Lyne Vanier

Le frère de verre, celui du titre, c’est Théo. Il se décrit ainsi, comme du verre, pas parce qu’il est cassant et fragile, non. Plutôt parce qu’il est transparent. Il a l’impression ne pas avoir de substance. C’est que tout le monde n’a d’yeux que pour Lucas, son frère. Ce dernier est malade, il a la leucémie depuis qu’il est tout petit, passant de rémission à rechute. Et Théo vit dans son ombre. Avec une pareille prémisse, j’avais imaginé un grand adolescent, las de toujours passer deuxième, qui cherche à se distinguer, à se faire une vie loin de ses parents qui doivent s’occuper de l’autre frère (avec raison). Mais non ! Théo est toujours aux côtés de son frère, à l’aider, à lui remonter le moral, à se laisser extraire de la moelle osseuse pour une transfusion. Il est même là quand Lucas traverse une passe religieuse ou spirituelle ou bien quand il veut s’échapper de l’hôpital pour une expérience à la campagne. Il sera là jusqu’à la fin. Lyne Vanier, autrice de romans jeunesse mais aussi psychiatre, a vu beaucoup d’enfants malades mais elle a voulu donner la parole « à ceux qui sont dans l’ombre ». Et elle a réussi. Bon, ses personnages osnt un peu polis mais ils sont humains, attendrissants, et assuréments les jeunes lecteurs vont les apprécier.

Dans le cadre d'un travail scolaire, Michaël doit écrire un roman (ou un texte de huit mille mots, ce qui équivaut au même pour un adolescent de 14 ans !). Il se tourne alors vers son jeune frère, Ludovic, et lui demande de raconter son histoire, que lui-même commentera. Ludovic se prête au jeu uniquement parce qu'il s'agit d'une histoire vraie, la sienne. Il a horreur de tout ce qui est fictif, faux, mensonger. D'ailleurs, il y a beaucoup de choses qu'il ne supporte pas, se cachant derrière son armure, et on le découvrira au fil de cette lecture. Et l'asperge dans tout ça ? Eh bien Ludovic souffre du syndrome d'Asperger, un distant cousin de l'autisme. Ce roman jeunesse de moins de 200 pages est donc une porte très accessible (pour un jeune public mais aussi pour tous) sur cet univers méconnu pour beaucoup. On y retrouve quelques références au Bizarre incident du chien pendant la nuit, de Mark Haddon, mais ce dernier roman est un peu ardu pour les jeunes adolescents. L'auteure Lyne Vanier s'est visiblement bien documentée pour mener à bien ce projet, d'ailleurs, les ouvrages sur lesquels elle s'est appuyée sont indiqués à la fin. Ce que j'ai aimé de ce roman, c'est qu'on suit Ludovic dans sa vie quotidienne, sur plusieurs mois, ses interactions avec ses camarades de classe, sa famille, les intervenants scolaires, etc. D'ailleurs, les rencontres avec la psychologue scolaire jettent une lumière sur certains de ses comportements (j'ai trouvé très drôle quand il essaie d'accoler aux autres des sentiments qu'il ne maitrise pas lui-même). Bref, c'est très instructif tout en étant agréable à lire. Et les passages de Michaël aussi éclairent. Ce grand frère protecteur apporte un éclairage différent, entre autre, comment on vit avec un membre de sa famille qui souffre du syndrome d'Asperger. Décidément un roman à lire et à faire lire.

Roman que j'ai failli abandonner lors du premier chapitre à cause du thème maintes fois abordés en littérature jeunesse au cours des dernières années. Pourtant, je suis heureuse d'avoir persisté, car passé le début plutôt conventionnel, le récit s'avère plus original, plus approfondi et plus intéressant que bien des romans de même genre.

Lorsque j’ai ouvert ce roman, je n’avais aucune attente. Ne connaissant pas la plume de cette auteure, je partais donc à l’aventure. Et je suis loin de regretter ce moment de lecture.



Je me suis rapidement attachée aux personnages. J’ai apprécié le grand cœur de Camille tout comme j’ai ressenti beaucoup d’émotions face à ses blessures. J’aurais dont aimer lui faire comprendre qu’elle n’avait pas besoin de ses bottes rouges!



Quant à Léo, ce petit bonhomme m’a fait sourire plus d’une fois. Il manque parfois de diplomatie, mais il est d’une intelligence émotionnelle incroyable. Ce personnage m’a profondément touchée. Il a toujours le mot pour nous surprendre, et ce, du début jusqu’à la fin du roman. Il est peut-être jeune, mais il n’a pas eu une vie facile jusqu’à maintenant ce qui lui permet de comprendre bien des choses!



L’auteure aborde plusieurs sujets avec profondeur tel que le suicide, l’alcoolisme, mais je retiendrai surtout les liens d’amitié qui se sont créés au sein de l’intrigue. C’est d’une beauté sans égale et encore là, l’auteure a su me faire vivre de grandes émotions. Accepter l’autre tel qu’il ou qu’elle est, avec ses forces et ses faiblesses, mais également avec ses blessures.



L’intrigue est bien menée et les personnages cadrent à merveille. Les mots me manquent pour vous dire à quel point j’ai apprécié ce roman. Les grands chavirements… m’a chaviré d’un bout à l’autre de ma lecture. J’en ressors émue et vraiment heureuse d’avoir découvert cette jolie plume!


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Le commentaire de Lynda :

Un roman jeunesse qui sort vraiment de l’ordinaire. Je suis certaine qu’il saura plaire aux jeunes lecteurs, mais pas qu’à eux, c’est un roman qui plaira à tous, peu importe l’âge.

Simone est une jeune fille qui est une grande timide, je dirais même une timidité maladive, et quand elle est gênée elle disparaît deviens invisible. Ce n'est pas vraiment drôle, mais disons que ça peut quand même être utile.

Quand elle apprend par un de ses amis que Rivière-aux-Fleurs, son magnifique village, est menacé de fermeture, elle sait qu’elle doit agir.

Avec ses amis, Béatrice, Maverick et Hubert, ils vont essayer de sauver le village, mais non seulement leur village, mais également le village magique d’un autre de ses amis, le vieil ermite.

Ils vont s’engager dans une guerre pour sauver leur village, la magie de Simone pourrait bien les aider à réussir, mais le danger est là, et la mission pourrait bien être plus dangereuse qu’ils ne le croient.

Outre cette histoire accrocheuse du début à la fin, c’est vraiment beau de voir l’amitié et la complicité des jeunes dans cette aventure, qui démontre finalement que quand on travaille tous ensemble, on peut peut-être réussir.

C’est un premier tome, et quand on le termine, on a juste une hâte, c’est de pouvoir poursuivre l’aventure de Simone et ses copains.

Une écriture fluide, claire et facile pour les jeunes qui vont embarquer dans cette belle aventure, à pieds joints, j'en suis certaine. L’auteure a bien su trouver un style et les mots pour accrocher les jeunes lecteurs. Une lecture que je recommande sans hésitation !
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J'ai bien aimé ce livre qui nous fait vraiment réfléchir sur le fait qu'il est important d'apprendre à se détacher d'un être cher et de lui dire merci quand vient le moment de partir... Édouard est, justement, particulièrement attaché à sa chatte. Donc accepter qu'il devra la laisser aller représente un énorme défi pour lui. Moi, je n'ai pas d'animaux de compagnie, mais cela ne m'empêche pas de le comprendre. Sincèrement, j'ai beaucoup aimé cette réflexion à propos de l'euthanasie. Si vous vous trouvez dans la même situation qu'Édouard, je vous suggère fortement ce livre. Merci beaucoup pour ce roman.

Excellent roman jeunesse qui permet d'un peu mieux comprendre les jeunes qui vivent avec le syndrome d'Asperger. Même les adultes apprécieront ce roman.

J’ai adoré ce livre. L’auteure a bien décrit comment les imperfections de la vie et les douleurs de l’âme peuvent rendre les gens si uniques et attachants. Rendre l’imparfait parfait, phrase clichée, mais qui veut tout dire pour moi. Mon métier me permet également de m’en rendre compte et lire ce roman m’a permis de mettre des mots sur les sentiments vécus dans la relation d’aide. Les sentiments vécus lorsqu’on a nous-même traversé des épreuves difficiles. Ce livre m’a fait du bien.



Merci à l’auteure pour cette belle oeuvre !

On est ici dans une histoire complexe qui résonne et a des ramifications dans les trois récits, des liens qu’on découvre peu à peu et qui prennent tout leur sens vers la fin du récit. On a ainsi plusieurs regards, plusieurs approches, notamment autour du thème du suicide (et j’aime que l’autrice fasse référence à Hanna Baker de 13 raisons, ancrant son histoire dans la réalité de ses lecteurs).
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