Lydia Amarouche

Je remercie les éditions Shed et l'opération masse critique de Babelio pour m'avoir fait découvrir ce livre.

Le sujet m'intéressait beaucoup pour des raisons personnelles et familiales.

J'ai découvert par le prisme de l'habitat d'Alger énormément de choses sur la colonialisation française, puis l'époque après l'indépendance.

Je ne savais pas, par exemple que les architectes français ont "testé" des types d'habitation d'abord en Algérie avant de les créer en France. J'ai été fascinée par l'immeuble-pont Burdeau où se superposent : tunnel routier, logements, routes, et coursive marchande. Je trouve le concept totalement dingue.

J'ai appris aussi la différence entre le foyer français (famille nucléaire) et le foyer algérien (famille très élargie). Et au final, après l'indépendance, les familles algériennes se sont retrouvées à occuper des habitations inadaptées à leur mode de vie (pièces trop petites pour accueillir toute la famille sans la grande terrasse).



Bref, ce livre est super riche en informations et très politique aussi.



Gros bémol, les éditions shed ont fait le choix de l'écriture multigenre. Extrêmement gênant pour la lecture ! La langue française est si belle, c'est vraiment dommage.

Je remercie les Éditions Shed Publishing pour l'envoi de ce livre ainsi que Babelio pour l'opération Masse Critique.

J'ai énormément apprécié ce livre qui porte sur l'architecture en Algérie à Alger sous l'occupation de l'Etat Français. Je l'ai trouvé vraiment très clair et il y a une diversité de thèmes étudiés.

J'avais étudié la Guerre D'Algérie en Géopolitique cette année et ce livre m'a permis, par un prisme différent, de la comprendre.

Les informations y sont d'une grande richesse et la précision historique est de rigueur. Il y a eu également un gros travail sur la diversité des sources, parfois un chapitre se présente sous forme de dialogue, quelques fois il y a des photographies d'époques où encore des citations etc.

Tout est mis en lumière, il n'y a pas de zones d'ombres et c'est réellement ce que j'ai apprécié. Les indications sur l'architecture pré-coloniale et post-coloniale, et surtout comment elle s'est "métamorphosée" pour répondre à un besoin d'appartenance des algériens à leur pays et leur culture pour rompre avec les liens étroits avec l'Europe.



Petite mention spéciale à l'écriture inclusive qui figurait dans le texte, j'ai adoré et j'avais vraiment l'impression de compter, d'être incluse (c'est bien évidemment le but de l'écriture inclusive) et de ne pas être laissée pour compte même si mon existence en tant que Femme était insunuée comme je peux le ressentir lorsque que je lis certains essais/documentaires.

Cette œuvre collective très orientée politiquement apporte au lecteur un éclairage nouveau sur un aspect ignoré de la vie des algériens, algériennes, avant, pendant et après la colonisation française.

À partir de la colonisation, l'habitat algérien a été complètement transformé par le gouvernement français. On apprend que les tribus algériennes ont été dépossédées de leurs terres et ont été envoyées vers la ville.

L'architecte Le Corbusier a eu une influence importante sur ses confrères, qui ont bâti alors, tout comme en France dans les années soixante, des logements collectifs standardisés en béton armé.

Cet ouvrage, conçu par une éditrice, des enseignants, des architectes et sociologues, évoque tous les aspects relatifs aux changements de l'habitat en Algérie, expose sa vision de la colonisation, des intérêts étrangers en Algérie, se questionne sur l'enseignement actuel de l'architecture.

Les relations franco-algériennes sont encore loin de l'apaisement.

Cette œuvre collective est très intéressante pour les étudiants en architecture et les personnes qui s'intéressent à l'histoire de l'Algérie.

Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal avec l'écriture inclusive.