Je vous disais, il y a déjà longtemps, que je voulais écrire une touchante nouvelle, que j'avais entendu conter jadis, et qui s'était passée à Vérone. Il m'a paru de mon devoir de vous la mettre sur ces pages, parce que mes paroles auprès de vous ne semblent pas vaines, et aussi, parce qu'il appartient à moi, malheureux, de raisonner sur le cas des misérables amants dont cette histoire est pleine.
J'ai cru bien aussi de vous envoyer cette nouvelle, pour que vous puissiez, en la lisant, voir plus clairement à quels risques, à quels actes extrêmes, à quelles morts cruelles les malheureux et accablés amants sont si souvent conduits par l'amour.