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Critiques de Magali Jeannin-Corbin (81)
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Le Feu - Carnets de guerre

Avec Dorgelès, Genevoix, Duhamel, Jünger, Remarque, Giono, Barbusse nous livre une vision horrifiée de ce que fut la boucherie 14-18 et de ce que ces hommes ont vécu, noyés dans la boue, broyés par les obus, affamés et dévorés par les poux. Il faut les relire sans cesse pour ne jamais oublier ce qu'est la guerre...
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Le Feu - Carnets de guerre

C’est le journal d’Henri Barbusse écrit du fond des tranchées, il s’engage volontairement à l’âge de 41 ans, il va y passer 22 mois



L’histoire… tout le monde a déjà entendu parler de cette histoire, notre histoire, notre triste histoire de France…



La guerre 14-18,



Première guerre mondiale,

la guerre des tranchées,

la guerre contre le froid, contre la pluie, contre la faim, se battre contre les rats, face à la maladie, face aux infections, combattre contre l’ennemi…

Et surtout une guerre d’épuisement physique et moral



La force de cette lecture réside dans le fait qu’elle nous prend aux tripes,



Que puis-je dire de cette écoute…

rien absolument rien…

il n’y a rien à rajouter

Juste à écouter

Quelle puissance dans ce récit

Le ton employé, ce patois, ce vieux français, cet argot nous maintient au plus proche de la réalité.



Les soldats sont le fermier, le boulanger du village, notre voisin, notre oncle, notre fils… ils vivent l’ennui, la peur, la faim, le froid… ils ne voient pas ce qui se passe autour d’eux, ils entendent, ils écoutent, chaque bruit est une alerte d’une attaque prochaine

Vont-ils réussir à y survivre ?



On ne s’attache pas forcément aux personnages, le récit n’est pas dans ce but, simplement à nous raconter des bribes de la vie inhumaine au fond des tranchées, seul un poilu, tel que l’a été Henri Barbusse pouvait nous peindre ce tableau boueux qui nous bombarde en plein visage… vivre l’enfer



Ce livre ne s’écoute pas, il résonne en nous, il se vit…



Une écoute au cœur de l’action, un narrateur, Philippe Colin, exceptionnel



N’oublions pas
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Le Feu - Carnets de guerre

Le Feu /Henri Barbusse

Prix Goncourt 1916, ce témoignage fut vécu dans les tranchées en première ligne des troupes françaises en 1915 dans l’Artois. Barbusse en rédigea le texte final à l’hôpital de Chartres après avoir été blessé au combat. Antimilitariste militant et pacifiste de toujours, il resta néanmoins patriote et quoique réformé pour raison de santé, il s’engagea et fut volontaire pour aller en premières lignes.

Au début du récit, l’auteur, dans un style magnifique, puissant et imagé, décrit le réveil des soldats au petit matin dans une aube grise et humide, et nous fait part de son espoir : « La plaine qui ruisselle, striée de longs canaux parallèles, creusée de trous d’eau, est immense, et ces naufragés qui cherchent à se déterrer d’elle sont une multitude…Mais les trente millions d’esclaves jetés les uns sur les autres par le crime et l’erreur, dans la guerre de la boue, lèvent leurs faces humaines où germe enfin une volonté. L’avenir est dans les mains des esclaves, et on voit bien que le vieux monde sera changé par l’alliance que bâtiront un jour entre eux ceux dont le nombre et la misère sont infinis. » Son idéalisme serait bien déçu de voir où nous en sommes de nos jours.

Des hommes de tous les métiers, venus de tous les horizons, de cultures différentes, citadins et campagnards, de tous les âges se retrouvent dans les tranchées, boyaux boueux et quasi sépulture pour bon nombre d’entre eux. Victimes du froid, de la faim, de la soif, de toutes les privations, ils vont vivre l’enfer face à l’armée allemande et Barbusse miraculeusement va en réchapper.

Et puis le cri de Bertrand compagnon d’armes de Barbusse : « Honte à la gloire militaire, hontes aux armées, honte au métier de soldat, qui change les hommes tour à tour en stupides victimes et en ignobles bourreaux. »

Un témoignage unique, éblouissant et terrible de réalisme sur une guerre que l’oubli guette au fil des 11 novembre qui se succèdent. Neuf millions de morts tout de même ! Pour la patrie !

Ce récit est considéré comme un chef d’œuvre de la littérature mondiale de guerre.

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Le Feu - Carnets de guerre

Henri Barbusse s'est engagé dans la Première Guerre Mondiale. Ce Français d'une quarantaine d'années à l'époque a vécu de l'intérieur ce qu'était que la vie des Poilus. Ce carnet, merveilleusement rédigé, est une pépite bien loin des clichés que d'autres livres ou des films peuvent montrer. Lui l'a vécu. Il n'imagine pas. Il se souvient. Il utilise les notes qu'il a prises. C'est un témoignage, pas un roman. C'est la guerre, c'est dur, mais il maîtrise tellement bien la beauté des mots de cette jolie langue qu'est la Français que les horreurs vécues, il arrive à nous les transcrire sans qu'on referme le livre d'horreur. Pourtant ce devait être horrible. Un magnifique témoignage. Je ne comprends pas que ces textes ne soient pas étudiés à l'école.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Le Feu - Carnets de guerre

Une plongée dans l’enfer des tranchés de la Grande guerre. Henri Barbusse a vécu l’horreur de voir ses compagnons fauchés par les obus, la faim, le froid et les conditions inhumaines que l’on a fait subir aux soldats. Un poignant témoignage de la folie des hommes raconté à hauteur de poilus.
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Le Feu - Carnets de guerre

Ce roman (mais s’agit-il d’un roman ?) donne un aperçu réaliste sur la terrible guerre de 1914-1918, vue du côté français. Henri Barbusse (1873-1935) a obtenu le prix Goncourt 1916, malgré le fait qu’il avait alors pris le contrepied de la propagande patriotique. (Pacifiste au moment où il a écrit ce livre, Barbusse a par la suite adhéré au communisme). Indiscutablement, "Le feu" est un témoignage poignant et terrifiant sur les horreurs du conflit. Mais, à mes yeux, il souffre un peu de la comparaison avec l'extraordinaire "A l’Ouest rien de nouveau" de E.-M. Remarque.
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Le Feu - Carnets de guerre

Après A l'ouest rien de nouveau et Les croix de bois, j'ai décidé de m'attaquer à un autre monument de la première guerre mondiale. Et j'avoue qu'à la fin du livre, mon avis est pour le moins partagé.



Si j'avais été bouleversée par les livres de Roland Dorgelès et d'Erich Maria Remarque, Le feu me laisse une légère sensation de malaise. Tout y est, la description des personnages, la camaraderie, les jours de repos, les tranchées, la boue, les canonnades, on sent que l'auteur sait de quoi il parle et pourtant… Je crois que c'est le style qui me gêne : ce n'est pas vraiment un roman, pas non plus un livre historique, et cependant j'ai eu l'impression de lire un reportage journalistique. Sont-ce les détails ? Le fait que le narrateur n'est pas clairement défini, et que son personnage n'est pas vraiment identifié ? Je ne sais pas, mais le résultat n'est pas à la hauteur des espérances.



J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, eu égard à la retranscription des modes de langage des personnages du livre et du nombre important de mots d'argot, qui obligent à vérifier la signification en fin de livre. J'ai fini par m'habituer, mais il me semble que ça nuit à la lecture.



Au final, je suis satisfaite d'avoir lu ce livre. C'est une œuvre fondamentale sur la première guerre mondiale, mais que je placerais au second plan par rapport aux deux chefs d'œuvres que sont Les croix de bois et A l'ouest rien de nouveau. Des deux livres émane une dimension pacifiste que je n'ai pas trouvée dans Le feu.
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Le Feu - Carnets de guerre

Certains livres nous entraînent dans les profondeurs des hommes, la complexité de l’amitié et des rapports entre les peuples ! Ce livre propulse le lecteur dans les tranchées de 14-18 dans la peur et l’horreur de la guerre !

A travers de grandes descriptions nous sommes embarqués dans cette horreur et cette peur.

Un grand livre.
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Le Feu - Carnets de guerre

Henri Barbusse «Le feu» - Gallimard, 2007, «Folio-Plus», avec un dossier



Au fil des décennies, j’ai lu ce roman plusieurs fois, dès mes années lycéennes. Creusant mes connaissances sur la Grande Tuerie, je l’ai encore relu dernièrement. Et plus je le lis, plus je suis réservé, plus je suis distant.



Il faut tout d’abord insister sur le fait que ce récit est un roman, même s’il est largement tiré de l’expérience réelle de l’auteur sur le front. Soyons bien conscient qu’il ne s’agit nullement d’un témoignage autobiographique semblable par exemple à ceux de Dorgelès, Giono, Cendrars etc. L’auteur passe ici par la fiction, ce qui lui permet de faire un tour quasi complet de toutes les situations qui furent hélas vécues lors de cette Grande Tuerie : le front, les bombardements, les blessures, mais aussi l’incompréhension totale des gens de l’arrière, la complaisance des journalistes déformant les faits, la sottise crasse des premiers niveaux hiérarchiques de commandement et même – problème qui tarauda les populations du Nord occupé, après la guerre – la trahison des femmes restées en zone allemande. L’auteur fait «un tour d’horizon complet» quelque peu (trop) systématique.



Plus gênant encore à mes yeux, cette façon de restituer le langage du brave populo, en l’entrelardant de bien jolies phrases littéraires (genre p. 299 : «Peu à peu, avec une lenteur désespérante, le jour s’échappe du ciel dans la maigre charpente des nuages noirs») ou encore les «grandes découvertes» politiques ou morales pré-moulinées placées dans la bouche du poilu de base en recourant à son niveau de langage supposé.

L’auteur finit par en faire trop, et la grande envolée lyrique sur Liebknecht tourne au ridicule (p. 298).



Après plusieurs lectures, force est de constater que l’auteur utilise son indéniable talent d’écriture ainsi que sa réelle connaissance des évènements pour produire une démonstration politico-idéologique, ce qui revient à instrumentaliser l’immense misère que vécurent beaucoup de nos arrière grands-pères lors de cette horrible boucherie.



Me gêne encore plus l’utilisation ultérieure que le corps enseignant français fit de ce livre, qui devint pour l’Education Nationale «le» roman de la Grande Tuerie (un peu comme «Germinal» est devenu tout aussi abusivement celui des mines). Il me semble que les récits de Giono ou Genevoix seraient bien mieux appropriés.



N'oublions pas que ce roman sera hélas suivi d’une carrière de "commissaire politique communiste", couronnée d’une biographie de Staline qui laisse pantois...

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Le Feu - Carnets de guerre

J’ai lu un article de Pierre Foglia, dans le journal La presse (Montréal), qui parlait de la littérature de guerre et, plus particulièrement, de « Au revoir là-haut » De Pierre Lemaitre. Il soulignait que ce livre n’était pas le premier livre intéressant sur le conflit 14-18 et il mentionnait, en autre, Le feu d’Henri Barbusse publié en 1916. En faisant une recherche sur internet j’ai trouvé L’enfer (1908) et Le feu en version numérique.



Pour Le feu, comme pour L’enfer, les premiers chapitres ont des structures relativement similaires et m’ont laissés assez indifférent.



Dans Le feu, les 19 premiers chapitres relatent la vie de tous les jours dans les tranchés. Barbusse échange avec les autres soldats sur les conditions de vie dans ces tranchés, leur vie avant cette guerre, leur femme, les enfants, l’amour de deux d’entre eux avec une femme et, enfin, ce qui pourrait être éventuellement leur futur. De plus, il faut être très attentif afin de bien comprendre les propos des compagnons d’infortune de l’auteur car il a respecté le langage parlé par ses camarades.



Cependant, plusieurs phrases percutantes des chapitres 20, 21 et 23 m’ont particulièrement touchés. Par exemple, dans le chapitre 20, je n'ai jamais lu la description d'une attaque décrite avec autant de justesse et d'intensité ; c’est comme si nous étions en mesure de regarder, en temps réel, les différents éléments de ce carnage. L’intensité de certains passages me rappelle « La vie d’un homme inconnu » d’ Andreï Makine. Après chaque livre, sur la guerre 14-18, la deuxième guerre mondiale, la guerre du Vietnam, je me demande toujours comment ces hommes ont pu continuer à vivre. Le chapitre 21, Le poste de secours, me rappelle The Tunnels of Cu Chi sur la guerre du Vietnam. Ce sont des extraits du chapitre 20 que j’ai mis dans citation.

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Le Feu - Carnets de guerre

Dans le cadre de l'opération " un éditeur se livre" , Libfly nous permet d'entrer plus avant dans l'univers des Editions IVENIT.

La qualité de cet ouvrage m'incite à réaffirmer mon attachement à cette maison d'édition.

Le choix de cette rencontre entre les textes extraits du "Feu " écrit par Henri Barbusse et les illustrations de François Boucq donne à cet album une tonalité juste.

Le carnage de 14-18 a marqué pour un siècle le monde. Le traumatisme fut si grand qu'il marqua à jamais les hommes, les familles, les paysages et cela pour plusieurs générations.

Après cela rien ne put jamais être comme avant.

Les portes de l'enfer venaient d'être ouvertes.

Nous avons appris, là, l'indicible.

Invenit nous offre la possibilité de redécouvrir le témoignage d'Henri Barbusse. BOUCQ nous accompagne dans cette lecture.

Un travail important.

Un ouvrage qui doit absolument trouver sa place dans les bibliothèques des collèges et des lycées.

Merci à Libfly et à Invenit pour cette découverte.



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Le Feu - Carnets de guerre

Ce roman largement autobiographique raconte l'histoire d'un poilu dans les tranchées, la mort qui hante tout le monde et qui frappe inlassablement, décimant les régiments. Le style de l'auteur, dans les passages qui ne sont pas des dialogues, est parfois trop littéraire à mon sens, et cause un décalage avec les mots des personnages, qui sonnent très juste et nous transportent dans tous les pays qui composent la France. La fin, elle aussi, qui est un phantasme d'unité entre les peuples, m'a paru logique eu égard à l'horreur absolue vécue par nos ancêtres, mais un peu en décalage avec le ton réaliste du reste du livre.
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Le Feu - Carnets de guerre

Si les scènes et l'ambiance sordide des tranchées sont très bien retranscrits, l'usage du vieux français, de l'argot et de l'argot militaire datant de 1940 rendent la lecture de l'ouvrage difficile.



Je pense que cet ouvrage a vieilli, et qu'il faudrait un dictionnaire sous la main pour comprendre tous les dialogues et les situations.
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Le Feu - Carnets de guerre

C'est très curieux de savoir que le roman historique, le Feu d'Henri Barbusse n'a jamais été officiellement adapté sur le grand et petit écran. Pourtant le feu est un vieux roman datant de sa première apparition en 1917. Henri Barbusse ancien journaliste à bien connu La Première Guerre mondiale, il avait 41 ans quand il s'engagea comme simple soldat. Qui est le héros ? Contrairement à tous les auteurs et témoins de la der des ders, la plus meurtrière de Roland Dorgelès (Les Croix de Bois) en passant par Maurice Genevoix (Ceux de 14) jusqu'en Allemagne avec Erich Maria Remarke (À l'ouest rien de nouveau) ont tous un point en commun, chacun à son héros, le fil conducteur de chaque auteur. Pourtant celui de Barbusse, il n'existe pas de héros, mais des hommes. Certains disent que le Feu est un roman exagéré, c'est possible pour certains détails, mais d'autres ont bien existé, Henri Barbusse les mentionne toutes ; la violence des canons, les obus qu'ils n'arrêtent pas de tomber sur les soldats, la crasse, le sexe, les poux, les chevaux pour tirer les canons… etc.

C'est roman d'une dureté entre la camaraderie et le gore, car la Première Guerre mondiale est une boucherie… Barbusse voyait ses amis mourir à côté de lui, certain de la maladie ou de la faim.

C'est un livre d'une extrême violence, une analyse naturaliste.

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Le Feu - Carnets de guerre

Après «1917» et ses plans esthétiques et léchés, j'avais envie de me plonger dans un récit vrai et fort au coeur des tranchées. Je me suis donc lancée dans «Le feu, journal d'une escouade», le récit du quotidien d'Henri Barbusse, auteur déjà reconnu lorsqu'il s'engagea. Récit qui lui valut le prix Goncourt alors même que la guerre faisait rage.

Ici pas de poésie, à part peut-être celle de la langue des poilus. Les lumières proviennent des obus et des mitrailleuses. La boue recouvre les capotes et les coeurs. Plus d'espoir, que de la violence. Plus de beauté, que des cadavres. Plus d'envie, que la peine de subir les civils lors des permissions.

Le récit est violent, sans concession, totalement déprimant, en cette période anxiogène, il remet tout de même bien les idées en place... Henri Barbusse livre un texte pacifiste plein de de la solidarité entre ces soldats qui n'en étaient pas. Un texte que tous les dirigeants devraient lire avant de sacrifier leurs jeunes au nom de ... oui au nom de quoi?
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Le Feu - Carnets de guerre

Récit de la vie d'Henri Barbusse sur le front durant la Première Guerre mondiale, parut sous forme de feuilleton dans un quotidien à partir de 1916 et prix Goncourt cette même année.



Ce livre, véritable uppercut, nous dévoile le quotidien des Poilus durant la Grande Guerre. De cette guerre alors censurée par les politiques et la presse, Henri Barbusse, lui, ne cache rien, il dit tout ce qui se passe sur le front mais aussi à l'arrière.

Les témoignages de ses camarades d'infortune sont plus que saisissants. À travers les dialogues qu'ils échangent, on devine leur courage, leur franche camaraderie, leurs espoirs mais aussi la crasse, la puanteur, le bourbier dans lequel ils vivent. Ses frères de combat sont issus d'horizons divers et s'expriment dans leur patois ou argot, ce qui ne rend pas la lecture aisée... Puis on s'y fait, le tableau n'en demeure que plus vivant et réaliste.



Étonnamment, on sent Barbusse plus spectateur qu'acteur, sa plume est poétique et juste. Il a eu à cœur de retranscrire précisément les dialogues de ses camarades, ceux-ci se dévoilant au fur et à mesure du récit et des évènements. Ils décrivent avec leurs mots le front bien sûr mais aussi l'arrière, "toujours les mêmes devant, toujours les mêmes planqués à l'arrière", les permissions, l'espoir que cet enfer s'arrêtera un jour, chaque jour qui passe est un jour où l'on est vivant...mais demain ?

Ces pauvres soldats étaient loin de se douter qu'ils subiraient encore deux années de guerre, moins pour certains, hélas !

Je ne peux que vous conseiller ce livre, véritable témoignage de la Grande Guerre et de toute l'horreur qu'elle a semée.
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Le Feu - Carnets de guerre

Un récit poignant mais pas pathos sur la vie des poilus pendant la première guerre.
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Le Feu - Carnets de guerre

Un témoignage pour démentir la version officielle abondamment alimentée par des journalistes aveugles ou soucieux d'abonder dans le sens des politiques. Henri Barbusse s'est porté volontaire pour partir au front, malgré sa santé précaire et son âge, refusant de faire partie des embusqués, "ceux de l'arrière". Il décrit avec minutie le quotidien des poilus, les journées interminables, si semblables dans l'attente et ces nuits terribles qui fauchent, l'un après l'autre, les compagnons. Les dialogues sont savoureux et riches du vocabulaire propre à cette guerre : inventif, ironique, imaginatif pour mieux tromper l'ennui. Disputes, découragement, quelques rayons de soleil, parfois de franches rigolades animent tous ces soldats aux traits presque caricaturaux. De multiples aspects de la guerre sont abordés, par chapitre. C'est avant tout un plaidoyer contre la guerre, contre toutes les guerres, un réquisitoire contre les nationalistes et contre tous ceux qui "alimentent la vanité nationale et l'amour de la suprématie par la force", un regard visionnaire sur le ressenti et l'accueil qui sera réservé aux "sacrifiés" après la guerre. Comment imaginer qu'une autre guerre puisse encore être possible après celle-là ?
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Le Feu - Carnets de guerre

A la recherche des anciens prix Goncourt pour mener à bien mon challenge, j'ai acheté celui-ci en occasion, par correspondance. C'est en réalité un livre avec des extraits du roman de guerre, édité dans le petits classiques Larousse, en accord avec les textes et méthodes du programme, que j'ai reçu.

Cela donne un bon aperçu de ce roman riche qui donne un bon aperçu des difficultés et horreurs de cette guerre. La guerre qui nous rappellent malheureusement l'actualité de l'Ukraine, de Gaza, etc.

Des horreurs que l'on aimerait bien oublier !

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Le Feu - Carnets de guerre

L'écrivain engagé Henri Barbusse signe là un des grands ouvrages sur la grande guerre où il a combattu.

Il est co-fondateur de l'ARAC, amicale républicaine des anciens combattants.
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