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4.13/5 (sur 499 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 11/03/1952
Biographie :

Jean Lopez est un journaliste et historien français.

Jean Lopez, ancien officier de la Marine marchande, ancien rédacteur en chef d'un magazine de vulgarisation scientifique ("ça m'intéresse"), de "Science et vie Junior", est spécialiste du conflit germano-soviétique.

Il est aujourd'hui rédacteur en chef de la revue de vulgarisation d'histoire militaire "Guerres et Histoire".

Depuis trente ans, il recense, traduit et compare l’essentiel des recherches menées aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne sur le conflit germano-soviétique.



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Dans le 171e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Whisky san, que l’on doit au scénario conjoint de Fabien Rodhain et Didier Alcante ainsi qu’au dessin d’Alicia Grande et qui est édité chez Grand angle. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album L’honorable partie de campagne que l’on doit au scénario de Jean-David Morvan qui adapte l’ouvrage de Thomas Raucat, mis en dessin par Roberto Melis et édité chez Sarbacane - La sortie de l’album Jusqu’ici tout va bien, adaptation d’un roman de Gary D. Schmidt par Nicolas Pitz et que publient les éditions Re de Sèvres - La sortie de Sous la surface, le deuxième tome de la série Le lait paternel que nous devons à Uli Oesterle et aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Les 100 derniers jours d’Hitler, adaptation d’un ouvrage de Jean Lopez par Jean-Pierre Pécau au scénario, le duo Senad Mavric et Filip Andronik au dessin et c’est édité chez Delcourt - La sortie du premier album sur deux de Quand la nuit tombe, un titre baptisé Lisou que l’on doit au scénario de Marion Achard, au dessin de Toni Galmès et c’est édité chez Delcourt - La réédition en couleurs de l’album Orignal que l’on doit à Max de Radiguès et qui est sorti chez Casterman

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
(Le pacte germano soviétique)

Avant même le début de la Seconde Guerre mondiale, tous les Etats riverains du bassin du Pacifique intègrent donc les enjeux propres à celui-ci à leurs calculs stratégiques. Dès le courant des années 1920, la Royal Navy considère - comme, fort logiquement, I'US Navy - la marine impériale japonaise comme l'adversaire principal. Mais, et cela a des conséquences directes sur l'Europe, l'URSS aussi ne cesse sous Staline de lorgner vers l'Asie. Les forces soviétiques en Extrême-Orient sont, à la fin des années 1930, la portion la plus compétente et la mieux équipée de l'Armée rouge, preuve s'il en était que le dictateur soviétique considère le Japon comme une menace pressante. Le court conflit frontalier de Khalkhin-Gol (Nomonhan pour les Japonais), entre le 11 mai et le 16 septembre 1939, couronnement d'une série d'incidents de frontière entre Japonais et Soviétiques, n'est pas qu’un épisode secondaire de la rivalité nippo-soviétique. Il affecte au contraire directement l'attitude de l'URSS en Europe.

Dans un livre très documenté publié en 2012 et au sous-titre éloquent - « La victoire de l'Armée rouge qui a façonné la Seconde Guerre mondiale » -, l'historien américain Stuart D. Goldman explique comment la volonté d'éviter une guerre sur deux fronts - Allemagne et Japon - constitue la préoccupation essentielle de la diplomatie soviétique à la fin des années 1930. La montée en 1938-1939 des tensions avec le Japon est au cœur des motivations de Staline : lorsqu'il envoie son ministre des Affaires étrangères Molotov signer le pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, les combats font rage à Khalkhin-Gol, et bien que la victoire soviétique semble ne plus devoir faire de doute, l'URSS ne sait pas encore si le conflit demeurera limité. Et même après l'invasion allemande de juin 1941, Staline ne dégarnira qu'avec la plus extrême réticence le théâtre d'Extrême-Orient.
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Pearl Harbour

De fait, sur les quatre-vingt deux navires de guerre présents le 7 décembre au matin, seuls trois d'entre eux - l'Arizona, l’Oklahoma et l’Utah - sont irrémédiablement perdus. Les deux premiers ont été lancés respectivement en 1915 et 1916. Lents (21 nœuds), ils ont déjà atteint leur date de péremption et sont incapables d'affronter leurs puissants rivaux japonais. L'ex-cuirassé Utah est encore plus ancien : lancé en 1909, il a été converti en navire-cible. La rade étant peu profonde (douze à quatorze mètres), l’Oklahoma aurait pu être récupéré si la Navy l'avait estimé nécessaire. Elle ne s'en prive pas pour les seize autres navires touchés, vite renfloués - pour ceux qui ont coulé -, puis réparés et réexpédies au combat. Neuf des victimes naviguent ainsi en juin 1942, dont trois cuirassés - ils sont expédiés dès la fin décembre en Californie pour modernisation ; trop lents pour accompagner les porte-avions, ils servirent essentiellement d'artillerie super-lourde dans les opérations amphibies. Quant aux avions, trois convois de cargos et un mois réparent les dégâts.

Les pertes humaines sont il est vrai importantes. Mais là encore, la proximité des installations et des hôpitaux limite les dégâts. La surprise au port, en fait, est une chance : si la Pacific Fleet était sortie en mer à la rencontre de l'ennemi, écrira Nimitz plus tard, « nous n'aurions pas perdu 3 800 hommes mais 38 000 ». Le coup est rude pour une Navy à court d'effectifs entraînés, mais pas irréparable, d'autant que les marins rescapés des unités immobilisées, notamment les cuirassés, sont reversés temporairement sur des unités légères plus utiles.
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Connaissez-vous Alfred Liskow ? Il y a peu de chances. Ce que l’on sait de lui se résume généralement à la simple mention de son nom dans les ouvrages traitant du conflit germano-soviétique. Il aurait été ce soldat allemand passé dans les lignes soviétiques pour prévenir du déclenchement imminent de l’opération « Barbarossa », l’invasion de l’Union soviétique en juin 1941. Héros pour les uns, traître pour les autres…
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Les trois Tigres s'élancent sur une seule ligne en grondant, leurs tourelles positionnées à deux heures, et gagnent leur position à la pointe de l'attaque . Puis ils se remettent en route, gardant la même allure que leurs gros (...) Les tanks stoppent sur une éminence peu élevée . La bande argentée d'une rivière apparait à travers la fente de vision de Wittmann . Prokhorovka est déja derrière eux . Wittmann espère virer vers le village qui est enveloppé dans la fumée et les flammes de la bataille, pour venir en aide à ses camarades . S'ils peuvent attraper l'ennemi par derrière, la bataille tournera en leur faveur . Soudain, il entend une alerte lancée par son commandant de compagnie, bientôt suivie par lavoix de l'Hauptsturmfûhrer Kling :
-"Attention ! Fort groupement de chars ennemis devant ! Il y en a partout !"
Wittmann les voit peu après . Ils sont au moins cent, de tous types, et ils arrivent à toute vitesse .
-"Arrêt pour tir ! Commencez à faire feu à 1800 m !"
Chaque canonnier choisit une cible . La masse de tanks soviétiques disparait dans une dépression et réapparait à un peu plus de 1000 m devant .
-"Vise bien,Woll" dit Wittmann d'une voix blanche .
Les tubes à longue portée des Tigres ouvrent le feu . Les premiers trous apparaissent dans la phalange en marche des chars ennemis . Il y a des explosions, des incendies. Des colonnes de fumée s'élèvent dans le ciel . Mais la masse des tanks---la 181ème Brigade du 18ème Corpsblindé soviétique--- continue d'avancer . (...) L'équipage de Wittmann,ceux de Lötzsch et Hôflinger maintiennent un rythme de tir élevé. A 1000m, chaque tir est un coup au but . L'ennemi commence à riposter . Il tire en roulant et est donc incapable de viser correctement (...) Un groupe d'environ 15tanks se préipite par le flanc, droit sur les trois Tigres de Wittmann .
-" Le char de tête, Woll", hurle Wittmann .
Le canonnier Woll pointe et tire . Tous voient l'obus percer le côté du T-34. Un second coup au but . Le T-34 s'arrête . L'engin en feu commence soudain à bouger en direction du Tigre de Lötzsch . Wittmann l'avertit du danger . La boule de feu continue à rouler . Quelques secondes après, le T-34 éperonne le Tigre . Les flammes couvrent le char allemand . Il semble que l'équipage ait perdu le contrôle de ses nerfs .
-" Lötzsch, en arrière, en arrière !" implore Wittmann .
Soudain le Tigre fait marche arrière, se séparant de la boule de feu ; un mètre, deux mètres, cinq mètres ! A ce moment, la réserve de munitions du T-34 explose . Après que la poussière est retombée, le Tigre rejoint sa position .
La phalange soviétique a été stoppée . Le champ de bataille est saturé de chars en feu ou avariés . Quelques uns continuent à tirer sur les Tigres, jusqu'à ce qu'ils soient encore frappés et détruits .
Prokhorovka (pages 196 et 197 ) 12 juillet 1943
NB: Michael Wittmann (22.4.1914-08.8.1944) , SS Hauptsturmfûhrer et certainement un des meilleurs chefs de char de la seconde guerre mondiale, fut tué le 8 août 1944 en Normandie , près de Saint Aignan de Cramesnil .
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Si l’on s’en tient aux images d’actualité commanditées par Goebbels, la machine de guerre Nazie semble d’une puissance irrésistible. Cette impression est aggravée par la projection inconsciente sur cette époque de l’actuelle puissance économique allemande. Alors, colosse militaro-industriel ou tigre de papier ?
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À son arrivée, Timochenko essaye tout d’abord de restaurer la discipline, comme on le faisait durant la guerre civile, par la terreur. Le 24 janvier 1940, suite à un ordre conjoint de Vorochilov et de Beria, 27 unités de barrage, chacune forte de 100 hommes, sont créées et soumises à l’autorité des Osoby Otdel (département spécial et secret du NKVD au sein des unités). Elles se postent sur les arrières et bloquent les fuyards, fusillant pour l’exemple. Pour améliorer la logistique, Timochenko mobilise l’aviation civile, fait construire de nouveaux chemins de terre et de fer, ouvre les réserves de munitions et de produits alimentaires. Il émet une série d’ordres qui rappellent aux commandants des unités le B-A-BA de la conduite de la guerre : dissimuler, reconnaître, concentrer et échelonner les forces, donner des objectifs réalistes, coordonner les armes. Les bataillons de marche et ceux de skieurs reçoivent un minimum d’entraînement avant de revenir en première ligne. La reprise des combat, le 11 février, n’est certes pas une partie de plaisir mais les percées sont obtenues, l’exploitation se fait de façon régulière. C’est au tour des Finlandais d’encaisser leurs plus fortes pertes. L’ensemble des observateurs militaires a retenu le visage de la guerre à son début, c’est-à-dire avant l’arrivée de Timochenko. Tous, notamment les Allemands, ont conclu à l’incapacité globale et définitive de l’Armée rouge. Une analyse plus fine aurait permis de détecter que, lorsqu’elle est correctement commandée, la machine militaire soviétique fonctionne, à grand coût humain, certes, mais elle fonctionne. Surtout, elle apprend de ses erreurs, même sous le stress du combat. Cette leçon majeure, l’OKH n’a pas su l’extraire des rapports transmis par les Finlandais. Elle s’en mordra les doigts en 1941.
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Jusqu'à la fin de 1942, la Résistance constitua un phénomène ultraminoritaire au sein de la société française. Les chiffres bruts donnent tout au plus 30 000 militants actifs à la fin de 1942, sans doute 100 000 maquisards mal armés à la veille du débarquement et 400 000 FFI à l'été 1944, soit environ 1 % de la population française et 2 % des adultes. [...] L'apport militaire de la Résistance intérieure consista essentiellement dans la formation de filières d'évasion, la collecte du renseignement et, ponctuellement, le sabotage. Les Forces armées régulières (FFL, puis armée de la libération) participèrent au combat commun, contribuant à freiner les forces de l'Axe (Bir Hakeim, Kasserine), remportant de belles victoires (Tunisie, Cassino, Provence), mais n'offrant qu'une modeste contribution à la victoire finale. Le terrible mot de Keitel à Berlin, le 8 mai 1945 (« Quoi, les Français aussi ! »), excessif, est injuste. Mais l'image d'une France résistante réalisant sa propre libération relève largement du mythe. (Jean-François Muracciole, « 19 - La France a contribué à la victoire des Alliés »)
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EN ATTENTE

Jusqu'à présent Jean Lopez avait traité des victoires soviétiques : Stalingrad, Koursk, Tcherkassy-Korsun, Opération Bagration, offensives géantes vers Berlin. Ces cinq livres dressaient un tableau gigantesque de l'apocalypse guerrière balayant tout sur son passage depuis le tournant de Stalingrad jusqu'à la prise du bunker d'Hitler.

L'ouvrage que je viens d'acheter traite de l'opération Barbarossa débutant le 22 juin 1941. Il décrit la marche en avant des armées allemandes jusqu'à Leningrad, Moscou et la Crimée.

Jean Lopez et Lasha Okthmezuri avait déjà publié un fabuleux "Joukov" (probablement le plus grand chef de guerre de tout ce conflit). Cet ouvrage de près de mille pages va probablement constituer une référence incontournable sur les débuts du pire conflit de l'histoire humaine; le conflit germano-soviétique.

Compte-rendu à venir dès fin de lecture
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En vérité, c'est Adolf Hitler lui-même qui va venir au secours de Churchill; le 22 juin 1941, alors que sa Wehrmacht et sa Kriegsmarine semblaient prendre l'ascendant en Méditerranée comme dans l'Atlantique, le Führer change brusquement de stratégie, et ses troupes pénètrent profondément en URSS.
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Sans doute plusieurs des invités du général von Hammerstein-Equord n’ont pas pris au sérieux le programme d’expulsion des peuples de l’Europe orientale et de germanisation de leur ancien espace de vie, ou la perspective, énoncée en clair, d’avoir à lutter à la fois contre la France et l’Union soviétique. Mais leur silence vaut approbation. Ce premier renoncement en appelle d’autres. Hitler est venu chercher un partenariat avec l’armée : il trouve une complicité, qui sera sans arrêt renforcée et radicalisée par l’incroyable série de succès diplomatiques, économiques et militaires qui, entre 1933 et 1941, en fera un mythe vivant, étouffant les scrupules, les craintes et les doutes des chefs militaires, à peu d’exceptions près. De façon spontanée – un des présents parlera d’un « appel venu du cœur » -, il a laissé voir certains de ses desseins les mieux cachés (il faudra attendre 1937, et plus encore 1939, pour qu’il en parle à nouveau). Cet aveu de faiblesse calculé, ce risque assumé lui a livré l’armée allemande, l’instrument consentant de sa future politique d’agression, de réduction en esclavage et de génocide. Il n’a laissé dans l’ombre qu’un pan de sa vision du monde, un pan pourtant central : la solution du « problème juif ». Cette alliance entre Hitler et l’armée, nouée dans la salle à manger du général von Hammerstein-Equord, pourrait fournir un début à l’histoire de l’opération Barbarossa si, depuis dix ans, elle n’avait déjà été en germe dans la tête d’Hitler. Sans cette alliance inconditionnelle, l’attaque n’aurait pas eu lieu ou, du moins, elle n’aurait pas revêtu le même caractère exterminateur. L’alliance se soudera, pour le pire, dans le serment personnel au Führer prêté à partir d’août 1934 et dans l’acceptation, pour les plus hauts gradés, de dons secrets d’argent, de domaines, d’exemptions fiscales, c’est-à-dire d’une corruption massive. L’opération Barbarossa est fille de la volonté conjointe d’Hitler et du haut commandement des forces armées. Les autres forces politiques, sociales ou économiques pèsent moins au regard de cette alliance.
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