Les excitants tels que l'alcool (en petite quantité), la cocaïne et les amphétamines ont été utilisés pour améliorer l'efficacité de combat des troupes et produire de meilleurs guerriers. En accélérants le tempo des processus métaboliques, les stimulants, augmentent la force physique: ils accroissent l'endurance, fournissent de l'énergie, éliminent le besoin de dormir, luttent contre la fatigue et renforcent la combativité. Ils dopent également la bravoure, améliorent la détermination et alimentent l'agressivité. Ils peuvent, en somme, non seulement maintenir mais aussi multiplier les aptitudes et la puissance humaine, accroître la performance de combat d'un soldat.
Les officiers encourageaient aussi fréquemment l'abus d'alcool en offrant gratuitement de la bière ou du whisky aux hommes en échange d'une meilleure efficacité au combat, attisant ainsi le goût pour la boisson. En d'autres termes, l'alcool était founi comme récompense d'une capacité prouvée à tuer beaucoup d'ennemis. Ceci explique largement pourquoi les soldats coupaient les oreilles et le pénis des corps de leurs ennemis, car présenter ces trophées à leur retour à la base leur donnait droit à des récompense alcoolisées.
Par exemple, les Tibétains donnaient de grands réservoirs de thé fort à leurs chevaux et leurs mules afin d'améliorer leur capacité à travailler en haute altitude. On faisait prendre du cannabis mélangé à des oignons aux coqs de combat pour les rendre plus belliqueux. De même, en Inde, dans le cadre de processus de domestication, les éléphants revevaient des boules d'opiums en guise de "récompenses pour avoir bien empilé des bûches, à la manière d'un dauphin de parc aquatique, récompensé avec un poisson".
En travaillant sur le sujet de la recherche d'une drogue "balle magique" par le Pentagone qui pourrait révolutionner la performance et l'humeur des soldats,j'ai rapidement découvert qu'aucun examen approfondi de l'histoire des drogues au combat n'avait encore été écrit. C'est également le cas pour l'alcool, le psychotrope militaire le plus ancien et le plus populaire.
Le yoyo était une poudre à sniffer extraite des graines de Piptadenia peregrina, un arbre contenant des alcaloïdes hallucinogènes. Chez les Otomacs, l'intoxication par le yoyo avait un rôle rituel chamanique et thérapeutique important. Elle occupait également une place significative dans le combat.
Il est estimé que, pendant la seconde moitié du XIX siècle, l'armée britannique de 36 000 hommes nécessitait 550 000 gallons de rhum par an, en incluant les rations d'alcool supplémentaires fournies avant la bataille ( distribuées pour un meilleur combat) ou après (pour célébrer la victoire).