel phénomène cet homme-là. Aucun phénomène, en effet, n’est en soi particulièrement mystérieux, mais n’importe lequel peut le devenir pour nous, et c’est précisément ce qui caractérise l’esprit humain à son éveil, qu’un phénomène devienne pour lui important.
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