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3.66/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Fermo , le 27/01/1930
Mort(e) à : Oslo , le 23/02/2011
Biographie :

Luigi Di Ruscio est né à Fermo, en Italie, en 1930. Originaire d'une famille très modeste, il n'a pas étudié au delà de l'école primaire. En 1957, il émigre à Oslo où il épousera une norvégienne dont il aura quatre enfants.
Autodidacte, il se passionne pour les grandes sagas américaines, françaises et russes, ainsi que pour la mythologie nordique et la philosophie grecque.
Ouvrier dans une fabrique de clous pendant quarante ans, il a écrit dix recueils de poésie et cinq ouvrages en prose, salués notamment par Italo Calvino et Salvatore Quasimodo. Il a également collaboré a des œuvres de poésie et de prose dans divers magazines et journaux.

Il est mort le 23 février 2011 à Oslo.


Source : Wikipedia
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Bibliographie de Luigi Di Ruscio   (3)Voir plus

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans les anthologies qui avaient inclus mes poésies je voyais une sorte de résurrection du soussigné, bientôt sera publiée l’extraordinaire anthologie d’Antonio Porta dans laquelle j’aurai l’honneur de représenter la civilisation industrielle, et je passais en revue mes petites nomenclatures : Pince, pincettes, tréfileuse, élévatrice, les chaînes, la rouille, la cruauté des plâtres, les gants de cuir, le front brûlant, le badge, l’horloge centésimale de pointage, on ne m’autorise à aller au cabinet que deux fois par jour, le reste du temps j’urine dans une boîte de conserve vide, et puis la fiche de paye à laquelle on ne pige rien, prime de rendement et pourcentages incalculables, il faudrait un expert-comptable pour se retrouver dans ce bordel, et puis le coup de barre, le mal au dos, les ongles cassés, les pertes d’huile soudaines et les fils emmêlés, le Christ parmi les maçons, micromillimètres, la fumée, trop fumer, communistes et camionneurs, poussière à gogo et glaires grises, les yeux rougis par toutes les cornes que tu m’as mises, parfois d’illustres visiteurs viennent nous étudier et quand je sortais de l’atelier à la fin du dernier roulement, je me disais : Je vais enfin revoir les étoiles mais je ne voyais qu’une coupole noire et sans étoiles, il faut marcher longtemps, très loin des réverbères des villes, et si tu as de la chance tu les reverras toutes, les étoiles de ton enfance, même les étoiles filantes, et malgré tout j’étais content de moi.
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J’ai compris très tôt que si j’allais probablement réussir en tant que poète j’aurais été incapable de faire un métier intellectuel, j’ai donc fait en sorte de gagner ma vie comme ouvrier métallurgiste, conscient que la poésie ne m’apporterait pas un sou et qu’avec ma poésie je risquais en plus de prendre des coups. Mais avant tout, notre poète soussigné est persuadé que s’il va contre sa conscience, c’est-à-dire s’il écrit dans le sens contraire à sa conscience, il fera une chute dans les escaliers, il sera jeté sous le tram quotidien, il sera cocufié par sa conjointe et l’amant présumé me cassera la gueule, je serai envahi par les morpions canins et harcelé par le fameux moustique-tigre, j’aurai d’incessantes insomnies, les chats me grifferont sans parler de l’acharnement des chiens tandis qu’à mon insu et par erreur mon médecin traitant me fera boire de l’arsenic.
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C’était la déstalinisation et l’insurrection de Hongrie, les chars d’assaut tirent sur les ouvriers et me voilà, en plus de toutes les privations, sans parti, pas le moindre travail en vue, mes poésies avaient fait de moi un véritable "sujet de moquerie et de récréation", nous étions au bord de l’effondrement et j’étais prêt à commettre n’importe quel délit pour aller en prison où j’aurais pu enfin écrire en paix, un bon coup de marteau dans les vitrines du Corso, des armées d’Italiques émigraient vers tous les coins du monde et il aurait été étrange que parmi tous ces gens un poète de Fermo n’émigrât lui aussi, dans une usine métallurgique.
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Nous sommes restés des enfants trop longtemps, voilà la source de nos problèmes, beaucoup resteront jamais des enfants, quoi qu'il en soit rappelons-nous toujours qu'on ne peut faire aucun raisonnement sans être en contradiction avec quelque chose ou quelqu'un, il n'existe rien qui n'ait son envers, les raisonnements cohérents du début à la fin sont faussés dès départ, veuillez publier cette page dans l'anonymat, ne me compromettez pas, si ma femme la lit elle va se foutre en rogne.
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Le diable vient du Nord, les Norvégiens le savaient si bien qu'ils ont construit des églises aveugles côté nord sans fenêtres et sans portes, au Nord tout doit être impénétrable.
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Au bordel il y avait deux salles d'attente, une pour les gens du commun et l'autre pour les personnes respectables, que les gens du commun devaient surtout pas voir. Bref, les personnes respectables voulaient pas perdre leur respectabilité. En effet qui détient le pouvoir se drape toujours d'une grande respectabilité, mais sous cette respectabilité il y a sûrement les communes misères, qu'il faut soigneusement cacher derrière d'énormes parements sacrés.
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Je m'imaginais mettant la tête sur les rails et attendant que le tram me l'emporte mais le tram se paralyse à quelques centimètres de ma tête, foudroyé par l'absence soudaine d'énergie électrique, impossible de concevoir une école pour poètes car ce serait comme enseigner, l'échec total, Joyce recommande aux poètes: solitude, exil, ingéniosité et le soussigné ajouté qu'il faut aussi une longue vie sans abrutissements précoces.
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Grande consommation de papier et de ruban et de papier carbone hors de prix, tenter une exposition complète du soussigné lui qui craint tant d'être observé, d'être jugé, d'être exposé vivant devant le miroir.
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Comment se fier à des témoins oculaires qui affirment avoir vu de magnifiques couchers de soleil quand on sait pertinemment que le soleil ne se couche pas, c'est nous qui crépusculons constamment.
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J'ai compris très tôt que les langages illustres ,raffinés, soutenus sont ceux du mensonge ,la vérité s'exprime par une verbalisation broyée , heurtée et chaotique , une verbalisation écorchée
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